J’attendais la sortie de Gears of War 4 car le jeu de tir à la troisième personne nous amène 25 ans après l’Émergence sur la planète Sera où le soldat J.D. Fenix affronte une nouvelle invasion de créatures monstrueuses. Fils du héros Marcus Fenix, James Dominic nous plonge au cœur d’une aventure familière où les générations se croisent et les conflits reprennent. En multijoueur, des cartes thématiques soulignant les dix ans de la franchise seront disponibles régulièrement en plus de toute la campagne qui peut être faite en mode coopératif local sur un écran séparé. Que demander de plus!

Gears4

Gears of War 4 est développé par The Coalition et publié chez Microsoft Studios.

  • Date de parution: 11 octobre 2016
  • Style: Action
  • Plateformes: Xbox One / PC
  • Modes de jeu disponible: solo / coopératif local / multijoueur en ligne
  • Classement ESRB: M (Mature, 17 ans et plus)
  • Langue d’exploitation: Jeu disponible en français

 

Dès le départ, le prologue nous montre un résumé des événements passés sur le champ de bataille durant l’Émergence, vus par une escouade anonyme. Ils sont racontés dans le cadre d’une présentation commémorative donnée par Jinn, première ministre de Sera et cheffe du CGU (Coalition des Gouvernements Unis). Ça fait drôle de ne pas incarner Marcus Fenix pour relater ces souvenirs mais il a pris sa retraite et vit à l’extérieur de la ville. Ces réunions à la mémoire de la guerre qu’il a affrontée en première ligne ne l’intéressent d’aucune façon. Après 25 ans de paix, une nouvelle invasion va tout chambouler et c’est son fils, James Dominic Fenix, qui est dans le feu de l’action en compagnie de ses coéquipiers Delmont Walker et Kait Diaz.

Ceux que l’on appelle la Vermine ont de nombreuses variantes allant des rejetons qui courent sur nous à toute vitesse jusqu’au Fauve qui nous lance des aiguilles avec sa queue et saute rapidement d’un endroit à l’autre. Se faire avaler tout rond pendant un combat et espérer que tes coéquipiers viennent te sortir de là est une expérience spéciale. Je voyais tout à travers une membrane située sur le ventre de l’Écumeur. Comment ont-ils pu s’étendre autant sans qu’on ne s’en aperçoive?

Après l’attaque violente qui a mis la mère et l’oncle de Kait en danger, je me suis sentie plus investie dans le scénario que je trouve tout de même un peu faible. Les dialogues sont superficiels et la relation entre les personnages n’est pas toujours bien exploitée. Les vagues d’ennemis sont répétitives et la linéarité des missions ressemble aux opus précédents. Bref, les nouveautés apportées aux armes et aux créatures n’offrent pas une expérience rafraîchissante pour autant. Or, l’action est constante, ce qui est primordial dans ce type de jeu.

Une relation père-fils tumultueuse

Arrivés au manoir, l’histoire devient toutefois plus captivante. L’une des raisons étant que c’est le grand retour de notre héros de toujours, Marcus Fenix. La réunion de Marcus avec son fils n’est pas de tout repos. Il lui avait enjoint de ne pas s’inscrire à la CGU et maintenant qu’il a déserté la formation avec son meilleur ami Del, l’armée les cherche ardemment. Celui qui a survécu à l’enfer souhaite éviter que son fils affronte les mêmes embûches. Il ne s’est pas gêné de réprimander J.D. pour s’être engagé dans l’armée et là, il lui prouve son point avec l’arrivée des membres du CGU envoyés pour l’éliminer avec une armée robotisée et des avions blindés.

Une mécanique familière toujours amusante

gears-image-2On est en terrain connu dans Gears of War 4. Chaque endroit assiégé est jonché de caisses et autres abris pour de cacher des frappes ennemies. Il faut encore que je m’habitue à sauter les obstacles en courant parce que si je marche, je dois obligatoirement me pencher avant de sauter. C’est un irritant de la série qui se poursuit et me ralentit à quelques reprises mais bon, je m’y fais. Les contrôles répondent sinon très bien et j’ai du plaisir à faire exploser la vermine. Les armes sont variées et les munitions laissés sur le terrain pullulent. On est donc rarement à sec et il faut faire le tour pour se ravitailler une fois tout le monde éliminé. Le Lanzor est toujours mon arme de prédilection, et la signature de Gears of War. Après tout, c’est si satisfaisant de couper un ennemi en deux à la tronçonneuse!

gears4_screenshot_kait_db_combatL’introduction présentée dans l’univers des anciens jeux semblaient plus faible graphiquement et j’avais des craintes que ça le reste pour la suite. Ça s’est heureusement corrigé car le jeu est très beau durant les cinq actes que dure la campagne, mis à part des bogues de collision comme passer à travers une caisse de ravitaillement et les corps inertes. J’aime beaucoup les décors extérieurs, surtout le domaine des Fenix où je m’imaginerais très bien habiter… avant sa destruction totale bien sûr!

La campagne peut être faite entièrement en solo, en écran partagé en coop local ou avec un ami en ligne. On voit que les développeurs encouragent la participation collaborative car nombreuses sont les portes et les mécanismes qui sont actionnés par deux personnes. On aura aussi à choisir une voie et diviser l’équipe en deux à quelques endroits pour diversifier l’action.

Les dix ans de la franchise

La franchise Gears of War célèbre son 10e anniversaire. Pour l’occasion, The Coalition en profite pour offrir du contenu spécial et organiser des événements en ligne. Alors que des cartes seront régulièrement proposées en mode Bataille, j’avoue préférer le mode Horde 3.0 où il faut éliminer la Vermine par vagues avec nos amis. Curieusement, cette mécanique de défense de base est ce que j’aime le moins dans la campagne. En ligne, c’est convivial et les différents niveaux de difficulté permettent que tous s’y amusent, débutants comme les joueurs aguerris. Personnaliser son héros et ses armes avec des couleurs flash est une caractéristique qui me fait sourire, tout en allégeant le ton des parties.

gears4_squadBien que je trouve que l’histoire passe rapidement et qu’il manque une certaine profondeur au développement des personnages principaux, je suis quand même attachée à la série. L’action coule bien avec les chapitres qui se suivent de manière transparente et sans temps de chargement. Pour les fans de Gears of War, ce quatrième opus va de l’avant avec son intrigue tout en restant confortablement installée dans une mécanique que l’on connaît par coeur.

+ La présence de Marcus m’attache à la franchise

+ De l’action pure et dure

+ La qualité des modes multijoueur

– Un scénario qui manque de profondeur

Verdict

  • Jouabilité: 4/5
  • Visuel: 4/5
  • Audio: 4/5
  • Durée de vie potentielle: 3,5/5

Note générale: 4/5 (80%)

Procurez-vous Gears of War 4 pour Xbox One

https://www.youtube.com/watch?v=DlDSdsxcoqY&t=2s

Mélanie Boutin-Chartier
Joueuse invétérée, j'ai eu la chance de travailler comme monteure sur l'émission M.Net à MusiquePlus. Mon expérience vidéo ludique s'est étendue aux évaluations de jeux vidéo pour Jouez.com, Le Blogue Techno de Future Shop et l'Épée Légendaire. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter, ma page Facebook, YouTube et Twitch.tv où je diffuse régulièrement mes parties lorsque j'ai une petite heure de libre.