Alors que certains manufacturiers fabriquent des cellulaires phares toujours plus gros, toujours plus puissants avec plus d’objectifs et de plus fonctionnalités, Google a décidé d’aller dans une tout autre direction avec son Pixel 5. Plutôt que de créer un cellulaire ultra performant très dispendieux, on a droit à un téléphone de gamme intermédiaire. Pour être plus précis, on peut dire que le Pixel 5 est un téléphone intermédiaire élevé et ça paraît.


Spécifications Google Pixel 5

Écran: OLED avec une largeur diagonale de 6 pouces avec une résolution de 2340 x 1080 OLED, un ratio d’aspect de 19:5:9 et 432 pixels par pouces
Système d’exploitation: Android 11
Processeur: 2.4GHz + 2.2GHz + 1.8GHz Snapdragon 765G 64-bit à huit coeurs
Mémoire: 8 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage (pas de fente MicroSD)
Objectifs: 12.2 mégapixels à l’arrière, 16 mégapixels ultra large, 8- mégapixels à l’avant
Vidéo: Enregistement jusqu’à 4K à 60 image par secondes
Pile: 4080 mAh
Connexions: 5G, LTE, Wi-Fi, Bluetooth 5.0, A-GPS, NFC, USB-C, lecteur d’empreinte digitale, recharge sans-fil Qi
Dimensions: 5.7 x 2.77 x 0.31 pouces
Poids: 151 grammes
Disponible en juste noir et subtilement sauge

Peu de choses ont changé question design pour le Pixel 5. On adopte un le même design sobre mais fonctionnel qu’on a depuis un bon bout de temps. Seule grosse différence est l’ajout d’une nouvelle couleur subtilement sauge qui est tout de même assez jolie sans être trop extravagante.

Bien que j’aime bien les téléphones d’Apple, je n’ai jamais particulièrement aimé les boitiers arrière en verre. Google opte pour un fini mat en aluminium beaucoup plus solide mais un peu raboteux. Il y a l’avantage qu’on a une meilleure prise en main à cause de sa taille mais en revanche la texture est moins agréable. Entendons-nous que c’est loin d’être un gros problème. Cela dit, je comprends tout à fait pourquoi Google vend de superbes étuis à cellulaire en tissus qui sont vraiment plus confortables à tenir.

Avec ses 6 pouces, on peut facilement étirer son pouce partout dans l’écran pour toucher n’importe quelle partie de l’écran et c’est très apprécié. D’ailleurs la prise en main est très bonne avec le Pixel 5 puisqu’il est très léger avec ses 151 grammes. Aucun doute que son boitier en aluminium contribue fortement à ce poids plume.

Le Pixel dispose d’un très bon écran OLED offrant une résolution de 2340 x 1080 tout à fait convenable. Les couleurs sont belles et fidèles. C’est une bonne chose que l’écran offre un taux de rafraichissement de 90 Hz sauf que ça ne paraît pas tant que ça. En fait pour une question d’économie d’énergie, il n’est pas toujours activé alors je questionne un peu l’utilité d’une telle fonctionnalité. Pire encore, je me suis à peine rendu compte de la différence quand je l’ai désactivé. Un seul petit point dans le coin gauche de l’écran montre bien où la caméra se cache.

Performance et utilisation au-dessus de la moyenne

Question processeur, on retrouve le vénérable Snapdragon 765G qui fonctionne très bien mais est loin d’offrir les performances les plus impressionnantes. En même temps, comme j’aime bien dire, la majorité des gens ne feront pas de montage vidéo 4K sur un téléphone cellulaire alors ils ne verront pas tant la différence. Au moins, on a quand même 8 Go de mémoire vive et beaucoup d’espace de stockage avec un excellent 128 Go.

Dans la vie de tous les jours, le processeur et la quantité de mémoire suffisent amplement à avoir une bonne performance. En aucun cas je n’ai eu des ralentissements ou même des problèmes à jouer à des jeux. Sérieusement, si je n’avais pas su que ce n’était pas le meilleur processeur sur le marché, je ne l’aurais pas soupçonné.

Un autre avantage d’opter pour un processeur un peu moins puissant est que vous aurez une meilleure vie pour votre pile. Avec ses 4080 mAh, le Pixel 5 arrive facilement à détrôner le Pixel 4 reconnu pour sa piètre batterie. Personnellement, je l’ai trouvé adéquate pour ce que j’en fais mais le Pixel 5 dure une journée complète facilement sans qu’on aille à le recharger.

