C’est avec impatience que j’attendais de revêtir à nouveau mon armure dans Kingdom Come: Deliverance II et de retrouver l’univers médiéval immersif créé par Warhorse Studios. Ayant joué au premier jeu, j’avais beaucoup aimé la représentation authentique de la vie médiévale, l’histoire complexe et les environnements richement détaillés. Le premier opus comportait également des éléments un peu maladroits, comme un trop grand nombre de quêtes ainsi que des combats et des aspects de l’artisanat trop complexes.
Maintenant, avec cette suite très attendue, Warhorse Studios parvient non seulement à corriger les problèmes du premier opus, mais aussi à élever l’expérience à de nouveaux sommets. Alors que le jeu reprend exactement là où le premier s’était arrêté dans le voyage de « Henry de Skalitz », les nouveaux venus peuvent s’y plonger sans se sentir perdus. Le royaume est très accueillant pour les nouveaux venus grâce à un design narratif réfléchi et à des flashbacks bien expliqués. Forgeons une épée, préparons notre cheval et plongeons dans cette aventure de chevalier.
Détails de Kingdom Come: Deliverance II
Plateformes : PlayStation 5, PS5 Pro, Xbox Series X|S et PC
Testé sur : PlayStation 5 Pro
Développeur : Warhorse Studios
Éditeur : Deep Silver
Genre : Jeu de rôle à la première personne
Mode de jeu : Solo
Cote ESRB : Mature (17 ans et plus)
Le conte d’un chevalier
J’aime une bonne histoire du Moyen Âge, que ce soit un roman, un film ou un jeu. Grâce à son travail magistral, Warhorse Studios m’a immédiatement captivé. Se déroulant au début du XVe siècle, Kingdom Come: Deliverance II poursuit l’aventure d’Henry, le fils d’un forgeron propulsé dans le monde tumultueux de la Bohême. Le récit est riche et complexe, mêlant vendettas personnelles et intrigues politiques. L’histoire est si bonne qu’elle n’a rien à envier à certaines des meilleures épopées médiévales produites par Hollywood. J’ai été profondément engagé dans la quête de justice d’Henry, naviguant dans un monde où chaque décision a son importance. Si vous recherchez une aventure substantielle à dévorer, Kingdom Come: Deliverance II vous tiendra compagnie pendant bien plus que 100 heures. Ce n’est pas du contenu vide non plus. L’histoire captivante est difficile à lâcher, et le temps a filé pour moi.
Une histoire et des quêtes secondaires qui ont du mordant
Dans ce deuxième opus, même les quêtes secondaires offrent de bien meilleures histoires et récompenses. Elles sont si bonnes, à l’instar des grands jeux de rôle comme The Witcher III et Skyrim, que je me suis retrouvé à les rechercher pour découvrir davantage ce que ce monde avait à offrir. Les personnages sont bien écrits, même ceux que l’on peut rencontrer uniquement dans une ou deux missions secondaires. Le seul bémol, c’est que certains modèles de PNJ et leur doublage se répètent. Ce qui crée parfois un peu de confusion. C’est un bien mince reproche, qui mérite tout de même d’être mentionné dans ce qui est par ailleurs un monde vaste et détaillé.
L’engagement du jeu envers l’exactitude historique est évident, offrant un récit émotionnellement captivant et historiquement précis. Un exemple est la ville de Kuttenberg, où la carte du jeu présente de nombreuses similitudes avec l’emplacement réel. Je ne veux rien gâcher de la surprise, mais vous aurez des rencontres intéressantes avec des figures historiques réelles. L’authenticité historique est incroyablement bien réalisée et m’a encore plus plongé dans le monde et l’histoire.
Plus que de simples combats à l’épée
Le système de combat a été affiné et amélioré de plusieurs manières, des batailles au corps à corps aux affrontements à longue portée. Les mécaniques de jeu ont bénéficié d’une bonne dose de raffinement depuis le premier opus. Le combat reste un défi, exigeant une pensée stratégique et un timing précis. Le système directionnel a été rationalisé, réduisant le nombre de zones d’attaque de cinq à quatre. Les affrontements sont ainsi plus fluides et moins encombrants.
Vous devez toujours gérer très soigneusement votre jauge d’endurance. Frapper sauvagement un ennemi mènera à une défaite rapide si vous n’êtes pas prudent. J’ai particulièrement aimé le perfectionnement d’armes comme les arbalètes, qui ajoutent de la variété aux scénarios de combat. Dans le jeu précédent, j’avais l’impression que viser sa cible à distance n’était pas précis. Maintenant, l’arbalète est une option viable au combat sur laquelle je pouvais souvent compter. Cependant, certaines mécaniques, comme le crochetage, semblaient encore un peu maladroites, me sortant parfois de l’expérience immersive.
