La série Darksiders n’a plus besoin de présentation. Avec ces trois précédents opus, elle a réussi à se tailler une place dans le créneau des jeux d’action-aventure. Darksiders Genesis offre des nouvelles mécaniques de jeu qui surprendront les amateurs de la série. Dans ce dérivé de la franchise, vous ne jouerez plus en mode troisième personne mais bien une vue isométrique comme celle qu’on retrouve dans Diablo.
Parfois, le changement est positif alors que d’autres fois, on s’ennuie du passé. Espérons que ce jeu développé par Airship Syndicate qui accueille dans son équipe plusieurs de concepteurs des deux premiers jeux de la série saura viser dans la mille.
Darksiders Genesis en détail
Plateforme : Stadia, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch
Critique effectuée sur : Stadia
Développeur : Airship Syndicate
Éditeur : THQ Nordic
Style : Jeux d’action-aventure avec élément de jeu de rôle
Mode de jeu disponible : Solo, Multijoueur
Classement ESRB : T (Teenager – Adolescent)
Langues disponibles : Français et anglais
Une histoire qui surprend
Ayant joué à quelqu’un des jeux de la série Darksiders, j’ai toujours aimé leur histoire mais c’est plutôt la jouabilité qui m’avait intéressé. Or, cette fois, j’ai été agréablement surpris par une histoire simple à suivre qui en offre beaucoup sur le plan narratif.
Encore une fois, vous serez appelé à stopper le plan diabolique de Lucifer qui compte mettre l’enfer à feu et à sang (elle l’est déjà alors vous pouvez vous imaginez comment c’est intense) en donnant le pouvoir à des démons tout puissants. Sans donner trop de “spoilers”, c’est très amusant et plusieurs rebondissements viennent enrichir votre expérience de jeu.
Deux personnages pour le prix d’un
Ayant déjà incarné les trois autres chevaliers de l’Apocalypse, on a enfin la chance de pouvoir se glisser dans la peau du dernier chevalier Conflit (Strife). Moins sombre et plus drôle que les trois autres, on voit tout de suite l’influence de personnages comme Deadpool et c’est tout à fait bienvenu. La surprise est grande en partout puisque vous pourrez aussi changer entre Conflit et Guerre (War) à n’importe quel moment.
Chacun d’entre eux dispose d’attaques très différentes qui vous serviront dépendant des situations. Alors que Guerre préfère être en face de ces ennemis pour en disposer, Conflit utilise des fusils pour garder l’ennemi à distance. À mesure que le jeu progresse, vous déverrouillerez de nouvelles habiletés qui rendront vous deux chevaliers toujours plus puissants.
Les ennemis que vous dégommerez vous laisseront en guise de récompense de la vie pour vous guérir ou des esprits pour vous donner plus d’expérience. Fait intéressant, on peut avoir un cheval qu’on peut invoquer pratiquement à n’importe quel moment pour se déplacer plus rapidement.
L’enfer à du style
On pourrait penser que le jeu va être limité à du rouge infernal un peu partout alors c’est une belle surprise de voir des environnements avec autant de couleur. C’est clair qu’on est toujours dans un monde extraterrestre et inquiétant sauf qu’on apprécie le voyage. Darksiders Genesis ne gagnera pas de prix pour les graphismes puisqu’il mise plus sur le style que la substance.
Ma seule déception est que la caméra est assez haute et on ne peut pas vraiment apprécier les designs super intéressants des créatures ou même des deux protagonistes. Le jeu devient particulièrement dur à jouer sur un petit écran de téléphone cellulaire sur Stadia et risque d’être un problème pour la Nintendo Switch sur la route.
L’autre problème est que la caméra est statique et il arrive occasionnellement qu’elle se place étrangement. On principe ce problème est rare puisque les objets deviennent invisibles mais c’est quand même agaçant des fois. Cela dit, ce sont fort heureusement de rares situations et ne gâchent en rien votre expérience ludique.
Darksiders Genesis devient pratiquement un film de policiers des années 80 avec les constantes répliques acerbes et drôles entre les deux frères. Les concepteurs ont écrit des dialogues savoureux et ont choisi d’excellents acteurs pour les livres.
L’union fait la force
Bien que je n’aille eu aucun problème à vaincre le jeu seul, j’étais très curieux de réessayer avec un deuxième joueur. Tout devient donc tellement plus simple parce que c’est tellement plus simple de disposer d’ordres d’ennemis sans avoir à prioriser. Si vous ne devez jouer qu’une fois, je conseille de le faire à deux!
C’est d’autant plus facile à faire que vous avez l’option de jouer en coop sur le même divan. Voici une nouveauté pour la série que beaucoup trop de développeurs ont laissé tomber qui est géniale! Oui jouer en ligne c’est bien mais rien ne remplace ces sessions de jeu l’un à côté de l’autre.
Sinon, vous avez l’option de visiter une des pierres d’invocation qu’on retrouve dans les seize niveaux du jeu pour demander l’aide d’un autre joueur en ligne. Toutes les fois que j’ai essayé, ça s’est passé rapidement et sans problème.
VERDICT
Les jeux d’action-aventure en mode isométrique ont toujours eu une grosse attraction pour moi alors Darksiders Genesis partait avec une longueur d’avance. Encore fallait-il qu’il livre la marchandise ce qu’il a réussi à faire sur toute la ligne.
Avec une mécanique de jeu rapide et amusante, vous aurez une bonne quinzaine d’heures de plaisir à entendre les folies de Conflit et Guerre en zigouillant des milliers d’ennemis. Pour moi, il ne fait pas de doute que c’est un excellent coup de jeunesse pour une série qui a connu ses hauts et ses bas.
+ Histoire bien contée et cohérente avec plein de rebondissements.
+ Deux personnages pour deux façons de jouer très différentes.
+ Jouer à deux en ligne ou sur le même divan.
– La caméra aura dû être plus proche et pas fixe.
– Bien que très amusant, il aurait pu être un peu plus long.
ÉVALUATION GLOBALE DE DARKSIDERS GENESIS
Expérience de jeu : 4,5/5
Graphisme: 3,5/5
Son : 4/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 4 /5
Note globale : 4/5 (80 %)
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