FromSoftware s’est fait une réputation en proposant aux joueurs des jeux extrêmement difficiles. On n’a qu’à penser à la série Dark Souls ou encore à Bloodborne. Aujourd’hui, ces licences comptent des milliers d’adeptes dans le monde. Inutile de dire que Sekiro: Shadows Die Twice, le tout dernier opus du développeur japonais, était attendu. J’ai eu la chance d’y jouer dans les dernières semaines. Voici ce que j’en ai pensé.
Détails de Sekiro: Shadows Die Twice
Plateformes : Xbox One, PlayStation 4 et PC
Testé sur : PlayStation 4
Développeur : FromSoftware
Éditeur : Activision
Genre : Jeux d’action et d’aventure
Mode de jeu disponible :Solo
Classement ERSB : M-Mature
Langues d’exploitation : Anglais et français
Bienvenue au japon féodal
Exit les environnements sombres et lugubres. Sekiro: Shadows Die Twice se déroule à la fin des années 1500 au Japon. Cette période est cependant particulière violente pour le pays au soleil levant alors que les clans se déchirent dans des conflits sanglants.
Vous incarnez Loup, un shinobi, un ninja ayant comme mission de protéger un jeune seigneur. Vous échouez malheureusement dans votre quête, et ce, dès le tout début de votre aventure. Votre maitre est enlevé et vous êtes laissé pour mort par son ravisseur, qui en a profité pour vous couper le bras gauche.
Alors que vous pensiez que l’heure de votre dernier repos était venue, vous vous réveillez dans un étrange sanctuaire. Un homme singulier se faisant appeler le sculpteur vous indique qu’il vous a trouvé. Grâce à son « aide », vous pourrez retrouver votre honneur.
Une jouabilité plus riche
Dans Sekiro: Shadows Die Twice, vous ne pouvez pas créer votre personnage. Il n’y pas non plus d’éléments multijoueurs, le jeu ne se déroulant qu’en solo. Malgré ces « lacunes », le nouveau bébé de FromSoftware propose une jouabilité peut-être encore plus riche que celle de ses prédécesseurs.
Autant régler la question tout de suite, Sekiro: Shadows Die Twice est dure, parfois même très dure. Chaque ennemi qu’on rencontre fait monter notre rythme cardiaque, même le simple garde, car l’issu du combat n’est jamais déterminé à l’avance. Avec de la pratique, on finit par gagner la plupart de nos combats contre des ennemis faibles, mais une simple erreur d’inattention peut nous être fatale. C’est que dans ce titre, vous êtes peu résistant et vos ennemis sont bien entrainés.
Heureusement, vous avez à votre disposition plusieurs éléments. Comme tout bon ninja, vous pouvez vous mettre, par exemple, en position d’infiltration pour surprendre vos ennemis par derrière afin de les éliminer d’un coup (ça ne marche pas avec les boss) ou simplement les contourner. En effet, l’affrontement direct n’est pas toujours la meilleure solution.
Vous tombez face à face avec un ennemi? Pour l’éliminer, vous devrez faire des parades, esquiver et même sauter. Les parades sont d’ailleurs très importantes, car c’est souvent ce qui vous permet de blesser votre adversaire, lorsqu’elles sont soigneusement calculées. À l’inverse, la meilleure façon de perdre un combat est de faire n’importe quoi avec sa manette ou de foncer tête première. Il faut être minutieux et rigoureux pour avoir une chance de gagner.
Un grappin utile
En plus d’avoir dans son sac plusieurs techniques de combat, Loup est doté d’un grappin, un outil fort utile qui permet d’accéder aux toits des bâtisses et à d’autres zones éloignées. Cette nouveauté apporte vraiment un vent de fraicheur à la jouabilité, autant en exploration que dans les combats (fuites).
En lieu et place de son bras gauche qui a été, rappelons-le, amputé, Loup dispose d’une prothèse shinobi. Cette dernière est dotée de plusieurs outils, comme des shurikens, nous donnant un avantage certains lors des combats. Tout au long de notre partie on pourra l’améliorer en visitant le sculpteur.
