Sorti pour la Playstation Vita au Japon, le jeu de rôle Digimon World: Next Order arrive en sol nord-américain en exclusivité pour la Playstation 4. C’est la première fois que je plonge dans la série Digimon. Étant fan de Pokémon et Yokai Watch, je me suis dit que je devrais être en terrain connu. Finalement c’est une aventure très différente qui m’a été présentée où je dois sauver le digimonde de l’attaque sauvage des Machinedramon.
Digimon World : Next Order est développé et publié chez Namco Bandai Games.
Date de parution : 31 janvier 2017
Style : Jeu de rôle
Plateforme : PlayStation 4
Modes de jeu disponibles : solo / multijoueur en ligne
Classement ESRB : E10+ (Pour Tous, 10 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en anglais et japonais
Menace dans le Digimonde
Les Digimon habitent un univers parallèle au nôtre qu’on accède en activant le Digivice, ce petit appareil attaché à la ceinture des Tamers (dompteurs) comme nous. Incarnant l’un des quatre finalistes du championnat national Digital Monsters qui a eu lieu sept ans auparavant, on est à nouveau propulsé dans ce monde virtuel. Étant toujours en possession du Digivice utilisé lors de la compétition, on croit que ce n’est pas sans raison que nous avons été appelés à nous rendre dans le digimonde en ce moment de crise.
À notre arrivée, on apprend qu’un puissant Machinedramon a fait fuir les habitants du village de Floatia. Notre première tâche est d’aller à la rencontre des Digimon égarés et les convaincre de revenir au village. Pour ce faire, on va discuter avec eux et remplir de petites quêtes en leur nom.
Prendre soin de ses compagnons numériques
La mécanique de Digimon World consiste à prendre soin des deux Digimon qui nous accompagnent. On les entraîne pour qu’ils progressent en combat et qu’ils évoluent en une forme plus puissante. Il faut aussi les nourrir, les soigner et s’assurer qu’ils soient bien reposés, sans oublier de les guider vers la toilette la plus proche quand ils ont une envie soudaine. Pour une nouvelle venue dans cette série, toute cette gestion m’a surprise.
La franchise Digimon existe depuis 1998 avec plus d’une vingtaine de titres à ce jour et cela, seulement dans la série principale! S’inspirant du succès des Tamagotchi, Bandai a conçu une franchise de jeux vidéo autour de l’élevage d’animaux virtuels dont il faut prendre soin. Pour mettre un peu d’action à cette activité de simulation, ils y ajoutent du combat en créant les Digimon.
Chaque jour, je passe au jardin pour faire le plein de nourriture et visite Koromon et Numenon pour collecter des objets offerts quotidiennement. S’il m’en manque, je les achète dans une distributrice ou j’attends le lendemain. Le village s’agrandit à mesure que les Digimon y reviennent. Une boutique va s’installer de même qu’un lieu pour partir en voyage rapide et la salle d’entraînement offrira un meilleur rendement. C’est beaucoup de choses à penser et j’étais souvent prise avec un manque de ressources pour bien m’acquitter de la tâche. Un diachylon coûte trop cher pour ce que c’est et je me suis rapidement aperçue qu’un Digimon malade se plaint constamment. Par contre, quand ils sont heureux, ils gambadent joyeusement autour de nous. C’est beau à voir aller. 🙂
Une progression lente et beaucoup d’entraînement
On évolue dans un monde ouvert divisé en neuf régions qu’on peut explorer à notre rythme. Les combats s’activent en croisant un Digimon sauvage. On les voit de loin et j’apprécie y apercevoir leur niveau d’expérience avant de m’engager. Alors qu’on devient plus puissant, les plus faibles nous laisseront passer ce qui est astucieux.
