Il y a de ces jeux qui laissent une trace indélébile dans notre esprit. Ce sont des jeux qui marquent grandement et qui transforment notre façon de voir l’univers du jeu vidéo. Sans nécessairement être des succès commerciaux, ces titres demeurent importants pour l’expérience globale du joueur qui désire être au fait des nouvelles tendances. C’est un peu le cas avec la série Dark Souls. Aujourd’hui, laissez-moi vous faire découvrir un peu le dernier titre de cette série : Dark Souls II.
Dark Souls II (PlayStation 3 / Édition du collectionneur PlayStation 3 / Xbox 360) vient tout juste d’être lancé et déjà le jeu promet de demeurer dans le cœur de bien des joueurs. En effet, il est suffisamment différent pour attirer l’attention de la communauté, tout en demeurant la continuité de ce que la licence sait apporter de meilleur : être difficile et axé sur le joueur qui cherche du défi.
Qualité des graphismes
Les graphismes de Dark Souls II ne sont pas les meilleurs que j’ai pu voir. Cependant, ce n’est pas un problème pour le jeu, car il a sa propre signature visuelle. Les créateurs ont réussi à insuffler une saveur qui est propre au titre et qui sert complètement l’univers dans lequel nous sommes plongés. Il est aussi à noter que le jeu est particulièrement sombre. Cela peut paraître dérangeant au début, mais, encore une fois, cela sert complètement les intérêts du jeu qui nous plonge dans un univers cruel et dur. On s’y fait et la noirceur devient presque comme un autre personnage ; un ennemi qui nous suit tout le long de notre expérience.
Bande originale et qualité sonore
C’est probablement l’aspect que j’aurais apprécié voir un peu plus original. Comprenez-moi bien : le tout est loin d’être mauvais. C’est juste que j’ai l’impression que je ne suis pas devant une bande originale qui passera à l’histoire. Je n’ai pas eu de frisson devant l’aspect sonore offert par ce titre. Cela demeure néanmoins très bon et en droite ligne avec ce que le jeu propose.
Évaluation générale du jeu
Ceux qui sont habitués aux jeux de rôle ne seront pas en terrain inconnu. En effet, le jeu nous propose de se créer un personnage en fonction de son apparence et de ses compétences. C’est huit classes différentes qui nous sont proposées. SI vous n’êtes pas trop habitué au genre, le bon vieux chevalier devrait faire votre bonheur. Il vous sera d’autant plus utile qu’il porte un bouclier.
Si j’ai appris une chose de Dark Souls II, c’est que la mort est probablement la chose avec laquelle vous devrez composer le plus avec ce jeu. En effet, le titre vous fait passer au travers de nombreuses épreuves toutes plus difficiles les unes que les autres. Les adversaires sont coriaces, voire complètement cruels. Bref, vous devez être prêt à recommencer vos parties souvent.
Attention, cela ne veut pas dire que c’est un mauvais jeu ! C’est un excellent jeu ! Cependant, il emprunte la même voie que ce que l’on peut voir avec d’autres titres populaires, mais définitivement cruels, comme Super Meat Boy par exemple. Ce titre gagne a savouré avec toute la patience nécessaire pour avancer.
Le pire dans toute cette situation, c’est que les combats du début ne sont pas extrêmement complexes. En effet, les adversaires bougent relativement lentement, ils n’ont que très peu d’armures, et ils sont assez prévisibles. Les contrecarrer devrait donc, en théorie, être relativement facile et répétitif. Erreur. C’est en fait là toute la force de Dark Souls II. Le jeu ne laisse aucune place à la moindre petite erreur. Cela a donc pour conséquence que si vous ne réussissez pas correctement votre combat, la punition sera importante et vous risquez de payer un grand prix : soit des blessures importantes, soit une mort atrocement pédagogique.
Parlant de pédagogie, le jeu tente de l’être. Le joueur apprend lentement ce qu’il doit et ne doit pas faire. Je ne mettrai jamais assez l’emphase sur le « lentement », car il est difficile de se sortir de nos réflexes de jeux. En fait, après avoir répété ad nauseam la même stratégie, menant à la même erreur et à la mort, tout en espérant avoir des résultats différents, le joueur ne peut que se souvenir que c’est la définition même de la folie. Ainsi, on finit par apprendre que la persévérance doit nécessairement s’accompagner par une modification de nos approches. C’est aussi par ce processus que l’on améliore nos compétences. En effet, en changeant constamment ses approches, le joueur finit inévitablement par devenir meilleur et par mieux contrôler les actions de son personnage.
Autre aspect très intéressant : le multijoueur est plus présent que dans le titre précédent. Encore une fois, le joueur pourra bénéficier des conseils des autres joueurs ayant traversé son chemin, mais il pourra également compter sur de l’aide directe d’autres joueurs. Cependant, il faut bien comprendre que le gros du jeu est construit pour être une expérience en solo. Vous devrez faire face à vos démons en solitaire.
Ainsi, au final, plus on avance dans le fil de l’histoire, plus le sentiment d’accomplissement est fort. C’est probablement la plus grande force du jeu : nous donner l’impression que l’on a accompli quelque chose d’incroyablement difficile.
Conclusion
Même si Dark Souls II est un jeu sans pitié, c’est définitivement un excellent titre. On est en droite ligne avec la qualité offerte du premier titre de la licence (PS3 et Xbox 360). Je vous invite d’ailleurs à y jouer, car la mythologie et le système présent dans ce jeu vous permettront de mieux apprécier Dark Souls II. Ce n’est pas un prérequis, mais ça aide.
On aime :
- La qualité des graphismes.
- C’est un jeu construit pour les joueurs ayant la couenne dure.
- L’ambiance générale du jeu.
- La courbe d’apprentissage qui demande un investissement de la part du joueur.
On aime moins :
- Le fait que ce jeu ne soit pas disponible sur les nouvelles consoles de salon.
- La bande originale qui aurait pu gagner un peu d’originalité.
Note globale : 9 / 10