En 1998, MediEvil créait une petite révolution dans le monde du jeu vidéo avec ses graphismes exceptionnels, son humour noir et son univers original rappelant les meilleures œuvres de Tim Burton. Plus de vingt ans après la parution du titre sur PlayStation, Sir Daniel Fortesque revient dans un remake hautement attendu disponible exclusivement sur la PlayStation 4. C’était le moment pour votre humble serviteur de replonger dans ce monde fantastique.
Détails de MediEvil
Plateforme : PlayStation 4
Testé sur : PlayStation 4
Développeur : Other Ocean Emeryville
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Genre : Jeu d’aventure
Modes de jeu disponible : Solo
Classement ERSB : T-Adolescents
Langues d’exploitation : Anglais et français (voix et sous-titres)
Une deuxième chance
L’histoire du nouveau MediEvil est la même qu’en 1998. Le jeu commence alors que le méchant Zarok est revenu dans le royaume de Gallowmere après un long exil. Particulièrement de mauvaise humeur, le sorcier a décidé de ressusciter les morts pour semer la terreur dans les villes et les villages. Au passage, il a ramené à la vie son vieil ennemi, Sir Daniel Fortesque. Le chevalier est mort lors de l’assaut final contre le mage noir, il y a des années de cela.
Depuis son décès, Sir Fortesque est injustement considéré comme un héros. Contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas lui qui a terrassé Zarok. Il a plutôt été le premier à perdre la vie lors de la bataille ultime. De retour dans le monde des vivants, il compte bien se venger et regagner son honneur.
Par contre, avant d’affronter Zarok, Sir Fortesque devra arpenter les 22 niveaux pour y détruire les créatures invoquées par le sorcier et ramener la paix dans le royaume.
Un remake très classique
Il n’y a pas que l’histoire qui n’a pas bougé d’un poil. Ce remake de MediEvil propose des mécaniques de jeu très semblables à celles de la version de 1998, et qui paraîtront quelque peu démodées pour les joueurs qui n’ont pas grandi dans cette décennie. Ayant commencé à véritablement jouer à cette époque, j’avoue n’avoir pas trop été déstabilisé. En fait, le nouveau MediEvil m’a même rappelé de bons souvenirs, du temps où les jeux vidéo ne nous tenaient pas constamment la main.
La quasi-absence de points de sauvegarde est sans aucun doute le premier élément vieille école qui sautera aux yeux des joueurs modernes. Chaque fois que Sir Fortesque meurt, il doit recommencer au tout début du niveau et tuer les ennemis qu’il avait déjà éliminés, comme si de rien n’était. Ça vaut même quand vous êtes rendus à des boss.
Heureusement, les niveaux ne sont pas trop grands, la plupart se complétant en moins d’une vingtaine de minutes. De plus, une fois qu’on a maitrisé les mécaniques de base, la majorité des ennemis s’abattent assez facilement.
Des combats au corps à corps et à distance
Pour un jeu prenant racine dans les années 1990, MediEvil offre des combats très dynamiques. Il n’est pas possible de verrouiller manuellement nos cibles, ce qui nous oblige à être constamment en mouvement.
Du côté des armes, vous pouvez compter sur des armes de corps à corps, comme des épées, des massues, et même, en dernier recours… votre bras. Vous avez également dans votre arsenal des armes à distance (couteaux de lancée, arbalète, etc.). Elles sont très pratiques quand vous avez un grand nombre de monstres à éliminer ou lorsque votre vie est faible.
Pour acquérir de nouvelles armes, vous devrez vous rendre, à la fin de chaque mission, au Hall des Héros, un endroit céleste où vivent les plus grands héros. Pour y accéder, vous devrez cependant trouver un calice caché dans chaque niveau et le remplir en tuant la majorité des ennemis présents sur la carte. Cette tâche n’est pas toujours facile à faire et il faut parfois chercher longtemps dans un tableau le moyen de prendre le calice.
Attention à la barre de vie
Contrairement aux héros modernes, Sir Fortesque ne régénère pas automatiquement sa barre de vie. Il faut se rendre dans des fontaines de Jouvence pour restaurer ses précieux points de vie. Il n’y en a pas beaucoup et elles se trouvent souvent trop loin de notre position pour qu’on y retourne.
Quand sa barre de vie devient vide, notre héros meurt… sauf si vous avez ramassé des fioles de vie. Celles-ci permettent au squelette de revenir d’entre les morts avec toutefois une quantité de vie limitée. Le nombre de fioles étant assez bas, il faut constamment surveiller sa barre de vie et éviter de foncer tête baissée dans les ennemis. Autrement dit, MediEvil est moins bourrin qu’on pourrait le croire.
Des graphismes rehaussés
Si les mécaniques de jeu sont assez semblables à celles de la première version, force est d’admettre que les développeurs ont fait un bon travail pour améliorer les graphismes. Sur une PlayStation 4 Pro, le jeu est visuellement impeccable. Certaines textures et quelques effets visuels auraient peut-être pu bénéficier d’un peu plus de travail, mais, globalement, ça passe le test. MediEvil n’abimera pas les yeux des joueurs qui ne sont pas habitués aux vieilles productions vidéoludiques.
La caméra a également été améliorée. Cette dernière m’a semblé moins statique que celle de 1998. Notre héros peut bouger plus librement, comme dans les titres des dernières années.
La bande sonore, quant à elle, n’a pas perdu de son charme. Très cinématographique, elle accompagne merveilleusement bien les péripéties de notre protagoniste. Autre bon point à mentionner : le jeu est doublé entièrement en français. En plus, c’est très bien fait!
D’ailleurs, le jeu est toujours aussi drôle qu’en 1998. Les développeurs maitrisent parfaitement les subtilités de l’humour noir. On a toujours l’impression de se promener dans un univers qui aurait pu avoir été créé par Tim Burton lui-même.
Verdict
Ce remake de MediEvil, bien que conservant la majorité des bases de la première version, ne laisse pas un goût amer dans la bouche. Les nostalgiques du gaming des années 1990 replongeront dans leurs souvenirs, alors que les joueurs les plus jeunes auront enfin la chance d’essayer l’un des meilleurs titres de la PlayStation. Peut-être que quelques mécaniques auraient pu être améliorées (comme les points de sauvegarde), mais, en même temps, on aurait probablement accusé les développeurs d’avoir dénaturé un classique. Bref, voilà un titre qui vaut la peine d’être essayé, en particulier si vous n’avez jamais joué à la version originale.
+ Des graphismes revus et améliorés
+ Un titre toujours aussi drôle
+ Un univers fabuleux
+ Entièrement doublé en français
– Peu de points de sauvegarde
– Quelques textures et effets un peu vieillots
– Une barre de vie qui descend trop vite
Évaluation globale
Jouabilité : 3/5
Graphismes : 4/5
Son : 4,5/5
Rejouabilité : 3/5
Note globale : 3,5/5 (70 %)
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