Fuji a lancé sa série d’appareils au look rétro et munis d’un capteur APS-C en 2012, il y a maintenant 7 ans, et ne cesse de produire des appareils de qualité depuis. La gamme « X-T » ne fait pas exception à la règle et compte maintenant un nouveau membre, le Fujifilm X-T3.

Le Fujifilm X-T3 est équipé d’un tout nouveau capteur rétroéclairé X-Trans CMOS 4 APS-C de 26,1 mégapixels, d’une mise au point automatique améliorée, ainsi qu’une performance vidéo supérieure, ce qui en font un appareil photo incontournable pour les amateurs et enthousiastes.

Lisez mon test complet ci-dessous.

Caractéristiques techniques du Fujifilm X-T3

  • Capteur CMOS APS-C rétroéclairé X-Trans 4 de 26,1 mégapixels
  • Plage ISO de 160 à 12800 (extensible de 80 ISO à 51200 ISO)
  • Système de mise au point hybride à 425 points
  • Rafale jusqu’à 11 images/seconde avec déclencheur mécanique
  • Rafale jusqu’à 30 images/seconde avec déclencheur électronique
  • Écran tactile de 3’’ à 3 axes, affichant 1,04 million de points
  • Viseur électronique de 3,69 millions de points, 100 images/seconde, ratio de 0,75x
  • Enregistrement vidéo 4K à 60 images/seconde 10 bits 4:2:2 H.265
  • Deux lecteurs de cartes SD (UHS-II)
  • Connecteur casque et microphone stéréo
  • Sortie HDMI
  • Port USB-C

Améliorations versus le Fujifilm X-T2

Si l’on compare le nouveau modèle à son prédécesseur, on note plusieurs belles améliorations du côté du X-T3.

D’abord, la plage de sensibilité du capteur a été améliorée et débute à 160 ISO (extensible à 80 ISO—voir molette à gauche, sur la photo), le capteur offre une résolution de 26,1 mégapixels (versus 24) et la vitesse de rafale a aussi été améliorée à 20 images/secondes pour le X-T3 versus 14 sur le X-T2.

L’écran est désormais tactile lors de la prise de vue et le visionnement des images (pour la mise au point dans un cas et l’agrandissement et la navigation dans l’autre). Par contre, l’écran n’est pas tactile dans les menus.

Le viseur électronique offre aussi une résolution améliorée de 3,69 millions de pixels (versus 2,36 millions).

Le système de mise au point automatique est beaucoup plus performant que sur son prédécesseur (refocus et calcul d’exposition 1,5 fois plus rapide, et la détection des yeux et des visages 2x plus rapide, selon Fujifilm).

La mise au point à détection de phase a d’ailleurs été grandement amélioré, offrant 2,16 millions de points répartis sur la totalité de la surface du capteur (91% sur la largeur et 94,5% sur la hauteur). Les autres modes offrent une couverture de 99% du capteur, ce qui est également excellent.

De plus, le système de détection des yeux et des visages a aussi été amélioré et est désormais plus fiable, surtout pour les visages qui ne font pas face à l’appareil.

Vidéo 4K/30/60 crop de 1.18x sur le capteur, plus 10 bits 4:2:0 avec système de compression H.265 à 200 mbit/seconde.

Du côté poids et taille, le X-T3 est un peu plus lourd (539 grammes versus 507 pour le X-T2), et un peu plus épais (à 59mm versus 49 mm).

Enfin, on retrouve une connexion Bluetooth, ce qui facilite le transfert sur téléphone ou tablette.

Mon test du Fujifilm X-T3

J’ai testé le Fujifilm X-T3 dans diverses conditions. Je me suis amusé avec le système de mise au point automatique est très rapide. J’ai aussi testé la détection du visage et des yeux, et je dois dire qu’il fonctionne très bien. Il passe parfois d’un œil à l’autre, s’il conclut que l’œil actuellement dans la mire n’est pas le « mieux cadré » ou le plus net.

L’appareil est livré avec un flash qui se glisse sur le sabot. C’est l’équivalent d’un flash intégré, mais permet de libérer de l’espace dans le boîtier, pour ceux qui ne s’en servent pas beaucoup (je recommande toujours un flash externe, souvent plus puissant et plus configurable).

Les molettes sont vraiment utiles et agréables à manier. C’est beaucoup plus rapide que des menus et on peut même le faire de mémoire, en comptant le nombre de « clics » en modifiant la valeur (ça prend évidemment de la pratique). Il est aussi possible de les verrouiller, grâce au bouton se trouvant sur le dessus, afin d’éviter les fausses manipulations.

Mais les molettes ne servent pas qu’à régler la vitesse, la sensibilité ISO ou la compensation d’exposition. On peut aussi régler le mode de prise de vue (vidéo, fourchette —ou bracketing—ainsi que rafale, notamment).

