Cinq conseils envers l’achat de votre premier télescope

Par une nuit claire, quand on regarde le ciel, on voit un spectacle incroyable d’étoiles, de constellations et de planètes. À l’œil nu, le degré de clarté et de détail qu’on peut observer est limité. Si vous êtes comme moi et que vous voulez voir ces objets plus en détail, vous aurez besoin d’un bon télescope (ou « lunette d’observation »). Le télescope est l’outil principal des astronomes pour observer le ciel. Comme tous les outils, on trouve des télescopes en plusieurs formats, chacun conçu pour une utilisation particulière. Aujourd’hui, nous allons discuter de cinq conseils qui vous aideront à choisir votre premier télescope.

1. Choisir un télescope selon ses besoins et ses intérêts

La première étape du parcours d’achat de télescope est de définir ses intérêts et ses besoins. Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous voulez observer. Êtes-vous intéressé par des objets proches comme la lune, les astres lointains, comme les galaxies, ou peut-être les objets un peu plus près de la terre ferme, comme les oiseaux? La réponse à ces questions vous aidera à préciser votre liste de préférences en télescopes. Par exemple, pour voir des objets du ciel profond, il faut un télescope plus gros et plus lourd que les autres, qui est donc plus difficile à transporter. 

2. Ouverture du télescope et portabilité

Maintenant que vous avez votre type de télescopes en tête, la prochaine étape consiste à définir vos besoins en matière d’ouverture et de portabilité. L’ouverture est l’un des aspects les plus importants d’un télescope. L’ouverture est le diamètre de la lentille principale ou du miroir de l’instrument. Elle est directement liée à la puissance de grossissement, au potentiel de collecte de lumière, à la taille, au poids et au coût.  L’ouverture joue un rôle clé dans la collecte de lumière et la vision détaillée des objets. Les télescopes avec de plus grandes ouvertures captent plus de lumière. C’est une fonction importante, car plus un objet est éloigné, plus il faut de lumière pour bien le voir. L’ouverture est également liée à la taille et au poids de l’instrument. Plus l’ouverture est large, plus les lentilles et les miroirs doivent aussi être gros, ce qui rend l’instrument plus lourd.

3. Monture pour télescope

Avant de penser aux montures, parlons de la différence entre la base et la monture d’un télescope. La base consiste généralement en un trépied, tandis que la monture est le dispositif qui permet de faire bouger l’instrument. Pourquoi la monture est-elle importante? La monture est ce qui donne la liberté et la méthode de mouvement pour suivre les objets dans le ciel. Il existe deux types de montures : azimutales et équatoriales.

Les montures azimutales ont deux axes de mouvement : haut-bas (axe des y) et gauche-droite (axe des x). Ce type de monture est simple d’installation, ce qui est idéal pour les débutant(e)s. Toutefois, pour l’astrophotographie ou pour suivre des objets en mouvement dans le ciel, il faut sans cesse ajuster les montures azimutales. Pourquoi? Les étoiles ne sont pas immobiles dans le ciel. En fait, de notre point de vue sur la Terre, les étoiles tracent un arc dans le ciel; elles se lèvent à l’est et couchent à l’ouest. Le point autour duquel tournent les étoiles se nomme le pôle céleste. Avec une monture azimutale, pour suivre une étoile à travers le ciel, il faut constamment ajuster les axes des x et des y.

Pour leur part, les montures équatoriales sont conçues spécialement pour simplifier le suivi des étoiles. En plus des axes des montures azimutales, les montures équatoriales bougent sur deux autres axes, appelés « axe polaire » et « axe des déclinaisons ». Pour le configurer, on aligne l’axe des déclinaisons du télescope avec le pôle céleste. Par la suite, il suffit de régler l’axe polaire pour suivre les étoiles dans le ciel.

4. Entretien de télescope et clarté de l’image

Un autre facteur à considérer lors de l’achat d’un télescope est son besoin d’entretien et la clarté de l’image. Il existe deux principaux types de télescopes, à la méthode et aux matériaux différents, qui mènent à des résultats similaires. On les nomme les télescopes réfracteurs et réflecteurs. Je vais discuter brièvement des avantages et des inconvénients pour chacun.

Télescopes réfracteurs 

Les réfracteurs sont ce qu’on imagine habituellement quand on pense à un télescope. Ils utilisent des lentilles de verre spécialisées pour recueillir et mettre au point la lumière dans un tube fermé. L’avantage du système fermé est qu’il ne demande pratiquement pas d’entretien. Nul besoin de se soucier de l’intrusion de poussière dans l’instrument ni d’aligner les lentilles. Les réfracteurs ont un autre avantage : les lentilles spécialisées produisent des images claires et nettes, avec un excellent contraste.

Ces lentilles spécialisées sont l’une des plus grandes forces des télescopes réfracteurs, mais elles peuvent aussi causer des inconvénients. Sous certaines ouvertures, les lentilles de réfraction peuvent produire des aberrations chromatiques. Une aberration chromatique se produit lorsque le système de lentilles est incapable de faire la mise au point de toute la lumière captée. On a pour effet l’image d’un halo bleu ou violet autour des objets. Pour contrer les aberrations chromatiques, certains télescopes sont dotés d’une autre lentille spécialisée, appelée apochromate. Elle fait la mise au point de la lumière excédentaire afin de réduire les aberrations. L’inconvénient des lentilles apochromatiques est qu’elles font augmenter le coût total de l’instrument.

Télescopes réflecteurs

Les réflecteurs tirent leur nom du miroir qui réfléchit la lumière dans l’oculaire. Au lieu d’une lentille, les télescopes réflecteurs utilisent un miroir incurvé pour capter la lumière. L’avantage des miroirs est qu’ils ne créent pas d’aberrations chromatiques. Peu importe la taille de l’ouverture, elle ne produit jamais de halo bleu ou violet autour des objets. Un autre avantage des miroirs est le coût de fabrication moins élevé. Avec des miroirs, on peut produire de plus gros télescopes, à un potentiel de collecte de lumière élevé, à un coût moindre, sans risque d’aberration chromatique. Voyez ce modèle de réflecteur, par exemple : le Celestron 31045 d’AstroMaster. Il a une ouverture de 130 mm, assez grande pour observer les ceintures nuageuses de Jupiter.

Comme pour les modèles réfracteurs, les miroirs sont une force des réflecteurs, mais présentent aussi des inconvénients. Il faut réaligner et nettoyer les miroirs périodiquement. Les miroirs des instruments à réflecteurs ont besoin de temps pour s’ajuster aux changements de température ambiante avant de pouvoir produire des images claires. Enfin, les images produites par les miroirs des télescopes réflecteurs ont moins de clarté et de contraste qu’avec un réfracteur.

5. Définir votre budget

Si vous avez bien lu, vous avez maintenant une idée du type de télescope et de monture qui correspondent à vos besoins. Mon dernier conseil est de connaître votre budget. Quand on ajoute des options, le prix des télescopes peut augmenter rapidement. Le budget est un facteur important dans toute décision d’achat, mais je vous encourage à tenir compte de vos besoins d’observation. Il pourrait être plus pertinent de dépenser un peu plus pour un modèle qui satisfait vos besoins et laissera de l’espace pour la croissance.

Mais j’ai assez parlé, je veux vous entendre. Qu’aimeriez-vous voir quand vous portez l’œil à votre futur télescope? Faites-m’en part dans la section des commentaires ci-dessous.

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