J’ai toujours considéré la série Tales of de grande qualité pour les fans de jeux de rôle japonais. Étant adepte moi-même, j’ai plongé dans l’aventure de Tales of Berseria avec des étoiles dans les yeux. Je n’en suis pas déçue car le titre est superbe et son histoire, captivante.

Tales of Berseria est développé par Bandai Namco Studios et publié chez Bandai Namco Entertainment.

tales-of-berseria-coverDate de parution : 24 janvier 2017
Style : Jeu de rôle
Plateformes : PlayStation 4 / PC
Mode de jeu disponible : solo
Classement ESRB : T (Adolescents, 13 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en anglais et japonais

Une histoire de vengeance

Velvet Crowe est une jeune femme qui vit avec son jeune frère Laphicet et son beau-frère Arthur. Ils sont les survivants du drame s’étant produit durant Scarlet Night, cette nuit apocalyptique où des démons ont ravagé la région. Celica est l’une des victimes et la raison des cauchemars de Velvet depuis sept ans. Celica est la sœur de Velvet et la femme d’Arthur. Enceinte lors de l’événement, nos trois protagonistes ne se sont jamais vraiment remis de son départ.

tob_evt_20160208_11Cette nuit fantastique fait un retour et scelle le destin de Velvet en lui arrachant encore une fois ce qu’elle a de plus cher. Tales of Berseria raconte une histoire de vengeance. Velvet sera elle-même victime d’une malédiction qui la transforme en démon. Après s’être échappée de la prison qui la tient enchaînée pendant trois ans, elle se lance à la poursuite de son agresseur Artorius, qu’elle connaît trop bien.

Des personnages uniques

Cette longue introduction d’environ trois heures place les bases de ce jeu de rôle et d’action en nous familiarisant avec sa mécanique de jeu. Cette phase d’entraînement ne m’a pas paru si lourd car l’histoire racontée en même temps était assez captivante pour garder mon intérêt.

Parmi les héros qui nous accompagnent, il y a Magilou, une sorcière qui adore parler, Eizen, ce pirate affublé d’une malchance qui l’empêche de tenir une arme de peur qu’elle brise en plein combat et Rokurou, un chevalier qui affirme après chaque affrontement qu’il aurait bien aimé nous aider, s’il avait eu une arme entre les mains. En fait, il en a une au dos mais elle est si spéciale qu’il refuse de s’en servir… Bien qu’il se reprenne plus tard en étant d’une grande aide, j’avoue avoir douté de ses compétences au début du jeu. Velvet s’attachera également à un petit garçon lui rappelant Laphicet et dont elle tentera de lui apprendre à s’affirmer. Pas évident quand toute sa vie, il était aux ordres d’une grande exorciste et que tout ce qu’il pouvait faire est de suivre son commandement.

Beaucoup de personnalisation

Au niveau de la jouabilité, on entre dans un jeu de rôle avec une quantité phénoménale d’éléments à personnaliser. Cela va du costume des héros qui nous accompagnent au type d’armes et armures qu’ils portent. Les quatre commandes de la manette servent pour les combats et c’est à nous de choisir quel pouvoir on installe sur chacune et ce, en quatre phases. Ça peut paraître laborieux mais pour ma part, j’y mettais ce que je trouvais de plus puissant dans ma liste. Plus on progresse et plus on déverrouille des attaques puissantes. Aussi bien les utiliser!

ss_battleLes monstres croisés durant notre aventure vont joyeusement s’élancer à notre poursuite. On les voit très bien à l’écran donc on peut décider de les contourner. Mais une fois la bataille enclenchée, c’est là que le plaisir commence. Les combats sont l’essence même du jeu alors autant en faire le plus possible. Se déroulant en temps réel, on va attaquer tous les ennemis qui se dressent devant nous. Je contrôle Velvet à la base mais il est possible de passer d’un personnage à l’autre si j’en vois l’intérêt. Ce n’est toutefois pas obligatoire car ils vont quand même s’activer à nos côtés pour nous aider durant l’affrontement. À la fin, chacun reçoit des points d’expérience selon la qualité de notre performance, à savoir si l’on a su diversifier nos actions et profiter de la faiblesse de nos ennemis pour en tirer avantage.

Un vaste royaume à explorer

20150521_smn_d00_2000Quand on se balade, la carte détaille bien notre environnement immédiat. On aperçoit un pointillé représentant nos pas. Je peux donc savoir d’où j’arrive pour éviter de tourner en rond. Une étoile affiche notre objectif et un point d’exclamation indique les gens à interroger. En allant dans son menu, on peut voir où l’on se situe dans le royaume de Midgand. N’hésitez pas à consulter la carte quand vous n’êtes plus certain de la direction à prendre. Les passages sont nombreux et quelques-uns sont assez bien cachés pour qu’on passe devant sans les voir. Bien que les points de sauvegarde soient placés aux endroits starégiques, ils sont assez bien situés pour ne pas m’encombrer et très rapides à utiliser.