Alchimie et forge
Un des aspects les plus gratifiants de Kingdom Come: Deliverance II est son dévouement à l’artisanat médiéval, notamment l’alchimie et la forge. Dans l’histoire, la connexion d’Henry, fils d’un forgeron, avec la forge est plus qu’une simple partie du récit. C’est un élément essentiel du jeu. Cette fois-ci, les options de forge ont été élargies. Les joueurs peuvent maintenant créer et réparer des armes et des armures avec un niveau de détail plus profond. Il était profondément gratifiant de chauffer le métal, de le marteler en forme et de le tremper correctement. Cependant, tout comme dans la vraie vie, tout ça nécessite de la patience et de la précision. Le processus n’était pas parfait, non plus. Il était difficile de bien placer mes coups pour forger de petits objets, mais dans l’ensemble, c’est super d’avoir ce système dans le jeu. C’est incroyablement satisfaisant de forger votre propre épée, que vous pouvez ensuite utiliser au combat.
Feu brûlant, marmite bouillonnante
D’autre part, l’alchimie reste l’une des mécaniques les plus immersives du jeu. Préparer des potions n’est pas simplement une question de cliquer sur un bouton. Il faut rassembler les ingrédients, moudre les herbes, les mélanger soigneusement dans un ordre approprié, et même minutieusement chronométrer le processus d’ébullition. C’est l’une des rares mécaniques à dépasser le sentiment d’être une simple activité secondaire. Elle renforce véritablement l’immersion, me donnant l’impression de vivre la vie d’un artisan médiéval. J’avais trouvé le processus un peu trop compliqué dans l’original, mais les développeurs ont trouvé des moyens de le simplifier et de le rendre plus agréable. Que ce soit pour forger ma propre lame ou préparer un poison pour me donner un avantage au combat, ces systèmes m’ont permis d’apprécier Kingdom Come: Deliverance II au-delà de ses combats et de son récit.
Graphismes et performance
Les paysages de Bohême sont rendus avec des détails à couper le souffle, des forêts denses aux villes médiévales animées. J’ai testé le jeu sur la PlayStation 5 Pro, et j’ai obtenu la meilleure expérience en combinant les modes de performance et de fidélité en un seul. Selon le modèle de PS5 que vous possédez, vous devrez choisir entre Performance ou Fidélité. Le développeur suggère de joueur sur la PS5 Pro pour la meilleure expérience sur la plateforme PlayStation. Le mode Performance sur la PS5 de base tourne en 1440p à 60 images par seconde. Pour sa part, le mode Fidélité offre des visuels plus nets en 2160p, mais avec un taux inférieur à 30 ips.
La PS5 Pro offre la puissance de combiner les deux modes avec une résolution nette de 2160p à 60 ips, ce qui est impressionnant. Le jeu a tourné sans problème sur la PlayStation 5 Pro, avec des temps de chargement minimaux et aucune chute de fréquence d’images perceptible. J’ai remarqué de légers problèmes graphiques avec l’armure et des personnages qui traversaient des objets plus petits. Ça n’a en aucun cas été un « obstacle » si l’on considère l’ampleur et l’ambition du jeu et de l’aventure. L’attention portée aux détails dans les modèles de personnages et l’architecture est louable, rendant l’exploration agréable.
Audio et design sonore de Kingdom Come: Deliverance II
L’expérience audio est tout aussi impressionnante. La bande sonore, composée par Jan Valta et Adam Sporka, complète à merveille le cadre du jeu avec des pièces orchestrales représentent magnifiquement l’époque. Les sons ambiants, allant des oiseaux chantant au cliquetis des marteaux de forgerons, m’ont également aidé à m’immerger dans le monde médiéval. Le doublage des personnages clés est également de premier ordre, avec d’excellentes interactions qui vous plongent véritablement dans cet univers. Le seul problème que j’ai rencontré était l’utilisation excessive des mêmes acteurs jouant plusieurs personnages dans des rôles mineurs. Une offense pardonnable, compte tenu de l’ampleur et de l’envergure du jeu, mais on pouvait entendre des voix très similaires de plusieurs PNJ à travers le royaume.
Impressions générales sur Kingdom Come: Deliverance II
Kingdom Come: Deliverance II est un triomphe dans la conception de jeux de rôle historiques et d’action. Il s’appuie sur les fondations de son prédécesseur, offrant un récit plus riche, des mécaniques de jeu affinées et un monde que j’ai adoré explorer. Bien qu’il présente des défauts mineurs, comme des mécaniques parfois maladroites, ceux-ci sont éclipsés par les nombreuses forces du jeu. Que vous soyez un fan depuis le premier chapitre ou un nouveau venu dans la série, ce jeu propose une aventure captivante à travers la Bohême médiévale qui vaut vraiment le détour.
Points positifs | Points négatifs |
---|---|
Un récit central riche et immersif. | Certains mécanismes restent peu intuitifs. |
Des quêtes secondaires captivantes qui valent le détour. | Des bogues mineurs occasionnels. |
Des mécanismes de combat affinés. | La courbe d’apprentissage pour les nouveaux venus est toujours bien présente. |
Des visuels époustouflants et très bien optimisés. | Les modèles de PNJ et les acteurs vocaux se répètent parfois. |
Évaluation globale de Kingdom Come: Deliverance II
Expérience de jeu : 4,5/5
Graphismes : 5/5
Son : 4/5
Intérêt à long terme/Rejouabilité : 4,5/5
Note globale : 4,5/5 (90 %)
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