Je me rappelle encore de la première fois où j’ai joué à Hitman: Codename 47, le premier volet de la série. On était en 2000 et les jeux d’infiltration, du moins à la troisième personne, n’étaient pas aussi populaires que de nos jours. Je trouvais ça génial le fait de pouvoir se déguiser pour éliminer nos cibles.
Devant le succès de ce premier jeu, IO Interactive, le développeur, a décidé de sortir un second volet, puis un autre, et un autre. Bref, 17 ans plus tard, Hitman est devenue l’une des meilleures séries d’infiltration dans le domaine vidéoludique.
L’année dernière, IO Interactive a toutefois surpris les fans de la licence en annonçant que son prochain jeu, baptisé seulement Hitman, allait sortir en contenu épisodique. Six épisodes ont ainsi vu le jour au courant de 2016, chacun se déroulant dans un lieu différent : Paris, Sapienza, Marrakech, Bangkok, Colorado et Hokkaido.
Je n’avais eu la chance de jouer brièvement qu’au premier épisode. Inutile de dire que lorsqu’on m’a demandé de tester le coffret SteelBook regroupant tous les épisodes, j’ai tout de suite accepté.
- Éditeur : Square Enix
- Développeur : IO Interactive
- Date de parution : 31 janvier 2017
- Style : Infiltration
- Plateforme : PlayStation 4 et Xbox One
- Mode de jeux disponibles : solo
- Classement ESRB : M – Mature
- Langue d’exploitation : Français (sous-titres seulement)
Le contenu de la boite
Comme je viens de le dire, le coffret comprend les six missions de la saison 1 parues séparément en 2016. Cependant, vous retrouvez quelques bonis intéressants, à commencer par la boite du jeu, laquelle a un look métallique bien sympathique.
Vous retrouvez également un ensemble de trois missions exclusives (The Icon, A House Built on Sand et Landslide), la bande originale du jeu, un documentaire présentant la création du jeu et l’ensemble REQUIEUM Blood Money, lequel inclut la fameuse tenue blanche Blood Money, le canard en caoutchouc blanc et le pistolet ICA chromé.
Ces bonis sont intéressants, mais si vous connaissez les six épisodes par cœur, je ne crois pas que ce coffret soit fait pour vous, sauf, bien sûr, si vous êtes un grand fan de Hitman.
À mon humble avis, cette compilation s’adresse plus aux joueurs qui ont joué à un ou deux épisodes ou ceux qui n’y ont jamais joué du tout.
Une jouabilité familière
À l’instar des autres opus de la série, vous incarnez un mystérieux tueur à gages chauve connu sous le nom de 47. Il opère habituellement en solitaire et doit assassiner des cibles pour le compte d’organisations inconnues du grand public. Il est connu pour sa rapidité d’exécution et pour n’éprouver aucun remord.
Étant un fan de la série, j’ai tout de suite retrouvé mes repères dès que j’ai lancé le jeu. Il faut dire que le principe n’a pas trop changé avec le temps. Pour approcher une cible et la supprimer, on doit rester discret, soit en évitant les gardes, soit en se déguisant (on vole les habits de gens qu’on a étouffés). Foncer tête baissée n’est jamais une option sûre. De toute façon, 47 n’est pas très résistant aux balles. Seulement quelques tirs lui suffisent pour perdre la vie.
Une tonne de possibilités
Hitman offre une incroyable rejouabilité. Les cartes sont immenses et ne privilégient jamais une seule approche. En fait, pour exécuter une cible, vous pouvez le faire d’une dizaine de façons différentes, si ce n’est plus!
Un exemple : La mission de Paris se déroule dans un hôtel qui accueille un défilé de mode. Vous devez exécuter un homme et sa femme, des designers de mode qui ne sont pas très nets. Eh bien, pour tuer le mari, vous pouvez cacher une bombe dans une caméra, vous déguiser en mannequin ou l’empoisonner.
