Wave de Airthings
Wave de Airthings

Nous avons tous la sécurité de nos domiciles et de nos familles à coeur. Nous verrouillons nos portes avec des serrures solides. Nous nous assurons que nos toitures et nos fenêtres soient bien étanches pour éviter les infiltrations d’eau. Nous installons des détecteurs de fumée pour nous protéger contre les conséquences des incendies. Aujourd’hui, je vous présente un appareil qui combat une autre menace à la santé : le détecteur de radon Wave de Airthings.

Composantes du Wave de Airthings
Composantes du Wave de Airthings

Qu’est-ce que le radon?

Le radon est un gaz qui fait partie de la même famille d’éléments chimiques que l’hélium, le néon ou l’argon. Il n’a pas d’odeur, ni de couleur, ni de goût particulier. Il n’interagit avec rien d’autre dans la nature. Il ne provoque pas d’allergies, ni d’asthme, ni d’autres problèmes respiratoires communs. Autrement dit, il a tout ce qu’il faut pour passer inaperçu… À une exception près.

Malheureusement, cette exception c’est que le radon, contrairement à ses cousins comme l’hélium, est radioactif. Lorsqu’il est présent en concentrations suffisantes pendant de longues périodes, il peut donc être extrêmement dommageable pour la santé. Selon les statistiques du gouvernement du Québec, le radon serait d’ailleurs responsable de 10 à 16 pour cent de tous les décès causés par le cancer du poumon, ce qui en ferait la deuxième cause en importance après le tabagisme. Plus de 600 personnes perdraient la vie chaque année au Québec à cause de ce gaz.

Or, puisque le radon est incolore, inodore et qu’il ne réagit avec rien, détecter sa présence chez nous n’est pas une mince affaire. Il faut faire appel à un appareil spécialisé, comme le Wave de Airthings.

 

Premiers contacts avec le détecteur de radon Wave de Airthings

Par sa taille et par sa forme, le Wave ressemble à un détecteur de fumée haut de gamme. Il est assez discret pour qu’on ne remarque pas sa présence outre mesure et assez joli pour s’insérer dans n’importe quel décor sans causer de problème.

On installe normalement le Wave au mur ou au plafond avec une vis (fournie avec l’appareil) mais il est aussi possible de le laisser sur une surface plane; c’est d’ailleurs ce que j’ai fait pendant mon test. On l’alimente avec deux piles AA, incluses elles aussi. (L’autonomie n’est pas spécifiée mais un indicateur lumineux clignote à toutes les vingt secondes tant que les piles sont chargées.)

Le Wave de Airthings fonctionne avec deux piles AA
Le Wave de Airthings fonctionne avec deux piles AA

Un anneau lumineux entoure le centre de l’appareil et permet d’obtenir une lecture instantanée du niveau de radon dans l’air en agitant la main devant lui. Si l’anneau s’illumine en vert, tout va bien. S’il est jaune, il faut faire attention. S’il est rouge, il faut apporter des correctifs le plus rapidement possible. Pendant mon test, cette fonction était plus ou moins fiable; plus d’une fois sur deux, le Wave ne réagissait pas à mes gestes. C’est plutôt en communiquant avec lui par l’intermédiaire de mon téléphone intelligent que j’obtenais les résultats les plus satisfaisants.

À noter que, comme un détecteur de fumée, le Wave est censé émettre un bruit strident (de 80 décibels) pour nous prévenir en cas de problème de qualité de l’air. Je n’ai heureusement pas eu à en faire l’expérience!

Connexion à un téléphone intelligent
Connexion à un téléphone intelligent

Connecter le Wave avec son téléphone intelligent

Le détecteur de radon Wave communique avec une application disponible sous iOS et sous Android. La configuration initiale est on ne peut plus simple: il suffit de tapoter sur le Wave pour initier la connection Bluetooth avec le téléphone, puis d’attendre une heure pour obtenir une première lecture approximatives du taux de radon. (La précision des mesures se raffine avec le temps.)

Par la suite, l’application se connecte au Wave par Bluetooth à chaque fois que l’on rentre à la maison. L’application reçoit du Wave des mesures de radon mais aussi de température et de taux d’humidité dans l’air. Elle compile celles-ci pendant un an, ce qui permet de vérifier l’évolution du taux de radon d’une journée, d’une semaine, d’un mois et d’une saison à l’autre, en fonction notamment de la qualité de la ventilation.

