Contrairement aux titres dépeignant des aventures tirées de films ou d’histoires connues, Traveller’s Tale nous offre un jeu différent avec LEGO Worlds. Cette fois, on incarne un explorateur qui voyage à travers la galaxie à la découverte de cet immense LEGO-univers où il n’en tient qu’à nous de le façonner à volonté.
LEGO Worlds est développé par Traveller’s Tale et publié chez WB Games
Date de parution : 5 septembre 2017
Style : Monde ouvert
Plateformes : version Nintendo Switch (déjà disponible pour PlayStation 4 / Xbox One / PC)
Modes de jeu disponibles : solo / multijoueur local (1 à 2 joueurs)
Classement ESRB : E10+ (Pour Tous, 10 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en français
Une aventure intergalactique
Je savais que LEGO Worlds avait une approche différente des autres aventures LEGO auxquelles je suis habituée. Ici, on nous propose le rêve de tout Maître Constructeur, soit de pouvoir construire tout ce qui nous vient en tête. Le pari est énorme et ceci nous donne un jeu de grande envergure.
À la recherche des briques dorées
L’objectif principal en arrivant sur une planète est d’en récolter les briques dorées. Celles-ci ouvrent l’accès à davantage de planètes pour explorer encore plus de mondes aux thématiques différentes. Ces briques spéciales déverrouillent aussi des objets uniques tels qu’une lanterne, un grappin et un propulseur. La plupart des briques sont allouées après avoir rendu service à un habitant. On doit lui trouver un objet spécifique, le sauver d’une attaque de squelettes (eh oui!) ou l’aider avec une construction LEGO. Nos outils sont spécialisés pour la construction, la démolition ou la coloration d’objets et les quêtes mettent ces talents à l’avant plan. Les gens nous demandent de terminer leur maison, de la peindre d’une autre couleur ou de ramener des animaux égarés.
On a une bonne liberté d’action pour remplir nos missions. Un homme est coincé dans un trou ? Je peux élever le sol pour qu’il puisse sauter facilement ou encore creuser un tunnel afin qu’il se rende à la sortie. Alors qu’un cochon était coincé dans une crevasse et n’arrivait pas à bouger, je l’ai monté pour le guider moi-même vers son maître. En effet, on peut contrôler tous les animaux assez grands pour cela en plus des véhicules disponibles.
Une foule de missions à remplir
Sur chaque planète, il est primordial d’utiliser notre outil de découverte pour enregistrer les objets, habitants et animaux croisés. Ceux-ci s’ajoutent à notre inventaire et on peut ensuite les replacer dans l’environnement. Un fermier veut rassembler huit poules ? Si on en a déjà identifié une et qu’elle est enregistrée dans l’inventaire, on n’a qu’à la copier sept fois pour compléter la requête. Sinon, il faudra parcourir l’endroit à la recherche des bêtes égarées et les ramener au poulailler une à une.
Je m’assure aussi d’enregistrer tout type de maison car quand un bonhomme de pain d’épice demande mon aide pour sa maison, elle doit être en pain d’épice elle aussi ! Quand je parle aux gens, la bulle de dialogue affiche l’image de l’item demandé. J’ai réalisé assez vite que je ne pourrais pas tout faire. Les chiens veulent un os, les crocodiles cherchent de la viande, les policiers ont faim pour un beigne et l’amateur de paintball veut un fusil pour se lancer dans une partie. Toutes ces demandes se répètent inlassablement et j’ai fini par les ignorer pour me concentrer sur celles qui pouvaient me faire progresser, soit celles me donnant une brique dorée au bout de la ligne.
Un vrai jeu LEGO
Chaque planète a ses particularités sur un thème suggéré et je suis impressionnée de voir que tout est en LEGO, du sol jusqu’aux nuages. On dirait que les développeurs ont tout fait une brique à la fois mais je trouve que la plupart ont l’air vides dans leur ensemble. Entièrement personnalisables, il n’en tient qu’à nous de les façonner mais ceci apporte son lot de situations cocasses. Un personnage se retrouve pris dans le sol ou encore, c’est nous qui ne pouvons pas lire sa bulle de dialogue car celle-ci traverse un mur. C’est aussi assez drôle de voir mon fermier installé sur le toit de sa grange parce que je l’ai construite un peu trop près de lui.
