Enfin! The Legend of Zelda: Majora’s Mask, LE jeu le plus attendu de ce début d’année pour la Nintendo 3DS vient de sortir! J’ai eu le grand privilège de pouvoir y jouer pendant plusieurs jours avant sa sortie. Alors, est-ce qu’il contentera les puristes? Pourra-t-il attirer les néophytes? C’est ce que vous saurez dans la ma critique!
Date de sortie : 13 février 2015
Support : Nintendo 3DS
Édition spéciale : Oui
Classement : E – Pour tous
Un remake
À l’instar de The Legend of Zelda: Ocarina of Time 3D, sorti en 2011, sur la console portable de la firme nippone, Majora’s Mask est, en fait, un remake d’un titre publié il y a de cela bien des années sur la Nintendo 64.
Arrivé sur les tablettes en octobre 2000, Majora’s Mask avait toutefois moins bien performé qu’Ocarina of Time, à l’époque. Nintendo n’avait, en effet, vendu que 3,3 millions de copies de Majora’s Mask, contre plus du double (7,6 millions d’exemplaires) pour Ocarina of Time. Cela explique peut-être pourquoi l’entreprise japonaise a autant tardé avant de produire son remake pour la Nintendo 3DS.
Il faut dire quand même que ce titre est parmi les plus sombres, mais aussi les plus difficiles de la série et, pour cette raison, plusieurs fans l’ont boudé en 2000.
Manquer de temps
Link abandonne le royaume d’Hyrule et se dirige vers Termina. Rapidement, il fait la connaissance de Skull Kid. Ce petit bonhomme a volé un ancien et puissant artefact, le masque de Majora. Le masque de Majora est si puissant qu’il donne la force à Skull Kid d’accomplir un sombre dessein.
N’ayant aucun ami, il ne désire qu’une chose : détruire les terres de Termina. C’est alors qu’avec la puissance du masque, il commande à la lune de s’écraser sur les terres. Link aura alors trois jours pour empêcher la fin du monde. Et comme si ce n’était pas assez, il a transformé notre valeureux héros en peste mojo! Les choses ne pourraient pas être pire… du moins, c’est ce que l’on croit!
En se lançant à la poursuite de Skull Kid, qui nous a volé notre Ocarina du temps, nous retrouvons le vendeur de masques à qui le masque de Majora a été dérobé. Il nous exprime la gravité du vol de ce masque, mais également sa puissance obscure. Il nous ordonne alors de retrouver le masque et de lui ramener, après quoi, il nous expliquera comment retrouver notre forme originale.
C’est à ce moment que le compte à rebours commence officiellement. Link aura donc 72 heures pour tenter de retrouver le masque. Le temps presse! Mais, heureusement, il remettra la main sur son Ocarina du temps volé et pourra se ramener au premier jour, encore et encore…
Top chrono
Les jeux chronométrés étaient très populaires à l’époque de la Nintendo 64, mais, en 15 ans, ils ont peu à peu laissé leur place à d’autres types de jeux. Majora’s Mask cause donc un réel choc en ramenant un élément du gameplay oublié par beaucoup de joueurs.
Croyez-moi, plus d’une fois j’ai été frustré lorsque j’ai manqué de temps en plein milieu d’un temple. Les temples (foret, glace, etc.) sont donc toujours de la partie, mais l’aspect chronométré corse royalement le tout. Vous ne pouvez plus vous amuser à contempler les lieux ou vous creuser les méninges en essayant de trouver la solution pour accéder, par exemple, au boss.
Il faut dire quand même que lorsque l’on recule le temps, on perd nos rubis et tous nos objets (sauf ceux de quêtes, tel que l’arc, le grappin et les pots). Au moins, on peut déposer nos rubis à la banque et ainsi les récupérer même après avoir remonté le temps, mais vous comprenez qu’on ne peut pas s’amuser à remonter le temps n’importe quand, quand ça nous chante.