Quelqu’un qui écouterait beaucoup de vidéo ou qui jouerait à des jeux très demandant appréciera le chargeur USB-C inclus de 18 watts. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le chargeur à induction Qi qui permet même de charger des accessoires sans-fil tel que des écouteurs Pixel Buds.

Nouveauté cette année, le Pixel 5 offre la connectivité 5G. Bien que ce soit tout à fait louable, les réseaux cellulaires 5G sont encore bien peu étendus et on doit se rendre dans les grands centres pour pouvoir en tirer profit. Avec cette époque étrange dans laquelle nous vivons et le fait que je ne suis pas retourné au bureau depuis des mois, je n’ai malheureusement pas pu essayer la fonctionnalité 5G. Ce n’est que partie remise!

Toujours le roi pour la photo

Depuis le Pixel 3, je suis abasourdi des performances que Google arrive à tirer de ses cellulaires alors pourquoi changer une formule gagnante? On a encore droit au même objectif de 12 mégapixels avec une ouverture de f/1.7 qui offre toujours des aussi bons clichés.

La grosse différence cette année et que plutôt que d’avoir un objectif téléphoto, on a opté pour un objectif ultra large de 16 mégapixels f/2.2 offrant un champ de vision de 107 degrés. Certains préféreront un téléobjectif mais je préfère de loin un objectif grand-angle qui offre beaucoup plus de polyvalence surtout quand vient le temps de prendre des clichés a l’intérieur.

C’est d’autant plus vrai que le zoom numérique du Pixel 5 offre une performance décente quand on l’utilise dans des conditions de bonne luminosité. En faible luminosité, c’est beaucoup moins glorieux.

Le mode portrait est toujours apprécié même s’il fonctionne pas très bien avec des gens qui portent des lunettes comme moi. Sinon, l’ajout du mode de nuit pour les portraits est aussi impressionnant.

Et bonne nouvelle, il est finalement possible d’enregistrer des vidéos en 4K à 60 images par secondes.

Android 11 sous le capot

Cette année, Android 11 se veut plus une évolution qu’une révolution et le Pixel 5 n’est pas différent. Vous ne trouverez pas grandes nouvelles fonctionnalités à vous couper le souffle. On a plutôt visé à rajouter des choses pour nous simplifier la vie. Vous voulez payer rapidement avec votre téléphone? Gardez le bouton de mise sous tension enfoncé et un menu pour payer apparaitra. Dans ce même menu, vous aurez aussi des raccourcis pour contrôler vos appareils intelligents. Une belle économie de temps!

Parlant d’économie de temps, vous avez maintenant accès à une fonction qui garde la ligne pour vous lorsque vous appelez dans un centre d’appel. Fini le temps où vous deviez attendre des heures à entendre une musique médiocre!

Quelques autres fonctionnalités sont aussi de la partie comme l’application d’enregistrements ou même la possibilité de répondre aux messages directement dans le centre de notifications. Tout ceci est super utile mais ce n’est pas exclusif au Pixel 5. Il est fort probable que la grosse majorité d’entre elles arrivent sur le Pixel 4a et le Pixel 4a 5G ainsi que d’autres plus vieux téléphones.

Pixel 4a versus Pixel 5

Verdict

Avec trois nouveaux modèles dans les derniers mois, on pourrait penser que la gamme de cellulaires de Google se complexifie. Pourtant ce n’est pas le cas. On a le Pixel 4a qui se veut un honnête téléphone à petit prix (voir mon test pour plus de détail). Pour sa part, le Pixel 4a 5G offre des performances similaires au Pixel 5 mais en excluant plusieurs fonctionnalités telles que la recharge sans fil et le deuxième objectif.

Est-ce qu’il y a assez de différence entre le Pixel 4a 5G et le Pixel 5 pour justifier la différence de prix? D’après moi, oui. La recharge sans-fil et le second objectif grand-angle sont définitivement des points de vente intéressants pour un téléphone qui se vend à un prix tout à fait exceptionnel. Qui dit qu’on a toujours besoin du plus puissant et du plus gros?

Google pense que le Pixel 5 fait l’affaire pour la majorité des gens et ils ont bien raison.

Le Pixel 5 de Google est disponible dès maintenant en juste noir et subtilement sauge.

Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.