Si la bataille se déroule en temps réel, on sélectionne l’action de nos monstres sur une roue. Avec un nombre suffisant de Points d’Ordre, on peut lancer une fusion pour décupler l’attaque de nos Digimon. Toutefois, on n’est que spectateur du combat. Installée hors du cercle, notre héroïne encourage ses Digimon et donne ses commandes pour attaquer ou se protéger d’un coup ennemi. C’est quand même ardu car on n’a pas plein contrôle de la situation. Si une victoire est grisante, une défaite est crève-coeur.
J’ai trouvé très long de progresser suffisamment pour être à l’aise dans les combats. Les Digimon prennent beaucoup de temps avant d’être assez forts pour avancer plus loin dans la forêt, le désert, les cavernes et autres plateaux sauvages. Je suis donc restée longtemps à parcourir la même superficie pour gagner de l’expérience. La répétition s’est installée et même si j’aime beaucoup cette mécanique dans les jeux de rôle, ici j’avais l’impression de faire du surplace. Après la troisième résurrection et une grosse dizaine d’heures de jeu, c’est là que j’ai pu enfin poursuivre mon aventure dans le scénario principal.
Un habillage classique
L’interaction avec les gens et les dialogues sont des images fixes et si tout le monde parle, il est étrange que nous demeurions muets. Ceci peut s’expliquer par le choix d’incarner un héros masculin ou féminin en début de partie mais je pense que sur PlayStation 4, l’option d’inclure une voix intégrant notre préférence aurait été réalisable, surtout que dans la portion gameplay, on entend notre personnage encourager ses troupes.
Visuellement, même si quelques endroits se ressemblent, le titre offre une belle diversité dans les régions visités. On ressent de moins en moins l’appartenance à un univers numérique car les décors sont aussi naturels que les collines verdoyantes, les rochers colorés par les cristaux multicolores et la rivière où l’on peut y pêcher de bons poissons. Le passage du temps est bien exécuté dont les couchers de soleil qui sont sublimes. Des grosses piles s’allument le soir venu pour éclairer le terrain et je trouve ça joli. Les monstres sauvages sont aussi plus agressifs à la nuit tombée alors il vaut parfois mieux revenir vers Floatia et aller faire dodo.
Jouer en ligne pour gagner des récompenses
L’aventure de Digimon World: Next Order est entièrement solo mais chez Jijimon, un coffre contient les données requises pour des affrontements en ligne. Alors que je m’attendais à des combats enlevants, je n’ai qu’à enregistrer mes bestioles dans un Digivice et attendre les résultats. À raison de trois essais par jour seulement (en jours réels, non pas ceux dans le jeu!), cette passivité est décevante mais les récempenses qu’on peut aller chercher sont assez intéressantes pour vouloir y retourner.
Impressions générales
Digimon World: Next Order est un jeu niche qui peut être intimidant aux nouveaux venus. Sa mécanique de jeu de rôle et d’action ressemble beaucoup à Tales of Berseria mais là où ce dernier était gratifiant par des combats spectaculaires mais réalisables, ici je me décourageais de mourir chaque fois que j’avançais juste un peu trop loin dans la région. Je pense toutefois que les enfants et les amateurs de Digimon vont s’y amuser, du moment qu’ils aiment refaire les mêmes bouts de terrain pour les premières heures de jeu. Le titre s’intègre bien dans l’ensemble de la franchise Digimon. Il faut juste avoir la patience d’entraîner nos monstres numériques adéquatement et aimer les jeux de simulation de vie.
+ Belle complicité entre le héros et ses Digimon
+ La touche visuelle du passage du temps
+ L’adaptation comportementale des Digimon sauvages jour / nuit
– Une mécanique de jeu laborieuse et répétitive
– Le cri de mes Digimon lorsqu’ils sont malades me tape sur les nerfs
ÉVALUATION GLOBALE
Expérience de jeu : 3/5
Graphisme : 3,5/5
Son : 3/5
Durée d’intérêt/Rejouabilité : 4/5
Note globale : 3,25/5 (70 %)
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