Ce n’est pas pour rien que l’entreprise id Software est mythique. Si la série Wolfenstein est celle qui a lancé la mode des jeux de tirs à la première personne, c’est Doom qui a cimenté ces jeux comme étant des jeux rapides, amusants et surtout sanglants. Cette série qui a fait son retour en 2016 avec le très simplement nommé Doom nous arrive maintenant en 2020 avec le magnifique Doom Eternal. J’avoue que ça faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à jouer à un jeu!

 

Doom Eternal en détail

Plateforme : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et Google Stadia
Critique effectuée sur : Google Stadia
Développeur : id Software
Éditeur : Bethesda Softworks
Style : Jeu de tir à la première personne
Mode de jeu disponible : Solo, multijoueur
Classement ESRB : M (Mature – 18 et plus)
Langues disponibles : Français et anglais

 

De retour en enfer

L’histoire débute 8 ans après les événements du jeu Doom sorti en 2016. Les forces démoniaques ont envahi la Terre et anéanti 60% de la population du globe. Encore une fois vous incarnerez le Doom Slayer qui arrive à revenir sur Terre après avoir été téléporté dans un endroit inconnu. Votre but est maintenant de tuer trois prêtres de l’enfer qui vénèrent une entité angélique nommée Khan Maykr.

Très sincèrement, j’ai peu ou pas trop suivi l’histoire. Elle m’a semblé correcte mais j’avais tellement de plaisir à vaincre les ennemis que j’étais toujours tenté de passer les scènes de présentation pour rejoindre l’action.

Cela dit, j’ai quand même énormément apprécié qu’on retrouve une esthétique beaucoup plus proche des anciens jeux de Doom de début de la série. Le voyage sur terre offre des paysages plus intéressants et impressionnants et le design des tableaux est dynamique. Jamais vous ne vous retrouverez à tourner en rond très longtemps mais il peut arriver que vous cherchiez un peu plus qu’auparavant. C’est que vous aurez beaucoup plus de sections de plateformes que dans le passé.

Il ne fait aucun doute que le jeu utilise pleinement la puissance disponible. On a droit à 60 images par secondes à tout moment et ça amplifie le plaisir de jouer. Pour ma part sur Stadia, je n’ai rencontré aucun problème quel qu’il soit et ce fut un plaisir jouer sur le téléviseur. Par contre, sur le téléphone Pixel 4, c’était un peu difficile de lire les minuscules caractères.

Doom Slayer fait du parkour

Sans contredit ma plus grosse surprise de Doom Eternal est les sections de style parkour. Parsemées ici et là, ces sections apportent un défi assez différent des combats qui fonctionnent admirablement bien considérant la difficulté de faire des acrobaties en première personne.

Parfois, vous n’aurez qu’à sauter d’un endroit à l’autre avec la bonne synchronisation alors que d’autres fois, vous devrez sauter d’une perche à l’autre en avançant rapidement pour atteindre une plateforme qui s’écroulera dès que vous la touchez. Aucune idée ce qui a poussé les concepteurs à se rendre dans cette direction mais ça marche. Ça réduit la monotonie en variant beaucoup les expériences de jeu.

Quoique, si le jeu avait été seulement des sections de bataille, ça aurait aussi bien fonctionné. La réputation des jeux de Doom d’offrir des combats effrénés n’est pas surfaite. Sérieusement, j’ai rarement eu autant de plaisir à vaincre 10 ou 12 ennemis en ligne et j’ai rarement eu autant de satisfaction.

Doom Eternal est pratiquement étourdissant tellement l’action est rapide. Vous aurez des chaines de victoire contre des hordes d’ennemis tout droit sortis des meilleurs jours de la franchise. Les fameux “Glory Kills” (morts glorieuses) sont de retour du précédent opus et elles sont tout aussi sanglantes. C’est pratiquement impossible de réussir le jeu si vous n’en faites pas de temps en temps pour vous redonner des munitions ou de la vie. Certaines personnes trouvent que les mêmes animations deviennent un peu lassantes à la longue mais c’est tellement rapide (vous pouvez même avoir un pouvoir pour les faire plus vites) que ça coule vraiment très bien. Pardonnez-moi le jeu de mots un peu douteux.

