
Il aura fallu attendre, mais Battlefield 6 donne enfin l’impression que la série retrouve ses repères. Après des années passées à tester de nouvelles idées, cet opus met l’accent là où les fans le souhaitent. Des combats à grand déploiement, un travail d’équipe qui compte et des explosions qui réduisent la carte en ruines.
Développé par Battlefield Studios, qui regroupe DICE, Criterion, Motive et Ripple Effect, le jeu reprend les combats à grande échelle basés sur les classes qui ont rendu Battlefield 3 et Battelfield 4 si mémorables. Il s’agit d’un retour complet à cette identité, repensée pour les plateformes modernes. Des chaînes de montagnes tentaculaires aux horizons urbains s’effondrant sous les tirs des chars, chaque match offre le chaos caractéristique de Battlefield. Que vous pilotiez un avion à réaction sous un feu antiaérien intense ou que vous défendiez un bâtiment avec votre escouade alors que les murs s’écroulent, le jeu vous rappelle constamment pourquoi la franchise a acquis sa réputation de spectacle.
Dès que j’ai commencé à jouer, j’ai tout de suite compris qu’il s’agissait du Battlefield le plus ambitieux à ce jour. Les destructions sont plus réalistes, les classes sont à nouveau bien définies et le système de mouvement est enfin cohérent. Tout s’imbrique parfaitement dans un mélange de moments cinématiques et de stratégie réaliste. C’est le Battlefield le plus grandiose et le plus spectaculaire depuis des années.

Détails de Battlefield 6
Plateformes : PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC
Développeur : Battlefield Studios
Éditeur : Electronic Arts
Genre : Jeu de tir à la première personne
Modes : Solo et multijoueur
Cote ESRB : M (Jeunes adultes 17 ans et plus)
Multijoueur : le cœur de Battlefield 6
C’est en mode multijoueur que Battlefield 6 brille vraiment. Il reprend tout ce qui a fait le succès de la série et y ajoute des mises à jour intelligentes. Des combats gigantesques, un travail d’équipe rapide et un chaos total se mélangent pour créer une expérience que peu d’autres jeux de tir peuvent égaler. Chaque partie est différente. Un instant, vous êtes en train de nettoyer un point de contrôle, l’instant d’après, un obus de char détruit le bâtiment à côté de vous. C’est imprévisible, mais dans le bon sens du terme.
J’ai passé la plupart de mon temps à jouer en mode Guerre totale et au nouveau mode Crescendo, et j’ai immédiatement remarqué à quel point tout était plus intense. Les combats à l’arme à feu sont plus fluides, les véhicules réagissent mieux et les destructions modifient constamment la carte. Même les petits combats font battre votre cœur à toute allure. Le genre qui vous fait vous tient sur le bout de votre siège. On se croirait de nouveau dans Battlefield. Immense, chaotique et rempli de moments dont vous parlerez plus tard.
Modes and cartes
Guerre totale reste le mode principal, avec ses batailles gigantesques qui s’étendent sur plusieurs objectifs. Conquête et Perçée conservent leur rythme classique de va-et-vient, tandis que Ruée est plus petit et plus rapide. Crescendo est finalement devenu mon mode préféré. À mesure que les équipes capturent des points, la carte commence à rétrécir, forçant tout le monde à s’affronter dans un immense combat final. Ça permet de maintenir le rythme des matchs et de réduire les temps morts.
Il y a neuf cartes disponibles au lancement. Les grands espaces comme Vallée de Mirak et Pic de la libération sont parfaits pour les véhicules et les combats à longue distance, tandis que Empire State et Quartier des Saints sont davantage axés sur les combats rapprochés. Cette diversité permet de renouveler l’intérêt du jeu, même si les joueurs qui aiment les grands espaces peuvent parfois les regretter. La destruction façonne tout. Les bâtiments s’effondrent, les murs se brisent et de nouvelles lignes de vue apparaissent en cours de match. Ça peut parfois vous aider, parfois non, mais le résultat est toujours spectaculaire.

Classes and combat
Le retour de quatre classes distinctes (Assaut, Ingénieur, Soutien et Éclaireur) redonne toute son identité au jeu. Les ingénieurs réparent et renforcent les véhicules, les soutiens soignent et réapprovisionnent, et les éclaireurs repèrent les ennemis et fournissent des renseignements. Chaque rôle a à nouveau son importance. Les combats à l’arme à feu sont plus intenses et semblent plus lourds. Le nouveau système de combat kinesthésique ajoute des options de mouvement telles que le glisser-réanimer, se pencher autour des coins et les roulades rapides pour esquiver ou se remettre d’une chute. Ce sont de petits détails, mais ils rendent chaque combat plus dynamique.
Travail d’équipe et chaos
Peu de jeux de tir atteignent l’ampleur de Battlefield 6. Prendre d’assaut un point de contrôle avec un char ou défendre un toit contre des hélicoptères procure toujours cette montée d’adrénaline qui fait la renommée de la série. Jouer avec des amis rend l’expérience encore plus agréable, mais même en solo, vous remporterez de petites victoires, comme réanimer un coéquipier sous le feu ennemi ou éliminer un sniper d’un coup de grenade chanceux. Le temps nécessaire pour tuer un adversaire semble plus court que dans les anciens jeux, mais ça récompense la vigilance et le positionnement.

