À l’époque où je jouais beaucoup aux jeux sur PC, je passais énormément de temps sur RollerCoaster Tycoon à m’amuser à construire mon propre parc d’attractions. Avec la popularité des consoles de salon, les jeux de gestion se sont fait plus discrets, tout comme les jeux mettant en vedette des montagnes russes. Avec Screamride, une exclusivité pour la Xbox 360 et la Xbox One, Microsoft essaie de montrer que les montagnes russes et le jeu vidéo font toujours bon ménage en 2015.
Date de sortie : 3 mars 2015
Supports : Xbox 360 et Xbox One (version testée)
Classement : E – Pour tous (10 ans et plus)
Trois modes
Première des choses, Screamride n’est pas un jeu dans lequel vous gérez tous les aspects d’un parc d’attractions. Si vous pensiez trouver un successeur à RollerCoaster Tycoon, vous allez être légèrement déçu. Bien sûr, il est possible de construire une montagne russe (j’y reviendrai plus loin), mais le titre développé par Frontier Developments ne repose pas uniquement sur cet élément.
Le jeu propose plutôt trois axes au gameplay bien différent les uns des autres. Chacun de ces axes est jouable dans le mode carrière, qui se divise en trois campagnes distinctes (chaque axe a sa propre campagne). Chacune des campagnes se joue sur une carte du monde, qui permet en fait de sélectionner son niveau. Il y a six environnements différents contenant chacun environ 4 niveaux.
Les environnements apportent une certaine variété aux titres. Cependant, il est bon de noter que l’on va retrouver les mêmes environnements dans chacun des axes. Et d’ailleurs, quels sont ces fameux axes?
Un pilote de montagne russe
Tout d’abord, vous vous mettrez dans la peau d’un cobaye qui essaie une montagne russe. Mais attention! Il ne suffit pas de rester assis et de regarder le paysage.
En fait, le pilotage de montagnes russes est la partie la plus intense du jeu. Vous devez contrôler l’accélération, le freinage, le turbo, l’angle des wagons et même, parfois, les sauts. Et qu’est-ce qui arrive si, par exemple, on ne tourne pas à temps? Vous déraillez! On ne rigole pas!
Heureusement, si ça vous arrive, vous pouvez recommencer quelques secondes avant l’endroit où vous avez eu votre accident. Par contre, mieux vaut ne pas trop faire n’importe quoi, car, à chaque fin de niveau, vous recevez des points en fonction de vos habiletés. Si vous n’avez pas assez de points, vous ne pourrez pas passer à l’autre niveau.
Un expert en destruction
Le deuxième aspect du jeu vous met dans la peau d’un expert en démolition. Vous aurez compris que votre mission est de détruire des structures. Mais contrairement aux « vrais » experts, vous ne vous servez pas d’explosif, mais plutôt de cabines (et plus tard de wagons) que vous allez lancer à la manière d’Angry Birds avec une espèce de machine qui tourne sur elle-même.
En effet, vous contrôlez la vitesse à laquelle les nacelles vont percuter les obstacles, mais aussi leur direction. Pour réussir chaque tableau, vous devrez détruire un nombre suffisant de bâtiments. J’avoue que mes premiers essais n’ont pas été concluants. J’avais de la difficulté à contrôler la force de la machine. Les navettes que j’envoyais étaient souvent trop hautes et rataient leur cible.
Heureusement, à tout moment ou presque, on peut recommencer instantanément le tableau. On appuie sur un bouton et on n’attend que quelques secondes. Ainsi, si on fait un mauvais lancé, on ne doit pas attendre jusqu’à la toute fin avant de retenter sa chance.
Tous comme les oiseaux dans Angry Birds, on a plusieurs « espèces » de cabines. On en a une, par exemple, qui se sépare en trois et qui est idéale lorsque l’on veut atteindre, en même temps, plusieurs cibles.
Personnellement, c’est le mode que j’ai le moins aimé dans Screamride. Je suis plus un constructeur qu’un démolisseur. Je ne vous cacherai donc pas que j’ai particulièrement aimé le troisième mode que je vous présente à l’instant.
Un ingénieur en montagnes russes
Dans le troisième mode, on incarne un ingénieur qui a comme mission de construire des montagnes russes. Habituellement, dans les tableaux, on ne part pas de zéro et on doit plutôt compléter un parcours déjà existant.
Encore une fois, on ne doit pas faire n’importe quoi. À la fin de chaque niveau, nous sommes évalués sur trois aspects : l’indice de hurlement, l’indice d’intensité et l’indice de nausée. Si les deux premiers doivent être élevés, le troisième doit être bas… parce qu’il n’y a personne qui aime vomir en faisant un manège!
Chaque tableau possède aussi certaines contraintes. Par exemple, dans les premiers, on n’a pas toutes les pièces de manège à notre disposition.
L’éditeur de niveaux
Si Screamride s’était contenté de nous livrer uniquement ces trois modes, j’avoue que j’aurais été particulièrement déçu, car, pour être honnête avec vous, vous pourrez terminer tous ces niveaux en seulement quelques heures. Par chance, les développeurs ont ajouté un éditeur de niveaux qui est assez complet! On pourrait même dire que les trois campagnes du jeu servent uniquement de long didacticiel pour nous préparer à ce mode.
Ce mode permet donc de construire la montagne russe de ses rêves. Après avoir choisi votre environnement, on vous projette dans votre nouveau monde et là, stupéfaction, c’est complètement vide!
Vous devrez construire vos plateformes ou iles avant de pouvoir penser à bâtir la structure de votre manège. Heureusement, l’outil est très simple à utiliser et semble même avoir été pensé pour une manette.
Malgré sa simplicité apparente, l’outil est complet (à condition que vous ayez débloqué tous les éléments en faisant les niveaux des campagnes) et propose une grande variété d’objets. Bref, si vous avez l’âme d’un ingénieur, vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau.
Les graphismes
Vous avez vu sur les images que le titre est assez coloré. C’est vrai. Ce ne sont pas les graphismes les plus aboutis de l’industrie, mais je pense que pour un jeu de ce type on n’aurait pas pu demander mieux.
Même quand on construit plusieurs objets, le jeu demeure fluide. Pour ma part, dans un jeu de « construction », j’accorde plus d’importantes à la fluidité qu’à l’esthétisme.
Certains trouveront toutefois certaines cartes un peu trop petites. De l’autre côté, un manège qui durerait 30 minutes n’attirerait pas grand monde…
Et si vous vous posiez la question, le jeu est disponible en français. C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de dialogues. Mais ceux que l’on retrouve sont parsemés d’humour. Certains sont drôles, alors que d’autres ratent leur cible. J’apprécie quand même l’effort des développeurs à ce niveau.
Verdict
On achète Screamride surtout pour son éditeur de niveaux simple et complet. De leur côté, les trois campagnes ne sont peut-être pas inoubliables, mais permettent de se familiariser avec les nombreuses bases de ce titre, tout en nous procurant un plaisir non négligeable.
Ce que j’ai aimé
– L’éditeur de niveaux simple et complet
– Les trois modes de jeu au gameplay bien différent
– Les graphismes colorés
– La fluidité
Ce que j’ai moins aimé
– Les campagnes assez courtes
– Le scénario pas assez développé
Les notes
Jouabilité : 4,25/5
Graphismes : 3,75/5
Son : 3,5/5
Rejouabilité : 4,5/5
Note globale : 4/5
Avez-vous joué au jeu? Dites-moi ce que vous en avez pensé.