J’ai récemment eu l’occasion de tester trois paires d’écouteurs-boutons sans fil de Skullcandy: les Indy, les Indy Evo et les Indy Fuel. Des produits d’entrée et de milieu de gamme à prix modérés, qui offrent une belle variété de fonctions à ceux et celles qui cherchent d’abord un produit d’accompagnement en mobilité.

Voici mes impressions en vidéo:

Présentation des écouteurs-boutons sans fil de la gamme Indy

Ces trois modèles d’écouteurs-boutons sans fil présentent plusieurs caractéristiques en commun. Ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’ils sont présentés comme une «famille» de produits apparentés.

D’abord, ils sont tous très petits et ultra-légers. On parle de quelques grammes chacun, tout au plus. Cette petite taille entraîne un compromis intéressant en matière d’autonomie. D’une part, les Indy sont si petits qu’ils n’ont pas beaucoup d’espace à consacrer à leurs batteries internes. Mais d’autre part, ils consomment si peu d’énergie que les batteries d’appoint situées dans leurs boîtiers de transport peuvent les recharger plusieurs fois. Selon les modèles, on obtient donc entre 16 et 30 heures d’autonomie, mais un morceau à la fois.

Ensuite, ils sont tous certifiés IP55, ce qui signifie qu’ils résistent à la sueur, à l’eau et à la poussière. On peut donc les porter sans risque à l’extérieur, au gym, etc.

Chaque modèle propose aussi une gamme de commandes tactiles, la compatibilité avec l’assistant vocal de votre téléphone, ainsi qu’une manière d’utiliser un seul écouteur en mode mono, comme une bonne vieille oreillette Bluetooth.

Enfin, outre leurs boîtiers de transport et de recharge, ils sont tous livrés avec des câbles USB et trois paires de bouchons interchangeables. Ces bouchons m’ont semblé étonnamment petits, surtout en comparaison avec ceux d’autres écouteurs que j’ai testés récemment.

Le boîtier des écouteurs Indy peut les recharger trois fois. Ceux des Indy Evo et Indy Fuel, quatre fois.
Le boîtier des écouteurs Indy peut les recharger trois fois. Ceux des Indy Evo et Indy Fuel, quatre fois.

Écouteurs-bouton Indy de Skullcandy pour la commodité du sans fil

Les Indy constituent le modèle d’entrée de gamme de cette série. Ils sont aussi un peu plus gros que les autres et leurs embouts élargissent un peu plus vite lorsque l’on s’éloigne de l’extrémité pour se rapprocher du corps de l’écouteur.

Cette différence de forme n’est pas énorme mais elle n’est pas non plus sans conséquence. La «bonne» façon de porter les Indy consiste à pointer la section allongée vers le lobe de l’oreille. Cependant, cela m’a été impossible parce que l’écouteur ne tient pas en place. Le problème, c’est l’ajustement entre les Indy et la forme un peu particulière du canal de mon oreille. L’embout des Indy est trop court et trop évasé pour y entrer profondément. Les bouchons, même les plus gros disponibles, ne parviennent pas à compenser puisqu’ils doivent boucher le canal de mon oreille à un endroit où son diamètre est relativement élevé.

J’ai donc tendance à perdre les Indy dès que je bouge la tête. J’arrive à les porter «à l’envers», section allongée pointant vers l’arrière de ma tête, mais ce n’est pas très confortable. Si vous avez parfois du mal à ajuster vos propres écouteurs-bouton, c’est à ne pas négliger.

Caractéristiques spécifiques des écouteurs-boutons Indy

En tant que modèle d’entrée de gamme, les Indy sont un peu plus limités que leurs cousins. Leur autonomie interne est de 4 heures. Leur boîtier peut les recharger trois fois, pour une autonomie totale de 16 heures. Les commandes tactiles se limitent à invoquer l’assistant vocal, contrôler le volume, changer de piste musicale et prendre/terminer les appels. Leur mode «solo» (ou «mono») ne fonctionne qu’avec l’écouteur droit. Rien de bien dérangeant, sauf que puisque les commandes tactiles des Indy sont prédéterminées plutôt que programmables, on perd toutes les commandes associées à l’écouteur gauche en mode solo, dont celle qui permet de baisser le volume.

La détection des commandes tactiles fonctionne plutôt bien mais elle requiert une certaine adaptation. Là aussi, la petite taille des Indy est en cause. Il n’y a pas beaucoup d’espace de contact pour le doigt. En revanche, il n’est pas facile d’ajuster la position des Indy sans accidentellement invoquer l’une des commandes tactiles. On s’y habitue, mais la première demi-heure peut être bizarre. (J’ai accidentellement appelé un vieil ami à qui je n’avais pas parlé depuis des années!)

Enfin, on peut aussi configurer les Indy Evo à l’aide de l’application Skullcandy. J’ai cependant trouvé celle-ci plutôt limitée; elle ne contient rien qu’on ne peut pas faire aussi facilement sans elle.

Performance des écouteurs-boutons Indy

La qualité du son des Indy est comparable à celle des écouteurs «gratuits» qui étaient fournis avec mon téléphone. Les basses sont discrètes et floues, mais suffisantes pour des écouteurs de mobilité. Les fréquences intermédiaires et aiguës sont bien rendues lorsque le volume est bas ou moyen. À volume élevé, on remarque pas mal de distorsion. Et bien sûr, tout cela (surtout les basses) dépend beaucoup de l’ajustement des écouteurs dans les oreilles.

