Replongez dans le royaume de Ding Dong Dell

Les amateurs de Ni no Kuni se réjouissent puisque voici enfin la suite d’un des jeux de rôle le plus encensé de la dernière génération, Ni no Kuni II : Revenant Kingdom. Vous serez plongé dans le même univers que le premier jeu mais cette fois, plusieurs choses ont changé autant du côté de l’histoire que dans les mécaniques de jeu.

 

 

  • Éditeur : Bandai Namco
  • Développeur : Level-5
  • Style : Action jeux de rôle
  • Plateforme : PS4
  • Mode de jeux disponibles : Solo
  • Classement ESRB : T —Teen
  • Langue d’exploitation : Anglais et français

 

Un nouveau départ

Mettons les choses tout de suite au clair, oui, Ni no Kuni II se passe dans le même univers que le premier mais il ne s’agit pas d’une suite. En fait, c’est un peu plus compliqué que ça. L’histoire du second épisode se passe plusieurs siècles après les événements du premier. Vous n’avez pas le même personnage principal et aucun des personnages que vous avez connus.

C’est clair que cette décision en décevra plusieurs mais le monde est toujours aussi riche et intéressant. Il faut dire que le côté visuel vend très bien le jeu. Malgré le fait que le Studio Ghibli ne soit pas impliqué dans la création de cet épisode (contrairement au premier), on garde tout de même le même aspect visuel. Dans les scènes narratives, on se croirait vraiment dans un anime. C’est tout simplement magnifique.

Le côté narratif est peut-être l’aspect qui souffre le plus de l’absence du studio Ghibli. L’histoire bien qu’honnête est somme tout assez convenue. Vous incarnez Roland le président d’une nation qui n’est pas nommée, qui, à la suite d’une attaque, se retrouve dans le monde parallèle de Ding Dong Dell rajeuni de plusieurs décennies.

Alors qu’on cherche à comprendre pourquoi on est à cet endroit, on fait la connaissance d’un jeune prince prénommé Evan. Il doit être couronné roi dans la journée suite au décès de son père. Trêve de malchance, le plus proche conseiller de son père décide qu’il en a assez de jouer les seconds violons et il s’empare du trône. Roland aide Evan a s’échapper du château et les deux doivent retrouver le Kingmaker, une bête mythique qui aidera le jeune prince à retrouver son trône.

Ce qui suit est grandiose et vous avez des moments émotionnels. C’est simplement qu’on ne révolutionne rien. Une bonne histoire mais sans plus.

 

Mécaniquement très différent

Là où Ni no Kuni II joue d’audace, c’est en changeant complètement le système de combat. Alors que le système de combat dans le premier était plus stratégique et limité par le temps, on a maintenant un jeu beaucoup plus action et axé sur le combat. Vous n’avez plus à vous battre avec les familiers qui étaient une partie importante dans le premier opus.

C’est un changement qui divise un peu les amateurs. Certains sont pour, d’autres préfèrent le système initial. Personnellement, j’ai adoré ce type de combat qui est plus rapide et plus prenant. C’est totalement une question de goût mais peu importe que vous aimiez l’un ou l’autre, il est très bien exécuté et ne demande pas non plus que vous soyez parfait dans l’exécution de combinaisons. On a ici un jeu de rôle plus action et non pas un jeu de combat.

Vous aurez l’aide de petites créatures dans vos combats qui remplaceront un peu les familiers. Les Higgledies vous aident en vous offrant des bonus passifs ou actifs. Il est dur de ne pas d’imaginer des Pikmins en les voyant et leur aide vous sera sans aucun doute très précieuse !

 

Portez la couronne, prenez les décisions

Une des choses très intéressantes dans Ni no Kuni II est que vous aurez à jouer le roi pour votre royaume. Dans un premier cas, vous devrez contrôler vos armées pour gagner des escarmouches (skirmish). Dans la carte, vous trouverez ces événements qui sont en fait des batailles stratégiques en temps réel.

Vous devrez gérez vos troupes ou même vos ressources pour arriver à vaincre les forces adversaires qui veulent envahir votre royaume. Lorsque vous gagnez, vos troupes deviennent plus fortes et vous pourrez donc vous prendre contre des menaces de plus en plus puissantes. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce genre de mécanique mais j’ai beaucoup apprécié le sentiment de pouvoir que ça me donnait. Encore plus quand on combine le tout avec la mécanique de construction de royaume.

Pour devenir un roi, vous avez besoin de supporteurs. C’est bon avoir une armée mais vous aurez aussi besoin de citoyens qui sont la base de votre société. Chaque fois que Evan complète une quête, il pourra recruter les gens qu’il a aidés et les assigner à différentes tâches dans la ville qu’il construira ensuite. C’est avec eux que vous pourrez construire des fermes, des forges et tout ce dont vous avez besoin pour faire fructifier votre royaume.

Jamais je n’avais vu un jeu de rôle avec un désir de simuler autant d’aspects de jouer un dirigeant. Le plus surprenant est que ce n’est pas trop compliqué ou lourd. C’est bien fait et prenant. Un gros bravo aux développeurs d’avoir réussi un pari aussi audacieux !

 

Verdict

Ni no Kuni 2 : Revenant Kingdom est assez différent du premier épisode. Son histoire quoique moins bien ficelée est tout de même correcte alors que son nouveau système de combat divise. Vous aimerez ou vous préférerez le système du premier. Dans mon cas, ce système a été un gros coup de cœur. Les combats sont énergiques et amusants. Autre point fort, la gestion du royaume qui offre assez de stratégie sans pour autant tomber dans le micromanagement.

 

Ce que j’ai aimé

  • Visuellement riche et magnifique
  • Des combats en temps réel très bien fait
  • Une gestion du royaume riche
  • Des dizaines d’heures de jeu !

Ce que j’ai moins aimé

  • Histoire un peu convenue

 

Évaluation globale

  • Expérience de jeu : 4,5/5 
  • Graphisme 4.5/5
  • Son : 4/5
  • Durée d’intérêt/Rejouabilité : 4/5
  • Note globale : 4,25/5
Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.