Rares sont les excellents jeux de plateformes. En haut du palmarès, on retrouve bien évidemment Mario mais il y a une petite série qui a fait son bout de chemin en proposant une expérience un peu différente de Mario : Little Big Planet. La série est passée dans les mains du développeur Sumo mais est-ce que la magie est encore au rendez-vous ?

 

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Depuis ses débuts, la série a toujours misé sur un aspect très ludique et coloré. Little Big Planet 3 en vente sur PS3 et PS4, ne dévie pas trop du style précédemment établi et c’est pour le mieux.

 

En terrain connu

 

Comment ne pas sourire quand on écoute l’introduction du jeu ? Musicalement et visuellement, elle nous plonge immédiatement dans ce monde féérique créé par l’imaginaire de tous les habitants de la planète Terre. Ce genre d’introduction est du bonbon pour moi.

 

Le jeu commence par vous offrir une grande nouveauté puisque vous aurez le choix entre quatre personnages. Vous aurez bien évidemment le superbe Sackboy qui aura maintenant la possibilité d’utiliser un crochet chapeau et des bottes lui permettant d’avancer plus rapidement sur de courtes distances. Oddsock, quant à lui, est une petite bête à quatre pattes qui peut sauter en s’appuyant sur le mur, Swoop est un petit oiseau qui, vous vous en doutez bien, peut voler et Toggle peut être petit ou grand. Quand il est petit, il peut marcher sur l’eau et quand il est grand, il peut faire descendre une plateforme avec son poids. Les autres membres de l’équipe gardent une apparence similaire à Sackboy ce qui contribue à maintenir une bonne cohésion entre ceux-ci.

 

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D’ailleurs, je dois vous avouer que je pense que Sackboy est probablement le personnage de jeu vidéo le plus adorable qui existe. Je l’aime particulièrement parce qu’il est comique, et mignon mais aussi parce qu’on peut le modifier pour lui donner l’apparence qu’on désire. Quand ma fille joue, elle le transforme en fille en modifiant ses yeux pour qu’ils soient plus féminins, sa couleur (non pas rose mais c’est une option) et en l’affublant de vêtements tous plus coquets les uns que les autres.

 

Ces vêtements, vous les obtiendrez en jouant au jeu en accumulant des bulles qui sont placées un peu partout dans le monde. Dans les bulles, vous aurez aussi des objets qui vous permettront de créer de nouveaux tableaux. La création de tableaux est une grosse part de Little Big Planet.

 

Je ne suis pas personnellement un gros admirateur de ce genre de mode. Moi, je suis un joueur et pas un créateur de niveaux. Je n’ai ni le temps ni la patience pour m’y mettre sérieusement. Par contre, j’aime quand on offre cette option parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont ces deux choses qui me manquent et qui arrivent à nous pondre des choses tout simplement incroyables.

 

Si vous avez créé un niveau dans un des deux premiers jeux de la série, soyez tout de suite rassuré, tous les niveaux sont compatibles avec le troisième. Ça augmente énormément la valeur du titre même s’il n’est pas toujours évident de trouver les joyaux dans l’interface du jeu. L’internet arrive à votre secours dans ces cas-là et vous aurez un peu plus de facilité à trouver les niveaux que vous devriez jouer en naviguant.

 

 

Les mécaniques de Little Big Planet 3 sont quand même un peu différentes de Mario. Oui, on doit sauter au-dessus de trous ou atteindre des plateformes plus hautes mais la physique entre en compte beaucoup plus que dans d’autres jeux. Ne vous attendez pas à arrêter sur un 10 sous ou de vous déplacer dans un arc précis quand vous vous attachez sur un objet. Si vous arrivez plus vite quand vous accrochez sur une balle qui se tient devant vous, alors elle bougera plus vite et vice versa. C’est une habitude à prendre mais on s’habitue vite.

 

 

 

Pas à la hauteur des attentes

 

J’imagine que le titre vous en dit déjà beaucoup. Eh oui, Little Big Planet 3 déçoit beaucoup.

 

Premièrement, la campagne est somme toute assez courte et vous pourrez passer au travers en 7-8 heures. Bien entendu, il y a beaucoup de contenu généré par les usagers mais c’est quand même une déception.

 

Les nouveaux personnages sont très sous-utilisés et on peut quasiment faire le jeu sans les utiliser. Chacun d’entre eux à un seul tableau et un chef qui leur sont dédié. C’est très peu. Pire encore, les niveaux multijoueurs ne sont que des missions bonus qui ne sont pas aussi intéressants que les missions de campagne.

 

Pour clouer le dernier clou dans le cercueil, le jeu est truffé de problèmes et de ralentissements même sur PS4. Avec tous les jeux que j’ai joués récemment, c’est évident que beaucoup d’entre eux auraient nécessité quelques mois supplémentaires d’optimisation mais au moins leur jouabilité n’en souffrait pas. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de celui-ci. Il m’est arrivé au mois une fois où ma fille a dû fermer le jeu et le redémarrer parce qu’un objet était resté pris au travers de Sackboy même après qu’il se soit régénéré. Les autres problèmes que j’ai rencontrés étaient moins dérangeants mais ils ont tout de même requis que je sacrifie mon Sackboy pour recommencer une partie du tableau.

 

Pour un titre de la valeur de Little Big Planet, c’est inacceptable.

 

 

Verdict

 

Je suis déçu. Je suis déçu parce que j’ai beaucoup aimé les deux premiers et je voulais vraiment aimer ce jeu. Mettons une chose au clair, le jeu n’est pas mauvais mais il n’est pas à la hauteur des autres jeux dans cette série. Les créateurs ont eu d’excellentes idées mais ils ne les ont pas poussées assez loin.

 

Disons que si on enlève les problèmes du jeu, on peut facilement donner un point de plus à mon évaluation. Si Sumo prend ces responsabilités, le jeu pourrait être facilement plus jouable d’ici peu. Il reste quand même qu’il est un peu court et que les nouveaux personnages auraient mérité un meilleur traitement.

 

Appréciation globale

 

Jouabilité : 3/5

Graphisme : 4.5/5

Son : 3.5/5

Rejouabilité : 3/5

Note globale : 3/5

 

Rendez-vous sur le site de Best Buy pour vous procurer Little Big Planet 3 sur PS3 ou sur PS4.

Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.