On doit donc considérer les Indy d’abord comme un produit de remplacement pour les écouteurs d’entrée de gamme fournis avec les appareils mobiles. En les achetant, on gagne la commodité du sans fil et des commandes tactiles, ainsi que la résistance aux éléments. Pour le gym, le jogging ou les transports en commun, il s’agit d’avantages attrayants.

La différence est subtile, mais les Indy (à gauche) sont un peu plus gros et plus trapus que les Indy Evo.
La différence est subtile, mais les Indy (à gauche) sont un peu plus gros et plus trapus que les Indy Evo.

Écouteurs-boutons Indy Evo de Skullcandy pour les besoins de tous les jours

Les Indy Evo sont le modèle de milieu de gamme de la série Indy. Leurs caractéristiques techniques sont un peu plus avancées que celles des Indy, et ce sur toute la ligne. Par exemple: en termes d’autonomie, les Indy Evo offrent 6 heures à l’interne, plus la possibilité d’être rechargés quatre fois par leur boîtier pour une autonomie totale de 30 heures. On peut aussi, en cas d’urgence, obtenir deux heures de lecture en 10 minutes de charge.

La gamme de commandes tactiles est aussi plus étendue que chez les Indy. Elle inclut notamment l’accès à quatre modes audio préprogrammés: musique, balado, film et ambiance. Certaines de ces commandes exigent cependant beaucoup de doigté. Par exemple, pour passer d’un mode audio à un autre, il faut taper deux fois sur l’écouteur droit, puis appuyer une troisième fois sur celui-ci et garder le contact pendant deux secondes. Si le délai entre le 2e et le 3e contact est trop élevé, l’écouteur pensera qu’on souhaite utiliser la commande «deux touches». Celle-ci consiste à mettre la musique en marche, à la mettre en pause ou à accepter/terminer un appel, selon les circonstances. Par contre, si l’on ne garde pas le contact pendant deux secondes, l’écouteur pensera que l’on veut invoquer l’assistant vocal avec une triple touche. Et la surface de contact à viser avec le doigt est petite!

Le mode solo fonctionne avec l’écouteur de son choix, pas seulement avec le droit. Encore là, il faut cependant sacrifier certaines commandes tactiles qui n’existent que sur un écouteur.

Enfin, les Indy Evo sont compatibles avec le service Tile, qui permet de retracer des objets perdus ou volés.

Performance des écouteurs-boutons Indy Evo de Skullcandy

La qualité du son des Indy Evo m’a semblé légèrement supérieure à celle des Indy et comparable avec ce que j’obtiens avec des écouteurs-boutons filaires d’un prix comparable. L’ambiance sonore est «aérienne», comme si on était constamment à l’extérieur. Les aiguës et les fréquences intermédiaires sont toujours mieux rendues que les basses, ce qui n’est pas étonnant dans un produit d’aussi petite taille. Elles résistent aussi mieux à la distorsion à volume élevé que dans le cas des Indy.

Les basses sont toujours discrètes; leur définition varie de moyenne à faible, selon que l’on parvient à placer les écouteurs dans l’oreille de façon optimale ou non. Dans mon cas, les Indy Evo tiennent relativement bien en place mais sans que le contact entre le bouchon et le canal auditif soit parfait. J’obtiens donc ce que je qualifierais de «bon son d’accompagnement» : tout à fait satisfaisant pour écouter un podcast en faisant de l’exercice ou de la musique en travaillant, mais peut-être pas mon premier choix pour regarder un film.

Quant aux différents modes audio (ambiance, musique, film et balado), l’effet est modeste.

Écouteurs-boutons Indy Fuel de Skullcandy pour la recharge sans fil

Il y a peu à ajouter sur les Indy Fuel, qui m’ont semblé identiques aux Indy Evo à une exception près. Cette exception, c’est que leur boîtier de recharge peut lui-même être rechargé sans fil si on le désire. (On peut aussi le charger par USB, comme pour les Indy et Indy Evo.)

À vous de juger si cette fonction justifie la dépense supplémentaire par rapport aux Indy Evo. J’imagine que cette décision dépendra beaucoup du fait que vous possédiez déjà un tapis de recharge sans fil ou non.

Le verdict

Les écouteurs de la gamme Indy de Skullcandy offrent la commodité du sans fil et des commandes tactiles, l’intégration avec l’assistant vocal de votre téléphone, une légèreté imbattable et une autonomie appréciable (quoique segmentée) à des prix abordables. Il s’agit d’un bon choix pour les gens mobiles qui recherchent un accompagnement sonore pour leurs activités et qui n’ont pas besoin d’une forte atténuation du bruit ambiant. Assurez-vous seulement que le modèle que vous choisirez s’ajuste bien à vos oreilles, puisque la qualité de l’expérience en dépend.

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François Dominic Laramée
Tour à tour concepteur de jeux vidéo, chroniqueur et scénariste à la télévision, journaliste, blogueur, auteur de 4 livres publiés aux États-Unis et scripteur pour la scène, FDL travaille dans le domaine des médias depuis 1992. Il est bien fier de détenir un doctorat en histoire et deux maîtrises, mais n’a cependant jamais accroché aucun de ses diplômes au mur de son bureau.