Deux ans après la sortie de l’excellent Wolfenstein II: The New Colossus, MachineGames nous revient avec Wolfenstein: Youngblood. Cette fois-ci, le studio suédois était assisté par Arkane Studios, un développeur bien connu pour son travail sur la franchise Dishonored.

Détails de Wolfenstein: Youngblood

Plateformes : Xbox OnePlayStation 4, Nintendo Switch, PC
Testé sur : Xbo‎x One X
Développeur : Arkane Studios et MachineGames
Éditeur : Bethesda Softworks
Genre : Jeu de tir à la première personne
Modes de jeu disponible : Solo et multijoueur
Classement ERSB : M-Mature (17 ans et plus)
Langues d’exploitation : Anglais et français

Bienvenue en 1980

L’action de Wolfenstein: Youngblood se déroule vingt ans après les aventures vécues par B. J. Blazkowicz dans Wolfenstein II: The New Colossus. Le plus grand tueur de nazis de l’histoire, maintenant à la retraite, se repose tranquillement dans sa maison de campagne avec sa femme Anya et ses deux filles jumelles Jess et Soph. Il leur apprend à chasser et à se battre au corps à corps. La routine, quoi. Puis, un jour, Blazko part accomplir une mission secrète en Europe, et ne donne soudainement plus de nouvelles.

Les deux filles, bien qu’étant des novices, décident de voler un appareil du FBI, maintenant dirigé par Grace Walker, et de s’envoler vers Paris. Accompagnés de la fille de Grace, ils comptent bien découvrir ce qui est arrivé à leur papa.

Après une première mission qui sert à apprendre aux joueurs les bases de ce nouvel opus, les filles se retrouvent dans la base secrète de la Résistance située sous la terre, dans les catacombes parisiennes. Cette planque, même si ses murs sont remplis de crânes, deviendra la nouvelle résidence des filles Blazkowicz.

Un jeu de tir à la sauce jeu de rôle 

Contrairement à leur paternel, les jumelles ne sont pas des tueuses nées. Elles devront apprendre les bases du métier à la dure… Cette progression est illustrée dans le jeu par la présence d’un système de compétences calquée sur les jeux de rôles.

Chaque fois que les sœurs tuent un ennemi ou terminent une mission, elles récoltent des points de compétences. Après avoir amassées un certain nombre de points, elles montent de niveau, ce qui leur permet de déverrouiller de nouvelles aptitudes ou encore d’augmenter leur barre de vie ou d’armure. Wolfenstein: Youngblood propose toutefois un nombre d’aptitudes assez faible, comparativement à de vrais jeux de rôle.

Ce système de niveaux est également présent chez les nazis. Maintenant, chaque ennemi que le joueur rencontre est doté d’un niveau. Essayer d’éliminer un ennemi ayant un niveau trop élevé sera évidemment très difficile et se soldera la plupart du temps par la mort des deux jumelles.

Un monde semi-ouvert agréable à explorer

La comparaison avec les jeux de rôle ne s’arrête pas là. Wolfenstein: Youngblood adopte un système de monde semi-ouvert, comparativement à son prédécesseur qui avait une approche plus linéaire. La planque de la Résistance sert de hub. C’est là qu’on peut parler aux personnages non joueurs qui nous donneront nos prochaines missions secondaires et principales. Ensuite, on doit aller consulter une carte pour décider de notre prochaine destination. Il faudra, on s’en doute, compléter un certain nombre de missions secondaires, avant de pouvoir s’attaquer aux missions principales plus corsées.

Le terrain de jeu des jumelles est la Ville lumière. Celle-ci est en effet découpé en plusieurs quartiers, dont certains se rejoignent entre eux. Chacune de ces zones est assez grande, ce qui permet au joueur quelques approches différentes. On se promène souvent dans les trottoirs et les rues, mais on peut aussi visiter des appartements et des souterrains.

Même si Wolfenstein: Youngblood se déroule dans l’une des plus grandes villes au monde, les rues contiennent aucun passant. Il n’y a que des dizaines de soldats surentrainés qui semblent n’attendre que vous. La franchise Wolfenstein n’est certes pas reconnue pour offrir une expérience proche de la réalité. Il y aurait toutefois peut-être été intéressant de mettre quelques Parisiens ici et là pour renforcer le sentiment d’immersion. Ils auraient pu tout simplement aller se cacher lorsque les affrontements commencent.

L’approche furtive, la meilleure option

Dans les autres jeux de la franchise, la meilleure option est souvent de foncer tête baissée vers les ennemis. Ici, on reconnait la patte des développeurs de Arkane Studios, un studio reconnu pour privilégier une approche un peu plus subtile dans ses titres.

Souvent, l’approche furtive semble être la meilleure façon pour se rendre d’un point A à un point B, surtout quand la zone qu’on souhaite traverser est remplie d’ennemis dangereux. Pour nous aider, les jumelles peuvent même devenir momentanément invisibles. À mesure que votre personnage monte de niveau, vous pouvez dépenser vos points de compétences dans cette habileté pour demeurer, par exemple, invisible plus longtemps.