Il faut aussi dire que la trame sonore absolument géniale de Mick Gordon (également composeur pour Doom 2016) vous envoie 200 watts d’énergie chaque fois qu’un combat débute. Pesante à souhait pour les moments d’actions et calme mais oh combien inquiétante quand vient le temps d’explorer,  c’est une des meilleures trames sonores que j’ai entendues depuis un bon bout de temps.

 

Des améliorations pour tous les types de joueurs

 Je dirais qu’une de rares choses qui diviseront un peu les joueurs sera les éléments empruntés aux jeux de rôles ce qui est à dire l’amélioration de vos armes ainsi que certains pouvoirs. Qui peut être contre l’amélioration des armes? Eh bien, ça fait que l’expérience de jeu sera différente d’un joueur à l’autre et au moins au début, ça nous donne l’impression d’être assez limités dans nos armes. Pour être franc, je suis un peu entre les deux chaises pour ma part.

C’est agréable de voir notre personnage progresser et devenir plus puissant avec l’ajout de nouvelles habiletés ou nouvelles armes. Cela dit, je m’ennuyais un peu de la pureté des jeux de la série Doom d’antan. Pas besoin de se compliquer la vie. Votre seul but dans la vie était de visser ce qui est devant vous et continuez tant que vous avez des balles.

Ici, on a doit rapidement choisir différents modes pour nos fusils qui m’ont , au début, un peu laissé sur ma faim. Par exemple, votre fusil à pompe initial a l’option d’installer un mode pour tirer des grenades avec la gâchette de gauche. L’affaire c’est que souvent ce bouton dans les jeux est utilisé pour viser. Donc je me retrouvais à tirer des grenades à tout bout champ alors que j’aurais aimé viser.

Sincèrement, plus je jouais et moins ça m’arrivait mais j’aurais, à l’occasion, préféré un mode où on peut viser. Est-ce que j’essaie de trouver des défauts à un jeu que j’ai vraiment aimé? Je vous dirais que oui et c’est vraiment plus une question d’habitude.

 

Vous contre les démons

Le mode multijoueur bien que très compétent n’a pas autant retenu mon attention que la campagne. Ici on a pas droit à un mode “Deathmatch” classique qui a fait la réputation de l’entreprise. Le mode prisé par le jeu est Battlemode qui met un des joueurs dans le rôle du Doom Slayer tandis que les deux autres pourront jouer des démons.

Pour beaucoup de gens, ces modes asymétriques sont super intéressants mais je trouve qu’il demande beaucoup de temps à bien maitriser. Avec un choix de cinq démons différent et la possibilité de faire apparaître des démons mineurs pour encombrer le Slayer, c’est quand même intéressant. Mais la campagne est tellement magistrale que j’ai pas tant vu d’intérêt d’y jouer. J’ai préféré recommencer le jeu plutôt que de jouer en ligne.

Je suis quand même sûr que beaucoup de gens y trouveront leur compte.

 

VERDICT

Il n’y a pas à dire, les génies de id Software n’ont pas perdu la main. Doom Eternal est pratiquement un jeu de tir à la première personne parfait. Sa campagne est longue mais satisfaisante alors que l’action est frénétique à tout moment.

N’importe quel fan de la série Doom doit jouer à ce jeu. Même si le mode multijoueur n’est pas le plus élaboré et un peu pauvre en contenu, la campagne a assez de choses à offrir que vous pourrez la recommencer plusieurs fois. Ceux qui arrivent à terminer le jeu au niveau de difficulté le plus élevée où vous mourrez une seule fois et c’est terminé, ont toute mon admiration.

Vous pouvez vous procurer Doom Eternal sur Xbox One et PlayStation 4 dès maintenant. Une version du jeu est attendue sur la Nintendo Switch dans les prochains mois mais la date exacte n’a pas encore été annoncée. Vous pouvez tout de même le précommander dès maintenant.

+ De l’action à en redemander!
+ Des graphismes vraiment beaux et atmosphériques.
+ Une histoire qui se tient bien et facile à suivre.
+ Ai-je mentionné de l’action?

– Mode multijoueur correct mais sans plus.

ÉVALUATION GLOBALE DE DOOM ETERNAL

Expérience de jeu : 5/5
Graphisme: 4,5/5
Son : 5/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 4,5/5

Note globale : 4,75/5 (95 %)

 

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Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.