Une note sur le mode Portal
Le mode Portal n’était pas disponible pendant la période d’évaluation, mais d’après ce qui a été montré, il semble s’agir de l’un des outils les plus flexibles de la série. Il s’agit d’un bac à sable dans lequel les joueurs peuvent créer et partager leurs propres expériences en utilisant les mêmes systèmes que les développeurs.
Vous pouvez modifier les ensembles d’armes, les objectifs, les règles et même créer de nouveaux types de jeux. Il prend également en charge les soldats IA et les dispositions d’interface utilisateur personnalisées. Les créations vérifiées par la communauté comptent toujours pour la progression, vous gagnez donc des XP et relevez des défis en y jouant. Une fois en ligne, Portal devrait assurer une longue durée de vie à Battlefield 6.
Histoires du front
Après avoir fait l’impasse sur l’histoire traditionnelle dans Battlefield 2042, le mode solo fait son grand retour. Dans ce jeu qui se déroule en 2027, vous incarnez les membres de Dagger 13, une unité de marines qui combat un groupe militaire privé appelé Pax Armata, qui tente de déstabiliser ce qui reste de l’OTAN. Le jeu semble réaliste, s’en tenant à des actions militaires modernes plutôt qu’à la science-fiction.
Chacune des neuf missions met en avant une classe différente. Dans une mission, vous devrez escorter des chars dans les rues de la ville, tandis que dans une autre, vous devrez vous faufiler derrière les lignes ennemies à l’aide de drones et de capteurs. Le rythme reste soutenu et les destructions confèrent aux combats une grande rejouabilité. La campagne est superbe, avec des environnements détaillés et un éclairage puissant.
Les missions sont courtes et l’IA peut être inégale, mais le jeu reste divertissant tout au long. Quelques scènes se démarquent vraiment, et c’est agréable d’avoir une raison de rejouer en solo. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est solide. Et ça suffit.

Des détails explosifs et une échelle de champ de bataille
Visuellement, Battlefield 6 est incroyable. Les cartes sont immenses, détaillées et regorgent d’éléments réactifs qui rendent chaque explosion spectaculaire. Sur PlayStation 5, vous pouvez choisir entre les modes Fidélité et Performance. Le mode Fidélité vise une résolution de 1440p à 60 images par seconde, tandis que le mode Performance réduit la résolution à environ 1280p pour atteindre plus de 80 imgaes/seconde. Pour un jeu de tir, j’ai opté pour le mode Performance, car le taux de rafraîchissement plus fluide est tout simplement plus agréable.
Les effets lumineux et les effets de particules sont fantastiques. Lorsque des débris remplissent l’air ou que des traçantes illuminent le ciel, le spectacle est saisissant sans être exagéré. La destruction est plus naturelle que dans 2042, et le mélange entre réalisme et jouabilité est parfait. Le son est à la hauteur des graphismes. Chaque arme a un impact unique, les explosions font vibrer votre casque et le son spatial vous aide à suivre le chaos. Vous aurez envie de jouer à ce jeu avec un bon casque.
Sur le plan technique, Battlefield 6 fonctionne bien. Les temps de chargement sont courts, les textures restent nettes et la fréquence d’images reste stable même lors des scènes d’action intense. J’ai rencontré quelques bogues occasionnels, mais rien de grave. Frostbite prouve une fois de plus qu’il est à la hauteur.

Battlefield 6 offre les combats à grande échelle que les fans attendaient depuis longtemps
Battlefield 6 trouve l’équilibre qui manquait à la série. Des cartes immenses, des systèmes de classes raffinés et des destructions réalistes redonnent à Battlefield son atmosphère classique. Le mode multijoueur est le point fort du jeu, mélangeant les anciens favoris et de nouvelles idées comme Crescendo, qui rendent chaque partie imprévisible.
Points positifs | Points négatifs |
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Des batailles massives et dynamiques qui rappellent le pur esprit Battlefield. | Les missions de l’histoire sont courtes et manquent de moments marquants pour les personnages. |
Des combats à l’arme à feu intenses et réactifs avec des classes bien équilibrées. | L’IA des ennemis dans la campagne peut sembler basique et prévisible. |
Le mode Crescendo ajoute une touche ludique aux matchs Conquête classiques. | |
Des graphismes et une conception sonore impressionnants qui vous plongent immédiatement dans l’univers du jeu. |
La campagne ne réinvente rien, mais apporte une valeur ajoutée à tous ceux qui apprécient une bonne expérience solo. Battlefield 6 offre des graphismes et un son fantastiques, avec des temps de chargement courts et des commandes réactives. Simple mais satisfaisant, il vous permet d’expérimenter différentes armes et différents véhicules sans la pression de la compétition en ligne.
Évaluation globale de Battlefield 6
Expérience de jeu : 4,5/5
Graphismes : 4,5/5
Son : 5/5
Intérêt à long terme/Rejouabilité : 4/5
Note globale : 4,5/5 (90 %)
Bien sûr, certains aspects pourraient être améliorés, comme les bizarreries de l’IA ou quelques bogues mineurs, mais ces petits défauts n’enlève rien au plaisir. Avec un contenu de lancement solide, des plans saisonniers et la puissance créative de Portal, ce jeu semble être le Battlefield qui fidélisera les joueurs. Après quelques années mitigées, c’est le retour que les fans attendaient.