Le jeu de rôle et de stratégie Fire Emblem : Three Houses est maintenant disponible pour la Nintendo Switch. L’arrivée de la série sur cette console apporte beaucoup de nouveautés, autant au niveau de l’esthétisme que l’ampleur que prend l’histoire qui nous est contée. J’ai été enchantée d’y retrouver une mécanique de jeu familière, tout en passant énormément de temps dans le développement du scénario, façonné selon notre propre expérience avec le jeu.
Fire Emblem : Three Houses en détails
Plateforme : Nintendo Switch
Évalué sur : Nintendo Switch
Développeur : Nintendo / Intelligent Systems / Koei Tecmo Games
Éditeur : Nintendo
Style : Jeu de rôle tactique
Mode de jeu disponible : solo
Classement ESRB : T (Adolescents, 13 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en français sous-titré
Fódlan, lieu de mystère fantastique
L’histoire se déroule sur un continent dont la paix entre les factions est fragilisée. Divisé en trois régions, une guerre est imminente. On le voit d’ailleurs dans l’animation d’introduction. Non seulement la bataille est intense, mais les armes utilisées sont puissantes. Elles ne peuvent êtres maniées que par des gens ayant le pouvoir de les tenir. Il est donc étonnant pour Rhea et les gens de l’Académie des officiers de voir notre héros prendre possession de l’Épée du Créateur.
L’Eglise de Seiros accueille l’Académie des officiers. Dirigé par Rhea, le monastère de Garreg Mach est un lieu rassembleur. Les jeunes de tout le continent s’y inscrivent pour devenir soldat. Le joueur incarne le nouvel enseignant. En plus de partager notre savoir aux élèves, de nombreuses quêtes vont nous amener sur le champ de bataille. Ce sera l’occasion de préparer notre groupe à ce qui s’en vient, tout en resserrant les liens qui nous unissent.
Choisir sa Maison avec soin
Divisés en trois Maisons, le joueur choisira son équipe entre les Aigles de jais, les Lions de saphir et les Cerfs d’or. Associé au lieu de résidence des élèves et à l’allégeance politique de leur famille, ce choix nous suivra durant toute la partie. Pour mon essai, j’ai sélectionné les Cerfs d’Or. Chacun a un responsable d’équipe, donc ici Claude. On a l’occasion de parler aux trois élèves en charge, mais le choix n’en est pas moins déchirant. Tout au long de l’année scolaire, on se familiarise avec nos confrères et étudiants. Les connaissant de mieux en mieux, on pourra les recruter et les intégrer à notre groupe. Les personnages ont tous des choses à raconter, et plusieurs y cachent quelques secrets bien gardés.
Malgré notre popularité auprès de nos compagnons, un mystère plane sur nos origines. Notre père étant un garde réputé de l’Eglise, notre protagoniste entre dans les bonnes grâces de Rhea. Or, nous sommes habités par un esprit qui nous parle constamment. Qui est cette entité nommée Sothis, et pourquoi nous accompagne-t-elle ?
Gérer l’année scolaire
La portion scolaire représente une grande partie de la mécanique de jeu. Il y a énormément de gestion à faire. L’école entraîne les étudiants à parfaire leurs aptitudes de combattant. On renforce leurs compétences en leur offrant des cours privés, en leur assignant des tâches ou en participant à des séances de formation spécialisées.
Grâce au système de classe, on peut attribuer une tâche à chaque unité selon ce qui est requis sur le terrain. Durant la phase scolaire, nos élèves passent le test pour plusieurs classes, allant du soldat au mage, en passant par le voleur ou le cavalier pégase. Toutes ces professions sont accessibles à tous, du moment qu’ils réussissent le test d’entrée. On peut ensuite leur assigner n’importe quel titre pour lequel ils ont le diplôme. Il n’y aucune contrainte, mais le parcours sera facile ou plus ardu selon leurs prédispositions.
Le dimanche, on tire profit de notre temps libre pour remplir une foule de missions ou pour se détendre. Profitez-en pour cuisiner, partager un repas avec des amis, prendre le thé et aller à la pêche. Ces sessions libres changent le rythme du jeu. C’est agréable au début, mais après plusieurs heures, je m’en suis un peu lassée.
Bien que des combats secondaires soient accessibles en tout temps, chaque mois se termine par une bataille principale. Il se trame des choses beaucoup plus grandes que ce que l’on pourrait d’abord croire. Le continent en entier se prépare au conflit. Cela affectera les membres de l’Académie, et le sort de la maison que l’on soutient sera cruciale pour la suite des événements.
De longs combats stratégiques
Jeu de rôle en mode tour par tour, la stratégie est la clé du succès sur le champ de bataille. Jouant sur une grille, il faut bien réfléchir avant d’effectuer tout mouvement en évaluant l’impact que notre allié aura sur ses adversaires avant de confirmer son action. J’adore cette manière de jouer qui est tactique et satisfaisante lorsqu’on arrache la victoire. Plus l’histoire avance et plus les combats sont importants. Un affrontement peut facilement prendre plus d’une heure à compléter.
