ControlRemedy Entertainment est un studio que j’affectionne particulièrement. Fondé en 1995, le développeur finlandais est derrière des titres comme Max Payne, Alan Wake et Quantum Break. Inutile de dire que j’attendais particulièrement leur dernier jeu, Control.

ControlDétails de Control

Plateformes : Xbox One et PlayStation 4
Testé sur : PlayStation 4 Pro
Développeur : Remedy Entertainment
Éditeur : 505 Games
Genre : Jeu de tir à la troisième personne
Mode de jeu disponible : Solo
Classement ERSB : M-Mature (17 ans et plus)
Langues d’exploitation : Anglais et français (voix et sous-titres)

Control

Le Bureau Fédéral du Control vous attend

Dans Control, vous incarnez Jesse Faden, une jeune femme à la recherche de son frère. Son enquête l’amène à l’Ancienne Maison, un étrange bâtiment situé à New York qui abrite le Bureau Fédéral du Control (FBC). Cette organisation gouvernementale enquête sur les phénomènes paranormaux et mène toutes sortes d’expériences étranges.

Arrivée au bâtiment, Jesse découvre qu’il est étrangement vide. À l’entrée, il n’y a personne à la réception et aucun employé ne se balade dans les couloirs. Rapidement, elle découvre le directeur de l’agence qui semble s’être suicidé. Elle ramasse son arme et devient instantanément la nouvelle directrice.

En plus de devoir retrouver son frangin, Jesse devra éliminer le Hiss, sorte de force paranormale hostile qui a pris le contrôle de la majorité des employés du complexe.

Control

Un complexe gigantesque rempli de secrets…

Mis à part quelques séquences ayant lieu dans le plan astral, qui prend des airs d’Assassin Creed, pratiquement l’ensemble de Control se déroule dans l’Ancienne Maison. Bien plus qu’une maison ordinaire, il s’agit d’un complexe gigantesque qui cache une foule de secrets qui n’attendent qu’à être révélés par Jesse.

Par contre, on ne se promène pas où on veut dans l’Ancienne Maison. Certaines zones requièrent différents niveaux d’autorisation (niveau 1, 2, 3, 4, etc.). À mesure qu’elle progresse dans l’aventure, Jesse débloque de nouvelles autorisations lui permettant d’accéder aux zones qui lui étaient auparavant interdites. Par exemple, en obtenant une carte d’accès de niveau 2, elle peut débloquer toutes les portes de niveaux 2. Les cartes s’obtiennent le plus souvent en progressant dans l’intrigue principale.

Pour minimiser les sempiternels aller-retour, l’Ancienne Maison comporte plusieurs points de contrôle. En plus de sauvegarder votre partie, ils vous permettent de vous téléporter un peu partout dans l’Ancienne Maison. Si jamais vous venez à mourir, vous réapparaitrez dans le dernier point de contrôle que vous avez débloqué. Vous devrez retourner à l’endroit où vous étiez, mais la majorité des ennemis que vous aurez éliminés ne réapparaitront pas. Une chance!

Pour retrouver votre chemin dans l’Ancienne Maison, vous devrez consulter régulièrement votre carte. À mesure que vous progressez dans l’aventure, certaines zones restées en noir deviendront visibles. Sans dire que la carte est un vrai labyrinthe, j’avoue avoir parfois tourné en rond pendant une quinzaine de minutes avant de finalement retrouver mon chemin.

Il faut savoir que notre prochaine destination n’est généralement pas indiquée clairement sur la carte ; l’indicateur de quêtes ne fait souvent que montrer la prochaine zone que nous devons visiter sans donner plus de détails. Il faut alors trouver un moyen de se rendre dans ladite zone et, ensuite, trouver l’endroit précis que nous devons visiter (les zones peuvent parfois être assez grandes). Certains adeptes de l’exploration aimeront le fait de ne pas être constamment tenu par la main, alors que d’autres risquent de trouver ça un peu laborieux.

Control

…et de dangers

Se promener dans l’Ancienne Maison n’a rien d’une promenade de santé. Le vaste complexe est truffé de gardes du Hiss. Si les simples gardes sont plutôt faciles à éliminer, les créatures plus coriaces, et les quelques boss, vous donneront du fil à retordre.

Dans tous les cas, les phases de combat reprennent l’ADN des précédentes productions de Remedy Entertainment. On ne peut peut-être pas ralentir le temps comme dans un Max Payne, mais il faut constamment être en mouvement. De plus, dans Control, la barre de vie de notre personnage ne remonte pas automatiquement lorsqu’on s’écarte brièvement du combat. Pour régénérer notre vie, il faut plutôt ramasser de la vie tombée des ennemis. Ça nous force à adopter une approche agressive, qui n’a rien de déplaisant pour le joueur.

