casio1.jpgLes produits de Casio n’ont pas toujours connu une bonne réputation. Dans les années 80, la gamme de synthétiseurs CZ a connu un certain succès, mais l’entreprise ne s’est pas vraiment démarquée depuis ce temps. Cela étant dit, Casio pourrait bien tirer son épingle du jeu dans certaines catégories, notamment les pianos numériques. C’est une grande entreprise qui fabrique une très vaste gamme de produits. Vous n’avez qu’à parcourir la section des instruments de musique électroniques de leur site Web pour vous en rendre compte.

Il y a à peine un an, on annonçait l’arrivée de pianos numériques sous la barre des 1000 $, et voilà que nous voyons maintenant des modèles décents à moins de 500 $.

Je viens juste de recevoir l’un de ces pianos, le CDP-130CS de Casio, et je vais en faire l’évaluation. Il est plutôt lourd, alors assurez-vous d’avoir un ami pour vous aider, ou fiez-vous aux muscles développés ces derniers mois au gym.

casio130.jpgLe tout est emballé dans deux boîtes :

  • L’instrument et les accessoires (lutrin à musique, pédale et cordon d’alimentation)
  • Le support

J’ai inclus des vidéos en accéléré du déballage et de l’assemblage. Ce n’est pas trop difficile. Si vous avez déjà réussi à assembler une étagère Ikea, vous devriez y arriver sans problèmes.

Captivante vidéo sur le déballage du CDP-130CS de Casio (en anglais)

Captivante vidéo sur l’assemblage du support du CDP-130CS de Casio (en anglais)

Les caractéristiques

Le CDP-130CS fait partie de la gamme de pianos numériques contemporains de Casio. Le piano lui-même mesure environ 132 cm de longueur, 29 cm de profondeur et 13 cm de hauteur. Tout compte fait, c’est un modèle compact qui convient à un bureau, un salon ou une chambre à coucher. Comme je le mentionnais plus tôt, ce n’est pas le modèle le plus portatif. Le piano pèse environ 11 kg, ce qui n’est pas si pire, mais si vous prévoyez le transporter fréquemment, ça pourrait devenir un problème.

Il comporte un clavier à 88 touches avec un mécanisme équilibré de marteaux. Cela signifie en gros que Casio essaye de reproduire la sensation qu’offre un piano à queue, c’est-à-dire que les touches basses requièrent plus de force, comparativement aux touches hautes.

On retrouve trois niveaux de sensibilité des touches, dix types de réverbérations, cinq types de chœurs et dix tonalités de clavier (deux pianos à queue, trois pianos électriques, clavecin, vibraphone, cordes, grand orgue et orgue jazz) parmi lesquels choisir.

Le piano est équipé de la source sonore AHL de Casio, un acronyme qui signifie apparemment « Acoustic and Highly compressed Large waveform ». Contrairement à la source sonore AiR que l’on retrouve dans certains des modèles haut de gamme, la source sonore AHL compte sur des échantillons enregistrés et comprimés d’instruments acoustiques.

La polyphonie maximale est de 48 notes, et lorsque la fonction de superposition est activée, ce nombre baisse à 24.

Le CDP-130CS offre des fonctions d’ajustement précises (A4 = 415,5 à 465,9 Hz) et une option de transposition à 25 échelons (-12 à +12 demi-tons).

L’amplificateur et les haut-parleurs ont tous deux une puissance de 8 W et sont installés aux extrémités du clavier.

Il y a un port USB qui vous permet de connecter le CDP-130CS à un ordinateur ou à un autre appareil afin de transmettre les données MIDI et d’utiliser le piano comme clavier. Le CDP-130CS est compatible avec la plupart des systèmes d’exploitation modernes.

Jouer avec le CDP-130

casio130_3.jpgPour le prix, vous ne serez pas déçu. Le prix des pianos n’est plus un facteur dans votre décision de commencer ou non à suivre des leçons. Vous aurez probablement atteint les limites de votre CDP-130 bien avant d’être reçu en audition à la prestigieuse Juilliard School, mais il vous suivra quand même assez longtemps dans votre parcours de musicien.

Le son du clavier est assez bon, lorsque l’on considère que ce sont des échantillons audio compressés qui sont joués. Vous n’obtenez pas les nuances complexes que les pianos numériques haut de gamme tentent de reproduire, comme la résonance de corde sympathique (autres cordes et composants d’un piano acoustique qui vibrent lorsque l’on appuie sur une touche) ou la résonance de sourdine (le son du feutre d’étouffoir qui s’élève et retombe sur les cordes). Mais ce n’est pas comme si je m’attendais à retrouver ces éléments détaillés.

Vidéo de démonstration du CDP-130CS de Casio (en anglais)

 

  

La sensation que procure le clavier est plutôt agréable. Il offre une bonne résistance et un bruit sourd qui rappelle les claviers légers que l’on peut retrouver sur les pianos acoustiques de Yamaha ou de Baldwin. Le retour des touches est un peu lent, alors si vous avez vraiment envie de jouer « Angry Young Man » de Billy Joel, vous pourriez devoir ajuster votre style de jeu.

Par contre, j’aurais aimé qu’il y ait des voyants ou un écran DEL. Lorsque l’on fait des ajustements, des transpositions ou des réglages des BPM (temps par minute) au métronome, on y va généralement à tâtons.

Conclusion

Jusqu’à maintenant, les mots « piano » et « abordable » n’avaient jamais été réunis. Le rapport qualité-prix de ce piano est dur à battre. C’est un produit solide doté de nombreuses caractéristiques qui plairont aux musiciens débutants et intermédiaires. Si vous voulez apprendre à jouer du piano, ou que vous avez toujours voulu en acheter un, mais que le prix était trop élevé, jetez un coup d’œil au CDP-130CS chez Best Buy Canada.

Dave Chick
Je suis un compositeur de musique pour les films et la télévision résidant à Vancouver, en Colombie-Britannique. La musique a toujours fait partie de ma vie, mais ma première carrière a été dans le secteur des technologies en tant que consultant et chef de projet. J’ai participé à la création et au lancement de l’« Experience Music Project » – un musée du Rock and Roll à Seattle. Je détiens un baccalauréat en musique de l’University of Western Ontario et une maîtrise en administration des affaires de l’Université McMaster. Je détiens aussi un diplôme en génie audio de l’University of Washington et suis diplômé du Pacific Northwest Film Scoring Program primé de Hummie Mann.