Je l’avoue, j’ai regardé à quelques reprises des solutions sur Internet. Toutefois, dans certains cas, des objets avaient tout simplement changé de place depuis la Nintendo 64. En effet, Nintendo ne s’est pas juste contenté de faire un copier-coller. Le studio a amélioré plusieurs éléments rendant le jeu à la fois plus accessible et plus ardu.
Par exemple, les modifications apportées au carnet des Bombers sont plus que les bienvenues. Elles permettent de noter beaucoup plus de choses, dont des rumeurs, ce qui permet de faciliter notre progression. De plus, le système de sauvegardes a été amélioré. Il est plus facile de sauvegarder sa partie et on peut maintenant sauter dans un endroit spécifique de la journée (sélectionner une heure spécifique, ce qui est fort pratique lorsque nous faisons des quêtes et devons suivre l’horaire d’un certain personnage).
Les masques
Un autre élément important de Majora’s Mask est justement les masques. Ceux-ci – il y en a plus d’une vingtaine – transforment souvent littéralement l’apparence de notre personnage. Ils ne jouent pas juste un rôle esthétique puisqu’ils dotent Link de nouveaux pouvoirs et habiletés.
Quand il met son masque mojo, Link reçoit l’habileté de sauter sur l’eau et sur les fleurs ou encore de lancer des bulles aux ennemis. Lorsqu’il se transforme en goron, notre héros peut rouler en étant en boule et ainsi écraser tout ce qu’il y a sur son passage et il résiste au feu. Pour progresser dans notre aventure, il faut donc savoir utiliser le bon masque au bon moment.
Mais attention! Les masques ne s’achètent pas dans un magasin. Il faut, pour la plupart, les trouver dans le jeu et quelques-uns sont même très difficiles à trouver (l’un d’eux se récupère durant une quête qui dure trois jours). Il faudra passer de nombreuses minutes pour tenter de mettre la main sur certains, ajoutant encore à la difficulté au titre.
Les graphismes évolués
Majora’s Mask a bénéficié de plusieurs améliorations graphiques. Les textures semblent plus vivantes et les personnages plus fluides et réels. La 3D est également convaincante. Bref, les concepteurs ont vraiment fait du bon boulot à ce niveau, si bien qu’on n’a pas l’impression de tenir un jeu qui a 15 ans.
L’interface a aussi été remaniée. Évidemment, à l’époque, la Nintendo 64 ne proposait pas de deuxième écran comme sur la Nintendo 3DS. Alors que l’écran du haut sert à afficher la partie, celui du bas a un rôle plus « technique ». On peut consulter son inventaire et regarder les cartes, ce qui rend plus aisée notre progression dans ce monde sombre.
Majora’s Mask utilise aussi d’autres fonctions de la console portable comme le gyroscope, qui est surtout utiles lorsque l’on veut viser. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de jouer avec la New 3DS, je ne peux donc pas vous dire qu’elle est l’impact du deuxième « stick ».
Verdict
Que vous soyez un fan inconditionnel de Zelda ou encore un nouveau possesseur de Nintendo 3DS, ne vous gênez pas pour mettre la main sur Majora’s Mask. Je vous mentirais en vous disant que vous finirez ce titre en une seule soirée. C’est un jeu complexe qui mettra souvent votre patience à rude épreuve et provoquera en vous une relation amour-haine. Autant parfois vous le détesterez et autant d’autres fois vous l’adorerez.
Cependant, quand vous finirez le jeu, après un grand nombre d’heures, vous ressentirez un immense sentiment d’accomplissement que peu de jeux, du moins sur la Nintendo 3DS, vous ont procuré auparavant.
Ce que j’ai aimé
– La bonne durée de vie
– Les améliorations à l’interface et aux graphismes
– Les masques qui changent le gameplay
– La gestion du temps…
Ce que j’ai moins aimé
– qui peut parfois vous faire sacrer!
Les notes
Jouabilité : 4,5/5
Graphismes : 5/5
Son : 5/5
Rejouabilité : 4,5/5
Note globale : 4,75/5
Avez-vous joué au jeu? Dites-moi ce que vous en avez pensé.