Pour venir à bout de ses adversaires, la meilleure arme de Jesse est l’arme de service. Construisant elle-même ses munitions (vous n’avez pas besoin de ramasser les munitions des soldats tombés), elle s’adapte aux différentes situations en prenant plusieurs formes. Elle peut par exemple devenir un pistolet ou un shotgun.

La télékinésie au secours de Jesse

En plus d’utiliser la poudre pour terrasser les ennemis, Jesse peut compter sur des pouvoirs télékinétiques. Elle peut notamment éviter les balles de ses agresseurs, leur projeter des objets et se protéger. En explorant l’Ancienne Maison, elle pourra évidemment en débloquer de nouveaux en trouvant des objets de pouvoir, des objets ordinaires aux capacités incroyables. Honnêtement, il est assez difficile de se passer de ces pouvoirs, tant ils sont puissants et amusants à utiliser. La barre d’énergie qui les alimente, même si elle se vide assez rapidement au début de l’aventure, nous permet de bien profiter de nos différents pouvoirs. Comme avec les munitions de l’arme de service, elle se régénère automatiquement.

Control adopte également des mécaniques inspirées des jeux de rôle. Jess débloque tout au long de son aventure des points de compétence lui permettant d’améliorer ses capacités, comme sa santé et sa barre d’énergie. De plus, il est possible d’équiper les différentes formes de l’arme de service de mods permettant d’améliorer leurs performances. Le système est assez simple, mais drôlement efficace.

Control

Une mise en scène discrète

Control n’est pas ce genre de jeu où vous retrouvez une foule de cinématiques. En revanche, dans sa quête, Jesse croisera plusieurs PNJ, dont certains, je pense notamment à l’énigmatique concierge, vous donneront froid dans le dos. Chaque PNJ s’exprime en français et a bénéficié d’un doublage de qualité. Malheureusement, sur PlayStation 4 Pro, il y avait pratiquement toujours un décalage de quelques secondes entre le mouvement des lèvres des personnages et ce qu’il disait. Ce bogue nuisait réellement à l’immersion.

Pour découvrir toute l’histoire de Control, il ne faut pas seulement parler aux PNJ. Il est primordial d’explorer les moindres recoins de l’Ancienne Maison. On y découvre des documents, des rapports et certaines confessions de l’ancien directeur. Jesse nous fait également régulièrement part de ses pensées par l’entremise d’une voix hors champ.

Même si la mise en scène est somme toute discrète, les développeurs de Remedy Entertainment réussissent sans problème à nous faire croire à leur univers. Dès les premières minutes, on embarque corps et âme dans la quête de Jesse, et jamais l’idée de quitter le navire traverse notre esprit durant les 15 heures qu’il faut pour arriver à bon bord. On a envie de retrouver son frère et d’en savoir plus sur son mystérieux passé.

Des environnements qui ne sentent pas le renfermé

Control se déroule certes à l’intérieur d’un complexe, mais les environnements demeurent variés et, surtout, aérés. Les toits se trouvent souvent à des dizaines de mètres de nous et les couloirs exigus ne sont pas monnaie courante. En fait, durant les phases de combat, on a souvent une bonne marge de manœuvre pour venir à bout des ennemis. On peut aisément les contourner ou se cacher derrière une poutre ou un mur pour éviter les tirs.

D’une grande sobriété, les graphismes sont, pour leur part, assez jolis. Les textures sont bien définies et les personnages bien modélisés. Mis à part le problème de doublage évoqué plus haut, ces derniers sont très convaincants, en particulier Jesse. Je n’ai pas non plus ressenti de ralentissements ou de saccades pendant mes séances de jeu.

Mon verdict

Control s’éloigne certes un peu des autres titres de Remedy Entertainment, mais on y retrouve les mêmes points forts. Le scénario est bien écrit, les phases de combat sont dynamiques et les graphismes sont convaincants.

+ Une histoire prenante
+ Des phases de combat amusantes
+ Des graphismes réussis

– Des bogues de doublage
– On tourne parfois en rond pour retrouver son chemin

Évaluation globale

Jouabilité : 4/5
Graphismes : 4/5
Son : 4/5
Rejouabilité : 4/5

Note globale : 4/5 (80 %)

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Philippe Michaud
Blogueur pour Branche-Toi depuis sa fondation, Philippe Michaud a toujours été un passionné des technologies. Il adore tester toutes sortes de produits et partager ses découvertes. Au fil des années, il a collaboré pour plusieurs médias dont Québec Micro, Branchez-Vous! et MSN Techno. Il a également été recherchiste pour une émission à ZTÉLÉ.