Avant de commencer, sauvegardez (souvent!). Faites le tour de vos personnages afin que leurs armes soient optimales. Réparez-les au besoin, car elles se briseront après un nombre défini d’attaques. Passez au marché pour remplir les espaces disponibles d’armes supplémentaires et de potions. Finalement, assignez une faction à chaque héros. Celles-ci déclenchent les mouvements spéciaux efficaces contre les ennemis plus forts que nous et contre les monstres.
Ces derniers sont nouveaux dans Fire Emblem. Prenant quatre espaces sur la grille de jeu, leur attaque est dévastatrice. Ils ont également une double, ou même triple carapace. Il faut donc les vaincre deux ou trois fois pour en venir à bout.
Une présentation actualisée sur Nintendo Switch
Avec une arrivée sur Nintendo Switch, Fire Emblem : Three Houses présente de superbes animations cinématiques et des dialogues complètement doublées par des voix japonaises ou anglaises. Nous pouvons également activer des sous-titres en français pour la première fois dans la série. Cette édition haute définition est aussi l’occasion de suivre un plateau de jeu en profondeur. On a une bonne vue sur le terrain et on peut contrôler l’angle de caméra pour bien positionner nos troupes. Avec des batailles devenant plus ardues, je profite grandement des indications affichant la cible visée par l’ennemi pour placer certains héros à l’abri, sachant qu’ils seront victimes d’une frappe importante au prochain tour.
J’ai joué en mode classique de difficulté normale. Pour les nouveaux venus, le mode classique signifie que les soldats tombant sur le champ de bataille ont une mort permanente. Cela va même affecter le scénario. Beaucoup de discussions permettent d’en savoir plus sur la guerre qui se prépare, du point de vue des élèves. Provenant de villes et de régions différentes, ils ont de la famille sur place et nous en parlent. On va parfois même aller les aider dans des quêtes annexes.
J’en ai fait beaucoup, et je vous encourage à faire de même. J’ai reçu de belles récompenses pour renforcer mes armes et améliorer mes personnages. Plus important, certaines batailles clés m’ont fait récolter des armes uniques et plus fortes. Fire Emblem est une série axée sur le combat, alors il faut profiter de nos journées libres pour aller défendre la région.
Les petits extras du branchement en ligne et des amiibos
Fire Emblem: Three Houses est une aventure jouée en solo. Or, on peut activer le mode en ligne, affichant alors des marques sur le champ de bataille. Selon la couleur, on saura si une majorité de joueurs ont vaincu de bons ennemis à cette position, ou si ce coin de la carte est plutôt dangereux car ils y sont morts plus facilement.
Nintendo a également incorporé l’utilisation des amiibos. Accessibles sur un portail situé dans la cour du monastère, on peut y ramasser des items spéciaux. Mes amiibo de Fire Emblem m’ont entre autres donné des sceaux de compétence à utiliser durant les examens de changement de classe. Ma déception est que l’on ne peut scanner nos amiibo qu’une fois dans tout le jeu. De plus, les récompenses sont regroupées entre toutes les statuettes. C’est bien peu, vu l’ampleur du jeu à mon avis. Finalement, j’étais déçue de ne pas pouvoir les invoquer en combat, comme c’était le cas dans Fire Emblem Echoes : Shadows of Valentia sur Nintendo 3DS.
Fire Emblem : Three Houses offre une histoire fantastique remplie de rebondissements
Fire Emblem: Three Houses est un excellent jeu de rôle stratégique sur Nintendo Switch. Si vous aimez le style, vous ne serez pas déçu. Les nouveaux venus pourront se faire la main au mode facile, avant de se lancer à fond dans cette aventure captivante. Le défi de garder tout le monde en vie en mode classique est ce qui me motive à y jouer de cette manière… aidée par le pouvoir de retour dans le temps, de temps à autres. Même si quelques élèves pouvaient être un peu agaçants (Hilda, je pense à toi), on s’y attache. Hilda, est quand même une excellente guerrière, très importante dans mon unité. Ça excuse sa manie de vouloir refiler toutes ses tâches ménagères à ses coéquipiers.
+ Un scénario attachant
+ Une rejouabilité encouragée par les différents parcours possibles dans l’histoire
+ Pouvoir reculer dans le temps lors des combats pour « annuler » un mouvement fatal
+ Chaque personnage principal a une personnalité colorée
+ Accès au mode débutant, plus facile pour les nouveaux arrivants dans la série
– Les sessions libres dans le monastère deviennent lassantes au fil du temps
– Les amiibo donnent peu de récompenses intéressantes, et on ne peut pas les invoquer en combat
– Ne pas entendre mon personnage dans le première partie du jeu alors que tous les autres ont des dialogues est déstabilisant
ÉVALUATION GLOBALE DE FIRE EMBLEM : THREE HOUSES
Expérience de jeu : 4,25/5
Graphisme: 4,75/5
Son : 4,25/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 5/5
Note globale : 4,5/5 (94 %)
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Merci à Nintendo du Canada pour la copie média ayant permis de réaliser ce test.
Les images illustrant cet article proviennent de ma partie sur Nintendo Switch.