L’ouverture, quant à elle, se règle directement sur l’objectif, comme la plupart des appareils Fuji se série X. Et c’est aussi très intuitif et rapide.

On note sur l’objectif ci-dessus qu’il est équipé d’un système de stabilisation optique. Un détail à ne pas négliger lorsque vous regardez pour un objectif Fuji. Un objectif stabilisé vous permettra d’obtenir des photos beaucoup plus nettes, puisqu’il réduit (voire élimine) le flou de bougé. Pratique lorsque l’éclairage est limité et que la vitesse d’obturation descend à des vitesses plus lentes.

L’écran pivotant sur 3 axes est vraiment aussi très utiles pour faire des prises de vue dans ces angles un peu moins évidents (au-dessus d’une foule, par exemple).

Sur le côté droit du boîtier, On constate aussi la présence de deux lecteurs de cartes SD. On peut donc faire enregistrer les fichiers JPG sur une carte et les RAW sur l’autre, ou alors faire une copie miroir (tout ce qui est enregistré sur la première carte est dupliqué sur la seconde), par exemple.

Et sur le côté gauche se trouvent des prises micro et casque, ainsi qu’un port USB-C et une sortie microHDMI.

Du côté des photos, la qualité est, comme on peut s’y attendre de la part d’un appareil Fuji de série X, de très bonne qualité. Voici un exemple pris à la lumière du jour, suivi d’un exemple dans la pénombre, afin d’utiliser une valeur ISO plus élevée (ici, 6400 ISO).

Lumière du jour (faible ISO)
Pénombre (ISO 6400)

Un détail que j’ai apprécié, c’est le pivotement des informations à l’écran, lorsqu’on place l’appareil en mode portrait (à la verticale). Pentax l’offre depuis quelque temps sur certains modèles, mais c’est la première fois que je vois cette option sur un appareil Fuji (remarquez qu’elle est désactivée par défaut, alors d’autres modèles l’offrent peut-être depuis quelque temps).

Du côté de la vidéo, la qualité 4K est au rendez-vous. Par contre, je recommande rarement de tourner de la vidéo 4K, sauf pour du contenu professionnel, ou si vous prévoyez recadrer en 1080p, car les fichiers sont très volumineux et le traitement sur ordinateur prend un temps fou.

Ce que j’ai aimé du Fujifilm X-T3

  • Excellente performance du système de mise au point (notamment grâce à la reconnaissance des yeux et des visages)
  • Excellente qualité d’image (le noir et blanc est incroyable!)
  • Excellente qualité vidéo, autant en 1080p qu’en format 4K
  • Très bonne détection des visages
  • Bonne performance à haute valeur ISO (testé jusqu’à 12800 ISO)

Ce que j’ai moins aimé

  • Pas de stabilisation optique dans le boîtier (par contre, plusieurs objectifs l’offrent)
  • Durée maximale d’enregistrement à 60 images/seconde limitée à 20 minutes, versus 30 minutes dans les modes 24 et 30 images/seconde

Mon appréciation finale du Fujifilm X-T3

(Le boîtier démonstrateur est un peu abîmé – Ça ne fait pas partie du look rétro) 😉

Cet appareil est tout simplement parfait pour les photographes amateurs et plus sérieux. Son look un peu rétro, avec ses molettes physiques pour régler les paramètres d’exposition ne manque pas d’attirer les regards, en plus de permettre une meilleure efficacité lors des réglages. Les molettes de vitesse et d’ISO peuvent aussi être verrouillées, évitant ainsi que les valeurs ne changent par inadvertance (en le sortant de votre sac, par exemple).

La mise au point est rapide et précise, la qualité d’image est au rendez-vous. On aime l’écran pivotant sur 3 axes, les deux lecteurs de cartes SD et les multiples prises (casque, micro, USB-C…).

Si l’appareil avait été équipé de la stabilisation à même le boîtier, il aurait obtenu une note parfaite. On passe donc à un cheveu de la perfection, en matière d’appareil photo équipé d’un capteur APS-C.

Visitez le site de Best Buy pour plus d’informations sur le Fujifilm X-T3 ou pour en savoir davantage sur la Série X de Fujifilm.

 

Stéphane Vaillancourt
Stéphane écrit à propos de la technologie depuis 1999 et est à l'origine du blogue LeTechnophile.net (2010-2017). Depuis 2010, il a aussi collaboré avec Branchez-Vous, Canoë, Sympatico, ainsi que le magazine Protégez-Vous, en plus de participer à plusieurs émissions de radio et de télé. Passionné de photographie, il a également animé le podcast Objectif Numérique durant 180 épisodes, de 2012 à 2022.