Premier test de détection du radon
Premier test de détection du radon

D’où le radon provient-il et comment peut-on s’en débarrasser?

Le radon est produit par la décomposition radioactive de l’uranium dans le sol. On en retrouve donc naturellement de plus grandes quantités dans les régions riches en uranium. Mais il y a au moins de faibles quantités d’uranium un peu partout et sa concentration est extrêmement variable d’un endroit à un autre, même sur de très petites distances. Il est donc possible de trouver du radon chez soi même si un voisin n’en a pas.

Puisqu’il s’agit d’un gaz qui se forme dans le sol, le radon s’infiltre dans les maisons surtout par des fissures dans les fondations. Et en tant que gaz relativement lourd par rapport aux autres composantes de l’atmosphère comme l’oxygène ou l’azote, il a tendance à rester près du sol. Il est donc important de bien aérer son domicile (surtout au sous-sol) pour chasser le radon accumulé et de bien colmater les brèches dans les fondations pour éviter qu’il ne revienne.

Mesure du taux de radon, de la température et du taux d'humidité
Mesure du taux de radon, de la température et du taux d’humidité

La performance du Wave de Airthings

Le Wave constitue une solution simple et conviviale à un problème fâcheux. L’appareil est facile à installer, facile à utiliser, l’interface de son application est élégante, on y trouve facilement toute l’information voulue, et l’échange de données entre le Wave et l’application ne pourrait pas être plus commode. Du bon boulot sur toute la ligne.

Compte tenu du prix élevé du Wave, on apprécierait toutefois qu’il soit en mesure de servir aussi de détecteur de fumée, de chaleur et de monoxyde de carbone. Ainsi, un seul appareil suffirait à protéger nos domiciles contre toutes ces menaces, ce qui réduirait l’encombrement.

Les résultats de notre test national

Plusieurs membres de l’équipe de blogueurs de Best Buy Canada ont combiné leurs efforts pour tester la présence de radon dans leurs domiciles et ainsi tenter de tracer un portrait (bien rudimentaire, il est vrai) de la présence de ce gaz au pays.

Chacun et chacune d’entre nous a installé le Wave de Airthings dans sa maison pendant un minimum de 48 heures. Voici les résultats, mesurés en becquerels par mètre cube, une unité d’intensité de radiation :

  • Mayne Island, près de Victoria (Colombie-Britannique), 1er étage: 0
  • Maple Ridge (Colombie-Britannique), sous-sol: 5
  • Siège social de Best Buy Canada à Burnaby (Colombie-Britannique), 1er étage: 2
  • Calgary (Alberta), sous-sol: entre 86 et 92
  • Edmonton (Alberta), 1er étage: entre 68 et 106
  • Montréal (Québec), 11e étage: moins de 0,3
  • Toronto (Ontario), 1er étage: 35
  • London (Ontario): 59 dans le niveau le plus élevé du sous-sol, 190 (avec une pointe jusqu’à 230) dans le niveau le plus bas du sous-sol
Mesures moyennes sur 48 heures
Mesures moyennes sur 48 heures

Comme vous pouvez le constater, les chiffres varient énormément d’un endroit à l’autre. Ils peuvent aussi varier dans le temps pour un même endroit. Il est d’ailleurs recommandé de mesurer la présence de radon chez soi pendant au moins trois mois et de le faire de préférence pendant l’hiver, alors que nous avons naturellement tendance à moins ventiler nos maisons et que le gaz a tendance à s’accumuler.

À noter que Santé Canada considère que la concentration de radon à ne pas dépasser est de 200 becquerels par mètre cube. (L’Organisation mondiale de la santé, un organisme des Nations Unies, recommande plutôt 100 becquerels par mètre cube.) Il semble donc que notre équipe soit généralement en sécurité, quoique certains d’entre nous devrons peut-être surveiller le radon de plus près au cours des prochains mois!

Achetez le détecteur de radon Wave de Airthings en ligne chez Best Buy Canada

François Dominic Laramée
Tour à tour concepteur de jeux vidéo, chroniqueur et scénariste à la télévision, journaliste, blogueur, auteur de 4 livres publiés aux États-Unis et scripteur pour la scène, FDL travaille dans le domaine des médias depuis 1992. Il est bien fier de détenir un doctorat en histoire et deux maîtrises, mais n’a cependant jamais accroché aucun de ses diplômes au mur de son bureau.