Notre héros a aussi accès à une gourde de soin. Cette dernière, qui permet de récupérer quelques précieux points de vie, peut être améliorée auprès d’une doctoresse qui se trouve dans la même zone que le sculpteur. Le sanctuaire est également l’endroit idéal pour améliorer ses techniques de combat en visitant l’entraineur local.
Recommencer plusieurs fois fait partie du quotidien
Personnellement, je ne compte plus le nombre de fois que je suis mort en jouant à Sekiro: Shadows Die Twice. Disons que les premières heures ont été source de frustration pour moi qui suis plus ou moins habitué à ce type de jeu. Par contre, je dois avouer que j’éprouvais une satisfaction chaque fois que j’éliminais un ennemi. Cette satisfaction était encore plus grande lorsque j’avais fait mordre la poussière à un boss.
Pour rendre le jeu plus accessible, les développeurs de FromSoftware ont incorporé une mécanique de résurrection. Chaque fois que vous mourrez pendant un combat, vous avez la possibilité de revivre immédiatement. De facto, vous pouvez ressusciter une fois, mais si vous avez éliminé plusieurs ennemis sans mourir, vous aurez une deuxième charge.
Il ne faut toutefois pas se leurrer. Même avec cette nouvelle mécanique, le titre demeure difficile. Et qu’arrive-t-il quand on meurt? On recommence au sanctuaire situé au tout début de la carte, sauf si on a sauvegardé notre progression dans l’une des idoles du sculpteur.
Un peu partout sur la carte, vous trouverez des espèces de petites statues. Si vous vous assoyez pour y méditer, vous récupèrerez votre vitalité et la plupart des objets de votre inventaire. Vous pourrez également utiliser les idoles pour faire des voyages rapides entre les idoles.
Comme avec les jeux précédents de FromSoftware, quand nous nous servons d’une idole, les ennemis réapparaissent, ce qui peut parfois nous mettre devant un dilemme cruel : restaurer ses points de vie ou continuer notre aventure dans l’espoir d’aller encore plus loin. Au moins, les boss ne reviennent pas à la vie ; seulement les ennemis « ordinaires ». C’est déjà ça!
Des graphismes tout en finesse
Du point de vue graphique, Sekiro: Shadows Die Twice s’éloigne de ses prédécesseurs. Dès le début de l’aventure, on tombe sous le charme de ses maisons traditionnelles, de ses falaises escarpées et de ses montagnes enneigées lointaines. Même les ennemis (du moins, les ennemis de base) ne sont pas démoniaques.
Le jeu est également très lumineux, le soleil étant très présent. Il nous éclaire et nous réchauffe de ses chauds rayons pendant une bonne partie de notre quête.
Notre héros et la majorité des ennemis ont été, pour leur part, superbement modélisés. Leurs mouvements sont crédibles. Le bestiaire, lui, est vaste et varié. Dans notre quête, on rencontre autant de simples soldats que des trolls imposants.
Un doublage en français plutôt de bonne qualité
Si la bande sonore est plutôt quelconque, Sekiro: Shadows Die Twice présente un doublage en français de bonne qualité, ce qui aide à renforcer le sentiment d’immersion pour les joueurs ne maitrisant pas parfaitement la langue de Shakespeare.
Mon verdict
Si vous n’êtes pas un adepte des jeux de FromSoftware, vous n’aimerez probablement pas Sekiro: Shadows Die Twice qui est tout aussi difficile, sinon plus que ses prédécesseurs. Au contraire, si mourir à répétition ne vous dérange pas et que vous aimez les jeux corsés, vous adorerez ce nouveau titre.
+ Des combats très nerveux et bien ficelés
+ Des graphismes magnifiques
+ Gagner un combat, même contre un simple soldat, est très satisfaisant…
– …mais perdre est souvent source de frustration
– On ne sait pas trop quoi faire dans les premières heures
Évaluation globale
Jouabilité : 5/5
Graphismes : 4/5
Son : 4/5
Rejouabilité : 5/5
Note globale : 4,5/5 (90 %)
Achetez Sekiro: Shadows Die Twice pour Xbox One, PlayStation 4 et PC
Magasinez tous les jeux vidéo offerts chez Best Buy
Magasinez tous les jeux vidéo numériques offerts chez Best Buy