L’appareil photo A7 IV de Sony (bientôt disponible) est l’appareil photo le plus attendu depuis quelque temps, et je vous donne aujourd’hui mes impressions sur un appareil ayant le potentiel de transformer le monde des appareils photo sans miroir comme nous le connaissons.
Utilisant l’appareil photo A7 III de Sony depuis un bon moment déjà, je suis assez familier avec ses bons et ses moins bons côtés. Il s’agit d’un excellent appareil photo détenant actuellement un score presque parfait de 5 étoiles auprès de plus de 1000 clients de Best Buy. J’ai pris la décision de passer de Canon à Sony, car le A7 III constitue un excellent appareil photo, tant pour les photos que pour les vidéos. Pendant la période au cours de laquelle j’ai eu l’appareil en ma possession, j’ai pu constater avoir passé plus de temps en mode vidéo qu’en mode photo. À vrai dire, certaines des améliorations les plus intéressantes pour le A7 IV sont en lien avec la prise de vidéos.
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Spécifications principales du A7 IV de Sony
Avant d’aller plus loin, jetons un coup d’œil aux principales spécifications du A7 IV. Cet appareil photo est doté d’un capteur CMOS Exmor RMC plein cadre rétroéclairé de 33 Mpx, d’une portée ISO extensible à 204 800, et peut prendre des images en rafales à une vitesse de 10 images par seconde. Le moteur de traitement d’image BIONZ XRMC est huit fois plus puissant que celui sur le A7 III, et l’appareil photo est doté d’une plage dynamique pouvant atteindre 15 crans, en plus de pouvoir filmer des vidéos 4K à 60 images par seconde, avec une profondeur de 10 bits et un échantillonnage 4:2:2. Il s’agit là d’une amélioration digne de mention par rapport au A7 III, faisant du A7 IV une option réaliste pour les réalisateurs indépendants.
Caractéristiques principales du A7 IV de Sony
L’une des caractéristiques les plus remarquables à mes yeux est l’ajout du tout dernier système de menus de Sony, que j’ai pu essayer pour la première fois dans le cadre de mon test du A7S III en 2020. Cet ajout constitue une amélioration considérable par rapport au A7 III, dont le menu ne passera pas à l’histoire (pour demeurer respectueux). Pour tout dire, le A7 IV s’est considérablement inspiré du A7S III en matière de conception et d’ergonomie, de sorte que nous pouvons maintenant compter sur un écran ACL entièrement articulé pouvant pivoter jusque vers l’avant. Le A7 IV offre également une poignée plus grande ainsi qu’un bouton d’enregistrement dédié sur le dessus de l’appareil. J’aurais toutefois aimé que le bouton d’enregistrement ne soit pas identique au bouton personnalisable C2 qui se trouve juste à côté, car j’ai eu tendance à confondre les deux. Un peu de texture sur le bouton d’enregistrement aurait été le bienvenu, question de le reconnaître facilement au toucher. Une autre nouveauté est la molette de sélection des modes qui permet de passer du mode vidéo au mode photo. Le tout m’a toutefois paru quelque peu laborieux, puisqu’il s’agit d’une molette sous une autre molette. J’ai accidentellement basculé en mode photo au milieu d’un tournage vidéo, ce qui m’a causé un certain stress, car les options du menu changent lorsque vous changez de mode, et je ne pouvais pas trouver les options vidéo que je cherchais. Sur une note plus positive, il est maintenant possible de parcourir les menus à l’aide d’un écran tactile, ce qui constitue une énorme amélioration.
Filmer un court-métrage avec le A7 IV
J’ai décidé de mettre le A7 IV à l’épreuve en filmant un court-métrage en compagnie de mon ami Adrien Pagès, passionné de vélo de montagne. Souhaitant travailler sur mes compétences en matière de stabilisation, j’ai donc décidé de tourner à 24 images par seconde. (À mon avis, il est trop facile de compenser une piètre technique de prise de vue en filmant à des taux d’image élevés et en créant des séquences au ralenti lors du montage.) J’ai tout filmé en 4K et en mode S-Log, ce qui offre la plus grande marge de manœuvre pour colorer de manière créative en postproduction. La couleur est un sujet particulièrement difficile à aborder de manière constructive, puisque l’évaluation de séquences est une tâche des plus subjective. Cela étant dit, j’ai été extrêmement satisfait du résultat final que j’ai pu tirer du A7 IV. Pour ce qui est du montage et de l’étalonnage colorimétrique de mon court-métrage, j’ai trouvé avoir une grande marge de manœuvre pour ajuster l’exposition et les couleurs. Une de mes faiblesses en matière de tournage est l’équilibrage des blancs. Dans un monde idéal, il faudrait établir l’équilibrage des blancs en fonction de chaque scène, mais en général, je me contente de l’évaluer à l’œil ou de le laisser sur le réglage de la lumière du jour. Le problème avec cette méthode est que vous pouvez quelque peu vous placer dans une impasse si votre équilibrage des blancs est inadéquat. Toutefois, lors du tournage en mode S-Log avec le A7 IV, je n’ai eu aucun problème à faire correspondre les couleurs des séquences, même si les scènes semblaient très différentes au départ.
Nouveau mode de mise au point automatique
L’un des principaux points d’intérêt pour plusieurs photographes est la mise au point automatique. J’ai discuté avec un photographe de la vie sauvage on ne peut plus emballé à l’idée que le A7 IV soit doté d’une option de mise au point automatique des yeux pour les oiseaux, ce qui signifie qu’il est possible de garder l’œil de l’oiseau au point, qu’il soit perché ou en vol. Sony a également ajouté une toute nouvelle fonction de mise au point appelée Focus Map, permettant de superposer les informations de mise au point sur l’écran ACL, semblable à une carte thermique (quelqu’un se souvient du film Le Prédateur?). La superposition vous permet de voir les zones qui sont focalisées ou non, un peu comme la mise au point automatique, mais le codage couleur vous permet également de savoir si vous devez pousser ou tirer la mise au point pour obtenir une image nette. Cette fonctionnalité ne peut être utilisée qu’en mode vidéo, et, bien que je puisse certainement y voir une utilisation, comme des prises de vue planifiées sur des trépieds, j’ai trouvé qu’elle était un peu trop distrayante pour mes prises de vue libres. Cependant, je dois admettre que, dans l’ensemble, j’ai trouvé la mise au point et le suivi du A7 IV très bons et très propices à la création de prises de vue cinématographiques.
Impressions générales sur le A7 IV de Sony
Étant donnée ma connaissance du A7 III et de la liste d’améliorations que je savais allaient être apportées au A7 IV (bientôt disponible), j’étais très enthousiaste à l’idée de mettre la main sur cet appareil et, bien entendu, il a tenu ses promesses, et même davantage. Le nombre de caractéristiques incroyables pour cet appareil photo est tel qu’un article si court ne saurait lui rendre justice. En fait, un nombre considérable d’heures de tournage et de prises de photos serait nécessaire pour se familiariser avec les divers modes et options et découvrir comment tirer le maximum du A7 IV, selon votre style et vos préférences. Bref, il s’agit d’un appareil photo extraordinaire et d’un digne successeur du A7 III.
Assurez-vous de jeter un coup d’œil à mon court-métrage ci-dessous!