metroredux.jpgEn 2010 un studio plutôt champ gauche, 4A Games, se faisait éditer par le défunt studio THQ. Le jeu en question : Metro: 2033. Ce titre m’avait plutôt pris par surprise. Ça sortait un peu de nulle part et le tout était construit sur une prémisse on ne peut plus intéressante : le tout se passe dans un monde post-apocalyptique, mais en Russie. Ce n’est pas tous les jours que l’action se passe chez les amis Russes ! Depuis, nous avons eu aussi droit au non moins excellent Metro: Las Light. Aujourd’hui, je vous parle de la mouture HD de ce titre : Metro: Redux.

Metro: Redux arrive sur la PlayStation 4, la Xbox One  et sur PC, comme un vrai cadeau pour bien des joueurs. En effet, ce que le titre propose c’est non seulement le contenu de Metro: 2033 et Metro: Last Light, mais c’est aussi une refonte complète de ces titres. En effet, non seulement les graphismes ont été refaits pour être au niveau de ce qui est offert avec les nouvelles consoles de jeu, mais en plus il y a toute une série de nouveaux ajouts qui ont été faits. Ainsi, l’intelligence artificielle a été retravaillée, mais il y a aussi du nouveau contenu. Ce n’est donc pas un simple « remaster », mais en fait une édition « revue et augmentée » à laquelle nous avons droit.

Pour les non-initiés de la série, Metro met en scène les exploits de Artyom, un survivant d’un holocauste nucléaire qui a effacé presque tout la vie sur terre. Ainsi, l’action se passe dans un univers complètement irradié, où les environnements sont peuplés de ruines. Alors que la majorité des derniers survivants de la catastrophe nucléaire se sont réfugiés dans le métro de Moscou, ces derniers tentent tant bien que mal de reconstruire leur vie. Ce n’est pas chose facile, alors que les menaces fusent de partout. En effet, il faut rivaliser constamment avec les bandits et les créatures mutantes. Cela est d’autant plus risqué lorsque des voyages doivent être entrepris entre les différentes colonies.

Graphismes

Metro-Redux.jpgLes graphismes de Metro: Redux sont véritablement magnifiques. Les gens chez 4A Games ont bien su exploiter le potentiel des nouvelles consoles. J’ai personnellement essayé la version PlayStation 4 du titre. J’ai donc pu bénéficier de graphismes en 1080p à 60 FPS. Ceux qui joueront à Metro: Redux sur la Xbox One auront des graphismes présentés en 900p à 60 FPS. Ceux qui essayeront ce titre sous PC auront une expérience variable selon la qualité de leur machine.

J’ai particulièrement aimé l’attention portée aux environnements dans le titre. Je me souvenais vaguement de ces derniers dans Metro: 2033 et Metro: Last Light. Cependant, ce coup-ci, ça m’a pas mal marqué. Ils sont vraiment bien détaillés. C’est d’autant plus intéressant que l’on est plongé dans un univers que nous ne sommes pas habitués de voir, soit l’Europe de l’Est et la Russie.

Les graphismes améliorés ajoutent aussi au plaisir de jouer. En effet, en améliorant les jeux de lumière, on a plus de plaisir à vouloir déambuler de manière furtive pour faire la peau à nos adversaires. Seule ombre au tableau : il y a des bogues de collision. On dirait donc que, parfois, les développeurs se sont pressés pour faire le boulot. Ça manque un peu de peaufinage.

Jouabilité

Metro-Redux-03.jpgLa jouabilité du titre est excellente. La prise en main est facile et offre tout ce que l’on doit s’attendre d’un jeu de tir à la première personne. Est-ce que cela est original ? Non. Est-ce que ça fonctionne ? Oui. L’opus perd donc un peu en originalité, alors qu’il gagne en confort. On pourra donc reprocher aux développeurs de ne pas avoir pris de risque. Peut-être, mais en même temps, pourquoi changer une formule qui marche ?

Autre aspect important à mentionner en ce qui concerne la jouabilité : l’intelligence artificielle des adversaires a été retravaillée. Ça paraît. Ils sont définitivement plus coriaces et c’est parfois presque frustrant. C’est donc du bon boulot d’édition de ce côté et ça aura pour effet de vous donner plus de défi !

 

Trois modes de jeux

Metro: Redux vous offre essentiellement trois modes de jeu. Les joueurs qui sont plus du genre à apprécier la possibilité de courir partout et de tirer comme un gros bourrin un peu partout seront probablement plus tentés par le monde « Spartan ». Ce mode donne en effet l’occasion au joueur d’explorer le monde de Metro: Redux sans se préoccuper du nombre de balles qu’il y a dans les niveaux.

Ceux qui sont plus dans la lignée traditionnelle du titre, comme Metro 2033, vont plutôt opter pour le mode « Survival ». Ce mode diminue le nombre de ressources disponibles offertes au joueur et rend les adversaires plus coriaces. Vous devrez donc faire attention à vos actions, car vos armes seront en quantité limitées. Très limitées. Personnellement, j’ai trouvé ce mode très difficile.

Enfin, les joueurs les plus expérimentés voudront assurément essayer le monde « Ranger » qui va une coche plus loin que le mode « Survival » en retirant en plus l’affichage tête haute, mieux connu comme étant le HUD dans la langue de Shakespeare. Si vous êtes plus du genre à apprécier les jeux difficiles, comme Dark Souls par exemple, vous devriez définitivement choisir le mode « Survival », voire le mode « Ranger ».

Bande originale

De ce côté, le jeu m’a laissé plutôt froid. Entendons-nous bien. Le titre n’offre pas une mauvaise bande originale. Non. C’est plutôt que je n’ai pas été surpris par cette dernière. On est plus proche du cliché qu’autre chose. Bref, je me serais attendu à un peu plus de ce côté, surtout qu’on cherche à me servir une version améliorée du tout.

Conclusion

Si vous êtes un amateur de la série Metro, ce nouvel opus devrait être un achat instantané pour vous. En effet, vous aurez droit à une nouvelle expérience, et ce, même si vous êtes au cœur d’un univers que vous connaissez déjà. C’est donc, plus ou moins, la « Version définitive » du titre. Ceux qui n’ont jamais joué au titre devraient également mettre la main sur cette version. Certes, le jeu n’est pas parfait, mais il est de qualité suffisante pour vous faire passer un bon moment.

On aime

  • L’attention portée aux environnements.
  • Le contenu additionnel.
  • L’intelligence artificielle revue et améliorée.

On aime moins

  • Certains bogues de collision.
  • Ça manque de contenu additionnel.
  • Une bande originale ordinaire. 

Note globale : 4/5

Benoit Gagnon
Benoit "Ben the Man" Gagnon est né nu et sans défense jusqu'au moment où il a découvert les jeux vidéo et la technologie. À ce moment, il s'est mis à découvrir un monde rempli de promesses et de découvertes. Depuis, il s'est intéressé aux jeux vidéo, aux technologies émergentes, à l'industrie technologique et à la sécurité.