Il y a des écouteurs que l’on choisit d’abord pour la commodité. Il y en a d’autres que l’on préfère pour la qualité du son. Et il y a des produits comme les CX 400BT de Sennheiser, qui ne font de compromis ni dans l’un de ces domaines, ni dans l’autre. J’ai récemment eu l’occasion de tester ces écouteurs boutons sans fil avec le plus grand des plaisirs. Voici mes commentaires en vidéo.

Premier contact avec les écouteurs CX 400BT de Sennheiser

La première chose que l’on remarque en déballant les CX 400BT, c’est qu’ils sont plus petits que la plupart des écouteurs boutons de milieu et de haut de gamme. Par rapport au modèle Momentum de Sennheiser que j’ai testé en 2019, les CX 400BT sont un peu plus étroits, plus allongés et peut-être un tout petit peu plus légers, quoique les deux modèles sont loin d’être encombrants. Ils sont aussi plus discrets au regard, avec un fini noir mat. (Il existe aussi un modèle blanc.)

Les CX 400BT sont livrés avec l’équipement auquel l’on s’attend de ce genre de produit: un boîtier de transport qui sert aussi de batterie externe, un court câble USB pour la recharge du boîtier et quatre paires de bouchons en caoutchouc de tailles différentes. Le boîtier est l’un des plus petits et des plus légers que j’aie vus cette année. La documentation imprimée fournie avec les écouteurs est sommaire mais suffisante.

La prise en main est facile et rapide. La forme des CX 400BT permet de les insérer dans les oreilles dans une variété d’angles, au choix. Le jumelage par Bluetooth se réalise sans aucune difficulté. Le plaisir commence en quelques secondes!

Les écouteurs CX 400BT (à droite sur l'image) et leur boîtier sont plus petits que dans le cas des Momentum, aussi de Sennheiser.
Les écouteurs CX 400BT (à droite sur l’image) et leur boîtier sont plus petits que dans le cas des Momentum, aussi de Sennheiser.

Caractéristiques techniques des CX 400BT de Sennheiser

Les principales caractéristiques techniques des CX 400BT sont les suivantes:

  • Connectivité Bluetooth 5.1 d’une portée de 10 mètres.
  • Compatibilité avec les codecs aptX, AAC et SBC, entre autres.
  • Haut-parleurs de 7 mm.
  • Passage facile d’une source Bluetooth à une autre.
  • Microphone intégré pour les appels téléphoniques.
  • Égalisateur numérique intégré.
  • Compatible avec Siri et avec l’Assistant Google.
  • Commandes tactiles programmables.

Sennheiser annonce une autonomie allant jusqu’à six heures et demie. On peut tripler cette autonomie, pour atteindre 20 heures, en rechargeant les batteries internes à l’aide du boîtier de transport à deux reprises. Pendant mon test, l’autonomie n’a jamais posé de problème: la batterie des écouteurs dure toute la journée et, si je devais interrompre mon écoute, c’était mon téléphone qui était en cause.

Ces écouteurs ne sont pas certifiés résistants à l’eau et n’offrent pas de suppression active du bruit ambiant. Il est cependant assez facile d’ajuster la position des écouteurs à l’intérieur du canal auditif pour bloquer la plupart des sources de bruit, ou du moins les atténuer jusqu’à ce qu’elles ne dérangent plus. Au cours de mon test, l’isolation a été pleinement satisfaisante à l’intérieur. À l’extérieur, le passage d’un autobus pourrait cependant vous faire perdre le fil de votre écoute.

Les commandes tactiles et l’appli Smart Control de Sennheiser

Par défaut, une touche sur l'écouteur droit invoque l'assistant vocal du téléphone. La reconfiguration dans l'appli est recommandable.
Par défaut, une touche sur l’écouteur droit invoque l’assistant vocal du téléphone. La reconfiguration dans l’appli est recommandable.

Techniquement, il n’est pas nécessaire de télécharger l’appli Smart Control (disponible pour iOS et Android). Les écouteurs CX 400BT se débrouillent fort bien sans elle. Mais il y a au moins deux raisons d’utiliser l’appli quand même: l’égalisateur et la configuration des commandes tactiles.