En arrivant à la capitale de Midgand, on tisse des liens avec les pirates que connaît Eizen et ceux-ci vont emprunter notre bateau pour aller en expédition. Les trésors et autres trouvailles récoltés s’ajoutent à l’inventaire pour cuisiner ou faire grossir notre cagnotte. J’adore l’option de planifier une recette qui se fait automatiquement après une bataille pour nous redonner de la santé. C’est génial!

tob_evt_20160330_07C’est aussi à la capitale qu’on rencontre une guilde underground qui a son importance. Connaissant tout sur tout le monde, elle va nous engager dans des missions où nos talents de combattant sont solliscités. En échange, on recevra des infos importantes concernant nos cibles principales. C’est une belle manière de diversifier l’action tout en poursuivant notre but. Je n’avais pas l’impression de faire ces quêtes pour rien. Si vous avez besoin d’une pause, un Katz ou une dame à la brasserie vous proposeront des mini-jeux d’adresse pas si originaux qui ne m’ont pas assez captivés pour que j’y retourne. J’ai quand même un être puissant à retrouver!

Une œuvre magnifique

Le jeu regorge de cinématiques qui racontent le scénario en détails, nous attachant automatiquement au destin de nos personnages. Les amateurs d’animé en seront ravis d’autant plus que le titre permet d’écouter la trame japonaise du jeu. Certains pourraient se lasser de ces scènes qui s’installent entre les phases d’action. On remarque la qualité des cinématiques qui change par rapport au jeu. Elles sont un peu plus floues et semblent bénéficier d’un taux de rafraîchissement plus faible. En fait, on tombe dans une série télé! Cela ne m’a pas toutefois pas dérangé et combinées aux animations intégrées dans le jeu, elles appuient notre place dans l’histoire. J’y ai joué tout en anglais pour faciliter ma compréhension mais le sentiment de participer à l’action d’un animé m’a plu.

Une légèreté que j’ai bien appréciée

On remarque le souci du détail durant les animations quand par exemple Magilou s’assied sur le porche d’une maison pendant qu’on discute avec les gens du village. Un peu plus tard, Teresa s’interroge sur notre tenue inadéquate pour le climat particulièrement hostile de la région dù au refroidissement de la planète (!). La réponse de Velvet mentionnant qu’elle ignorait qu’il y faisait si froid se termine par un léger éternuement qui m’a bien fait rire.

tob_evt_20160330_12Appuyant le tout, je dois souligner la merveilleuse musique composée par Motoi Sakuraba (série Tales of, série Dark Souls, série Star Ocean) qui accompagne le tout parfaitement. Autant du côté graphique que sonore, j’ai été enchantée par Tales of Berseria. Mon seul point faible est d’entendre certains dialogues du haut-parleur de la manette en même temps que sur le téléviseur. La première chose à faire en débutant le jeu est d’enlever cette piste de la trame globale car ça dédouble le son inutilement.

Impressions générales

Tales of Berseria est une aventure qui se joue en solo et dont les fans de jeux de rôle japonais vont y passer des heures. Le scénario m’a captivée dès le début pour me donner le goût de suivre Velvet dans sa quête de vengeance contre celui qui l’a trahie. Sa qualité de production générale est irréprochable, ce qui en fait un incontournable pour ceux qui connaissent déjà la franchise des Tales of. Pour les nouveaux venus, n’ayez pas peur de la complexité de sa mécanique quand même très niche. Si vous aimez les jeux de rôle et d’action en temps réel, vous allez vous y faire. Étant donné que l’histoire est autonome, on n’a pas besoin d’avoir traversé les éditions précédentes pour s’y plonger.

ss_laphicet+ Des personnages attachants
+ Des combats dynamiques
+ Personnalisation des techniques de combat
+ Un scénario riche en contenu

– Entendre certaines conversations dans le haut-parleur de la manette est dérangeant

ÉVALUATION GLOBALE

Expérience de jeu : 4,5/5
Graphisme : 4,5/5
Son : 4,5/5
Durée d’intérêt/Rejouabilité : 5/5

Note globale : 4,5/5 (92 %)

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Mélanie Boutin-Chartier
Joueuse invétérée, j'ai eu la chance de travailler comme monteure sur l'émission M.Net à MusiquePlus. Mon expérience vidéo ludique s'est étendue aux évaluations de jeux vidéo pour Jouez.com, Le Blogue Techno de Future Shop et l'Épée Légendaire. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter, ma page Facebook, YouTube et Twitch.tv où je diffuse régulièrement mes parties lorsque j'ai une petite heure de libre.