Resident Evil 3: Nemesis a vu le jour en 1999 sur PlayStation avant de devenir un succès planétaire. Plus de deux décennies après la sortie de ce chef-d’œuvre vidéoludique, Capcom nous offre une version remastérisée : Resident Evil 3. Mais est-elle à la hauteur des attentes? Découvrez-le en lisant ma critique!

Détails de Resident Evil 3

Plateformes : PlayStation 4 et Xbox One
Testé sur : Xbox One X
Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Jeu d’horreur et de survie
Modes de jeu disponible : Solo et multijoueur
Classement ERSB : M-Mature (17+)
Langues d’exploitation : Anglais et français (texte et voix)

Quitter Raccoon City à tout prix

Comme à l’époque, Resident Evil 3 vous met dans la peau de Jill Valentine, membre de l’unité S.T.A.R.S. et personnage central de la licence de Capcom. L’action commence le 28 septembre 1998, deux mois après les incidents du manoir, dans la chambre de son appartement de Raccoon City.

La jeune femme se repose en attendant de pouvoir quitter la ville. Son repos est malheureusement de courte durée, car une étrange créature, Nemesis, débarque dans son logement avec une seule idée en tête : éliminer Jill et tous les membres survivants des S.T.A.R.S.

Aidée par un nouvel allié, Carlos Oliveira, membre de l’U.B.C.S., Jill doit tenter de s’enfuir de la ville. La tâche s’annonce toutefois difficile, voire impossible, car Raccoon City est maintenant envahie de zombies.

Des personnages forts

L’un des points forts de Resident Evil 3 est décidément ses personnages. Si on s’attache rapidement à la force de caractère de Jill, on tombe immédiatement sous le charme de Carlos, autre personnage jouable de cet opus. Même s’il est beaucoup moins bavard, Nemesis force, quant à lui, le respect. Rares sont les méchants de jeux vidéo qui m’ont fait aussi peur.

En plus d’être visiblement invincible, la créature peut apparaitre à n’importe quel moment, souvent quand on s’en attend le moins. À cause de cela, on est toujours sur le qui-vive, en attente de la prochaine rencontre qui pourrait nous être fatale.

Le scénario, même s’il demeure assez classique, est bien ficelé avec ses quelques rebondissements inattendus. En plus de nous faire visiter quelques rues de Raccoon City, l’aventure nous amène dans le métro, les égouts, une centrale électrique et un hôpital. Chacun de ses lieux regorge de surprises et de rencontres inopportunes.

Quelques documents éparpillés ici et là nous permettent également d’en apprendre plus sur l’histoire de ce fascinant univers, sans pour autant ralentir notre progression. Ces documents se lisent en effet assez facilement, ce qui est une bonne chose. Je ne suis personnellement pas trop friand des jeux dans lesquels je dois me taper une brique de lecture ; ça casse trop le rythme.

Une jouabilité plus moderne

À l’instar du remake de Resident Evil 2, Resident Evil 3 comprend une caméra à la troisième personne qui rend le titre plus dynamique, sans pour autant le transformer en vulgaire titre d’action. Parce que, à part si vous jouez en mode facile, qui vous met dans les mains une mitraillette, vous devrez surveiller soigneusement vos munitions et votre barre de vie.

Heureusement, des ingrédients récoltés un peu partout dans les niveaux, comme la poudre noire et les plantes, vous permettent de concocter des munitions et des médicaments. La barre d’inventaire, qui augmente pendant l’aventure, complique cependant la tâche, car vous ne pouvez apporter qu’un nombre limité d’objets. Il faut souvent faire des choix difficiles!

Les développeurs ont aussi inclus quelques différences dans la jouabilité des protagonistes. Jill est un personnage qui préfère se la jouer en finesse. Par exemple, appuyer sur un bouton de la manette lui permet d’esquiver les morts-vivants, une faculté pratique quand on est à court de munitions ou encerclé. Carlos, lui, est un peu plus bourrin. Le même bouton d’esquive lui permet plutôt de donner un violent coup de coudre aux zombies.

Des graphismes époustouflants

Trop souvent, lors des remakes, les développeurs se contentent de mettre un peu de « verni » sur les graphismes. Ce n’est en tout cas absolument pas le cas de Resident Evil 3, l’un des plus beaux titres de 2020.

Il suffit de jouer pendant quelques minutes pour être conquis. Tant les cinématiques que les séquences de jeu sont merveilleusement bien rendues. Jill, avec son regard perçant, et Carlos, avec ses cheveux ébouriffés, sont tellement bien rendus qu’on se demande souvent s’il ne s’agit pas plutôt de vraies personnes.

Les jeux d’ombres et de lumières dans les niveaux valent aussi le détour. Même si le jeu est assez sombre, on peut distinguer tout le travail d’orfèvre fait par les concepteurs de niveaux. Aucun tableau se ressemble : chacun a sa propre personnalité.

Une bande sonore terrifiante

Resident Evil 3 ne serait certainement pas aussi terrifiant sans sa bande sonore. Comme dans un bon film d’horreur, elle joue un rôle de premier plan pour créer les inévitables tensions.

Du côté du doublage, Resident Evil 3 peut compter sur une bande sonore entièrement en français de très bonne qualité. Les joueurs qui ne maitrisent pas toutes les subtilités de la langue de Shakespeare profiteront d’une expérience entièrement immersive. Ils ne seront pas obligés de litre d’interminables sous-titres.

Resident Evil Resistance, une nouvelle expérience multijoueur

En plus de la campagne solo, Resident Evil 3 est accompagné de Resident Evil Resistance, un nouveau mode multijoueur asymétrique opposant 4 joueurs à un seul. Les quatre joueurs incarnent des survivants qui doivent par tous les moyens prendre la fuite, alors que le joueur qui se retrouve seul prend la peau d’un Mastermind. Ce dernier dispose d’une panoplie de ressources, comme la capacité de faire apparaitre des monstres, pour empêcher l’équipe adverse de gagner.

Resident Evil Resistance ne va pas révolutionner le jeu en ligne, mais il demeure un bon complément à Resident Evil 3.

Verdict

En matière de remakes, Resident Evil 3 est dans une classe à part. Le titre de Capcom n’a pas seulement été poli. Une foule de ses aspects (jouabilité, graphismes, etc.) ont été remis au goût du jour pour créer l’un des meilleurs jeux d’horreur et de survie des dernières années. Certes, il est plus court que d’autres titres semblables, mais les quelques heures que vous passerez à Raccoon City seront parmi les plus intenses de votre vie de joueur. À ne pas manquer!

+ Des graphismes sublimes
+ Une histoire toujours aussi prenante
+ Des personnages charismatiques
+ Une caméra bien conçue

– Un peu court
– Un mode en ligne un peu trop générique

Évaluation globale

Jouabilité : 5/5
Graphismes : 5/5
Son : 5/5
Rejouabilité : 4/5

Note globale : 4,75/5 (95 %)

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Philippe Michaud
Blogueur pour Branche-Toi depuis sa fondation, Philippe Michaud a toujours été un passionné des technologies. Il adore tester toutes sortes de produits et partager ses découvertes. Au fil des années, il a collaboré pour plusieurs médias dont Québec Micro, Branchez-Vous! et MSN Techno. Il a également été recherchiste pour une émission à ZTÉLÉ.