Pour chacune des missions, il faudra également prendre en compte un autre élément que plusieurs jeux d’infiltration négligent : la foule. Sans dire qu’il y a autant de monde que dans un Assassin’s Creed, les niveaux regorgent de civils. En plus de hausser le niveau de difficulté, ils rendent le jeu plus crédible.
S’ils peuvent vous aider à vous camoufler des gardes, ils sont aussi capables de vous nuire dans votre quête. Par exemple, si vous sortez une arme à feu et que vous êtes habillé en cuisinier, les civils iront voir les gardes les plus proches. Même chose s’ils découvrent un cadavre.
Un jeu pas du tout frustrant
Hitman: Absolution, le prédécesseur de Hitman sorti en 2012, m’avait laissé un goût amer dans la bouche. Je trouvais les cartes trop petites et le niveau de difficulté trop élevé. C’est comme si on n’avait jamais de seconde chance.
Sans dire que Hitman est trop facile (vous aurez à recommencer plusieurs fois certaines séquences), il ne devient jamais frustrant, car, comme je l’ai dit plus haut, si une approche ne fonctionne pas, il est toujours possible d’en choisir une autre.
Si le jeu n’est pas trop dirigiste, il y a quelques moments précis où il nous prend quand même par la main. Par exemple, dans une mission en Italie, on croise une sœur qui parle à son frère, un cuisinier nouvellement engagé dans le manoir d’un homme qu’on doit tuer. Eh bien, le jeu va nous suggérer de neutraliser le cuisinier pour ensuite lui voler ses vêtements, lesquels permettront de rentrer sans trop de problèmes dans le manoir.
Mais attention! Si les vêtements peuvent effectivement vous permettre d’éviter les gardes, ce ne sont pas tous les gardes qui sont dupes. Certains, identifiés par un cercle blanc au-dessus de leur tête, vous repéreront si vous vous approchez trop près d’eux. D’autres bloqueront l’accès à certaines parties du niveau. Ce sera alors à vous de trouver une façon de les contourner.
Des graphismes sublimes
Graphiquement, Hitman n’a rien à envier aux autres jeux AAA. Les niveaux sont convaincants et bourrés de vie, tandis que les personnages sont bien modélisés. J’ai assisté à quelques bogues, notamment avec la foule, mais rien de vraiment dérangeant.
Pour ce qui est de l’audio, la musique est discrète, tandis que le doublage est de qualité. Seul bémol : les voix ne sont qu’en anglais. Heureusement, pour ceux qui comprennent moins bien la langue de Shakespeare, il y a des sous-titres en français.
Finalement, pour ce qui est de la durée de vie, c’est assez dur à estimer parce qu’on peut refaire les missions plusieurs fois (en montant de niveau, vous pouvez décider de commencer les missions à des endroits différents). Je dirais cependant qu’un épisode prend peut-être trois ou quatre heures ou moins à compléter.
Un scénario trop léger?
À mon avis, le seul véritable défaut du titre, outre le fait qu’il ne dispose pas de doublage en français, c’est le scénario. Les épisodes n’ont pas trop de liens entre eux et au final on n’en apprend pas trop sur 47. Si je n’étais pas déjà un fan du tueur à gages, j’aurais eu de la difficulté à m’attacher à lui.
Mon verdict
Hitman renoue avec l’esprit du premier opus. Il s’agit d’un titre gratifiant qui récompense l’intelligence et la débrouillardise des joueurs.
Ce que j’ai aimé
- Des niveaux très grands
- Une foule d’options pour éliminer ses cibles
- Une rejouabilité impressionnante
- De beaux graphismes
Ce que j’ai moins aimé
- Une histoire trop légère
- L’absence de doublage en français
Évaluation globale
- Expérience de jeu: 4/5
- Graphisme: 4/5
- Son: 4/5
- Durée d’intérêt / Rejouabilité: 5/5
- Note globale: 4,25/5