Le problème, c’est que le jeu n’est pas assez permissif. Il est très difficile de passer inaperçu, et quand on se fait repérer, le commandant nazi appelle une tonne d’unités en renfort. À moins d’éliminer le commandant avant de se faire voir, il n’y a pas grand-chose à faire pour éviter cet afflux massif de gardes.

La majorité du temps, je faisais la même chose. J’éliminais quelques ennemis discrètement, puis je me faisais repérer. Le jeu se transformait alors en gigantesque carnage qui n’était pas sans rappeler les bains de sang de Wolfenstein II: The New Colossus. Personnellement, j’ai bien aimé que les développeurs aient renforcé l’aspect furtif, mais ils auraient certainement pu aller un peu plus loin dans ce sens.

Améliorez vos armes

En plus de pouvoir améliorer votre personnage grâce à un système de compétences, Wolfenstein: Youngblood vous permet d’améliorer vos différentes armes. Pour améliorer vos armes, nul besoin d’aller voir un marchand. Vous pouvez le faire directement dans le menu du jeu et utiliser les pièces que vous avez ramassées un peu partout sur la carte. Prudence, parce que le jeu ne se met pas en pause lorsque vous consultez le menu.

Vous pouvez améliorer plusieurs composantes de vos armes comme leur chargeur ou leur viseur. Pour chaque composante, vous avez le choix entre trois améliorations : précision, vitesse et cadence de tir, et dégât. Si vous débloquez le même type d’amélioration trois fois pour la même arme, vous débloquerez un bonus. Ce système vous encourage à spécialiser vos armes dans différents créneaux. Vous pourrez par exemple améliorer les dégâts de votre fusil à pompe pour les attaques frontales et rendre votre pistolet plus précis pour les éliminations discrètes.

Les munitions de vos armes sont également très importantes. En effet, les ennemis sont généralement plus vulnérables à certains types de munitions. Pendant les affrontements, vous devrez constamment jongler entre vos différentes armes si vous ne voulez pas mourir.

Un jeu pleinement coopératif

Malgré toutes les nouveautés et fonctionnalités évoquées tout au long de cet article, le véritable intérêt de Wolfenstein: Youngblood est son mode coopératif à deux joueurs. Le mode est jouable uniquement en ligne, aucun mode d’écran partagé n’étant prévu pour le moment.

Pour vous encourager à jouer en équipe, les développeurs ont mis au point un système de trois vies communes. Chaque fois que Jess ou Soph succombent, une vie est perdue. Quand vous n’avez plus de vie, vous devez recommencer au début de la carte. Ça m’est déjà arrivé lorsque j’étais rendu à un boss. Mon personnage est mort avant que je n’aie pu l’abattre. Résultat : j’ai dû recommencer le niveau du début. C’est une heure de jeu que j’avais perdu.

Si vous ne voulez pas jouer en ligne, vous pouvez jouer avec une IA. Votre sœur est alors du même niveau que vous et possède les mêmes compétences, ce qui n’est pas forcément le cas lorsqu’on joue en ligne.

Une ville lumière magnifique

Les graphismes de Wolfenstein: Youngblood sont très jolis et ne sont pas sans rappeler ceux de Wolfenstein II: The New Colossus. Par contre, j’ai trouvé ceux-ci plus lumineux. Les rues parisiennes sont très bien restituées, même si elles ont été légèrement « nazifiées ». J’ai personnellement eu un coup de foudre pour les environnements parisiens.

La musique, inspirée des années 1980, est un autre point fort de ce titre. C’est sûrement l’une des plus belles de toute la franchise.

Mon verdict

Si vous avez aimé les autres épisodes de la franchise, vous aimerez certainement Wolfenstein: Youngblood, un jeu qui prend tout son sens lorsqu’on y joue en multijoueur. Vous aimerez particulièrement son arbre de compétences, simple, mais efficace, la possibilité d’améliorer vos armes et les quelques éléments de furtivité ajoutés à la jouabilité.

+ Un Paris nazi très bien restitué
+ Une bande sonore inspirée des années 1980 incroyable
+ Un arbre de compétences bien pensé
+ Le système de vies communes…

– mais qui peut parfois engendrer des frustrations
– Des environnements un peu vides
– Un mode furtif qui aurait pu être plus développé

Évaluation globale

Jouabilité : 3/5
Graphismes : 5/5
Son : 5/5
Rejouabilité : 3/5

Note globale : 4/5 (80 %)

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Philippe Michaud
Blogueur pour Branche-Toi depuis sa fondation, Philippe Michaud a toujours été un passionné des technologies. Il adore tester toutes sortes de produits et partager ses découvertes. Au fil des années, il a collaboré pour plusieurs médias dont Québec Micro, Branchez-Vous! et MSN Techno. Il a également été recherchiste pour une émission à ZTÉLÉ.