La musique du jeu est générique, mais on reconnaît des thèmes spécifiques à quelques moments du jeu. De manière aléatoire, un monstre vert tient une brique qu’il faut attraper. En apparaissant, la musique change alors peu importe ce que je fais, je sais aussitôt qu’il vient d’arriver. Quand au narrateur, je sais qu’il ne souhaite que de m’aider dans ma quête mais il est parfois un peu agaçant.
Quand je me sentais coincée dans un monde, je partais à la recherche d’une autre terre à explorer. La fonction aléatoire est pratique pour éviter de refaire les mêmes cartes. Malheureusement, la variété des thématiques est restreinte alors même en étant sur une nouvelle planète, on revoit les mêmes décors positionnés différemment et les quêtes se répètent également.
Un monde infini de possibilités ?
LEGO Worlds permet le jeu en multijoueur local. Une deuxième personne peut allumer son contrôleur et rejoindre la partie à tout moment. Sur Nintendo Switch, on a besoin d’avoir une manette supplémentaire car j’ai essayé en séparant les Joy-Con en deux mini-manettes et je n’ai pas réussi à inclure de second joueur à ma partie même si l’option s’affiche sur la page du jeu dans le eShop. Je n’ai pas non plus trouvé comment on peut jouer en multijoueur en ligne malgré la mention. En fouillant sur internet, il semblerait que ça vienne plus tard par une mise à jour logicielle mais pour le moment, l’annonce de la fonctionnalité est contraire à ce qui est réellement possible dans le jeu.
En plus du mode aventure, LEGO Worlds propose un mode libre dans lequel on visite les mêmes planètes sans avoir d’objectif à compléter. Tous les objets amassés sont alors disponibles afin qu’on laisse aller notre imagination. Étant donné qu’on peut déjà faire tout ce qu’on veut dans le mode aventure, je n’ai pas trouvé que c’était bien utile. Malgré les quêtes affichées sur la carte, on est libre d’aller où l’on veut, d’explorer chaque monde de fond en comble et de le remodeler à volonté. Pour cette raison, j’ai préféré passer mon temps dans l’aventure.
Impressions générales
Je suis une grande fan de jeux vidéo LEGO. J’ai joué à presque toutes les plus récentes aventures et j’avais hâte de voir ce qui m’attendait avec LEGO Worlds. Le titre est très différent de ce à quoi j’étais habituée. On ne suit pas d’histoire concrète, les scènes animées étant donc assez rares. Le jeu se concentre plutôt sur la construction et la manipulation de l’environnement. La plupart des requêtes provenant des gens que l’on croise en tirent profit. Quelques planètes sont amusantes à visiter. Celle des pirates entre autres a un bel humour et des personnages conviviaux.
J’ai toutefois été déçue par l’ensemble du jeu. Trouver un paquet de briques de toutes tailles afin de construire des bâtiments et des mondes complets de manière virtuelle m’interpelle moins que de pouvoir évoluer à l’intérieur de ceux-ci. Toutefois j’imagine bien un enfant à l’imagination débordante utiliser les briques récoltées patiemment pour construire quelque chose de fabuleux dans l’univers de LEGO Worlds. Du moment que ça ne le dérange pas de revoir les mêmes thèmes.
+ Grande liberté pour la construction LEGO
+ Reconnaître les pièces de mon enfance (les portes, fenêtres, petits volets verts, les plantes)
+ On acquiert tous nos outils de construction rapidement
– L’absence de scénario dans le mode aventure
– Missions et environnements répétitifs
– Pas de multijoueur en ligne sur Nintendo Switch (pour le moment ?)
ÉVALUATION GLOBALE de la version du jeu pour la Nintendo Switch
Expérience de jeu : 3/5
Graphisme : 3,5/5
Son : 3,25/5
Durée d’intérêt/Rejouabilité : 4/5
Note globale : 3,25/5 (65 %)
Procurez-vous LEGO Worlds pour la Nintendo Switch, PlayStation 4 et Xbox One.
Merci à WB Games pour la copie média ayant permis de réaliser ce test.
Les images illustrant cet article proviennent de ma partie sur Nintendo Switch.