L’égalisateur offre deux modes de programmation: à trois bandes (graves, médianes, aigües) ou spatiale. Ce dernier mode est peut-être moins intuitif, mais il est plus efficace. Je m’en suis servi régulièrement parce que les CX 400BT font partie de la catégorie d’écouteurs de haut de gamme qui met en évidence à la fois les forces et les faiblesses des sources. Ajuster l’égalisateur permet de cacher ces dernières. Le résultat en vaut amplement la peine.

Quant aux commandes tactiles, il est à peu près indispensable de les reconfigurer, ce qui exige l’appli. La raison est un choix malheureux dans la configuration par défaut. En effet, toucher une fois à l’écouteur droit invoque l’assistant vocal du téléphone. Or, toucher une fois, c’est l’action que l’on risque le plus de commettre par accident. C’est aussi ce que l’écouteur risque le plus de reconnaître incorrectement lorsque l’on tente de toucher deux fois (pour avancer à la prochaine chanson) ou de garder le contact avec l’écouteur (pour monter le volume). Dans mon cas, Siri m’a interrompu deux fois en cinq minutes alors que j’ajustais les écouteurs dans mes oreilles. Je ne lui ai pas donné la chance de le faire une troisième fois.

Sinon, les commandes tactiles fonctionnent bien. La surface à toucher est assez facile à identifier. Les écouteurs reconnaissent mieux la différence entre les touches simples, doubles, triples et soutenues que chez la plupart des écouteurs comparables. Tout au plus ai-je détecté un certain délai dans l’exécution des commandes: deux secondes, environ, pour la mise en pause. Cela peut être agaçant lorsque l’on veut avoir une conversation inopinée avec les collègues de travail, mais on s’y habitue.

Matériel fourni avec les CX 400BT de Sennheiser.
Matériel fourni avec les CX 400BT de Sennheiser.

Performance audio des CX 400BT de Sennheiser

Comme je l’ai déjà mentionné, les CX 400BT mettent en évidence les forces et les faiblesses des sources audio. C’est que leurs haut-parleurs sont d’excellente qualité et qu’ils reproduisent fidèlement les signaux dans toutes les gammes de fréquences. Voici quelques observations en vrac:

  • Musique orchestrale et opéra: excellente définition de tous les instruments et des choeurs. Les violons manquent un peu de punch dans les fichiers mp3 compressés; il faut amplifier les aiguës.
  • Musique country: banjos clairs, basses très bien définies, voix riches. Cuivres quelque peu étouffés à l’occasion si l’on ne règle pas l’égalisateur pour amplifier les aiguës.
  • Hard rock: excellent sur toute la ligne. Les basses sont bien définies, sans dominer.
  • Balado: excellent rendu des voix, mais si une émission a été enregistrée avec un micro de mauvaise qualité le défaut est très évident.

Bref: par défaut, les CX 400BT livrent un équilibre de fréquences qui privilégie la précision plutôt que la puissance, mais l’égalisateur permet de faire rejaillir les instruments les plus pertinents dans chaque situation. Du solide travail d’ingénierie… Et un beau jouet pour les geeks d’applis!

Le verdict final

J’ai été séduit par les écouteurs boutons CX 400BT de Sennheiser. Ils livrent une excellente performance audio, combinée à une fonctionnalité plus que satisfaisante. Je n’hésite absolument pas à les recommander, surtout pour les circonstances où l’on souhaite profiter au maximum d’un rendu acoustique impeccable: écoute musicale active, films sur tablette, etc.

Si l’on peut regretter l’absence de suppression active du bruit ambiant, que l’on retrouve de plus en plus souvent sur des écouteurs de prix similaires, l’absence de cette fonction ne se fera que rarement sentir puisqu’il est facile d’obtenir une bonne isolation acoustique passive (tout en maintenant son confort) en ajustant la position des écouteurs dans les oreilles.

Quant à l’absence de résistance à l’eau, elle suggère qu’on serait mal avisé d’utiliser ces écouteurs au gym. Mais il s’agit d’un environnement où l’on profiterait mal de leurs plus grandes qualités de toute façon.

François Dominic Laramée
Tour à tour concepteur de jeux vidéo, chroniqueur et scénariste à la télévision, journaliste, blogueur, auteur de 4 livres publiés aux États-Unis et scripteur pour la scène, FDL travaille dans le domaine des médias depuis 1992. Il est bien fier de détenir un doctorat en histoire et deux maîtrises, mais n’a cependant jamais accroché aucun de ses diplômes au mur de son bureau.