Prendre des photos ou tourner de la vidéo à 360 degrés permet une perspective sans égale, et Samsung en a profité pour améliorer la prise en main de sa plus récente caméra Gear 360, en comparaison avec le modèle de l’an dernier, le tout premier pas dans l’univers des appareils à 360 degrés par Samsung.

Plusieurs choses ont été changées pour parvenir au nouveau format offert par la Gear 360 de cette année. Voici ma critique vidéo (en anglais).

La Gear 360 fait peau neuve

Le modèle de l’an dernier était un peu plus petit qu’une balle de tennis, avec un mini trépied détachable, qui venait dans la boîte. Le trépied pouvait aussi se transformer en poignée pour filmer à la main, ce qui en faisant un accessoire pratique à double usage.

Cette année, Samsung a combiné les deux en un seul appareil, en réduisant la taille de la tête en forme de balle et en ajoutant une poignée intégrée. Ceci a pour effet de rapprocher les deux objectifs, en plus de créer une élévation, permettant ainsi de capter sous la balle, même lorsqu’elle est déposée quelque part. La poignée est toujours équipée d’une monture à vis pour trépied, si vous voulez l’attacher à un monopode, un trépied ou même un bâton à selfie – que vous devez évidemment acheter séparément.

Cette version de la Gear 360 peut donc tenir debout par elle-même, en offrant un peu d’élévation, grâce à cette tige servant de poignée. Pour l’aider, une petite rondelle de caoutchouc est incluse afin d’ajouter un peu plus de stabilité. Et comme cette rondelle peut être attachée à même la base de la poignée, il est plutôt difficile de la perdre.

Parmi les autres changements, on note la position du bouton «Enregistrer», le petit affichage OLED, ainsi que le lecteur de carte microSD, tous déplacés au niveau de la poignée, en plus du port de recharge USB-C. Les boutons «Menu» et «Retour» se trouvent sur un côté, entre les deux objectifs.

Ce qui n’a pas changé, c’est le classement IP53, ce qui signifie qu’elle peut résister aux éclaboussures d’eau ou à la pluie, mais elle ne peut pas aller sous l’eau.

Changements internes 

Le format plus compact de la nouvelle Gear 360 a forcé Samsung à aussi réduire la taille des deux objectifs. On retrouve donc deux capteurs de 8,4 mégapixels, pour une image sphérique totalisant 15 mégapixels, soit la moitié de ce que le modèle précédent pouvait fournir.

L’ouverture de f/2.2 est aussi un  peu plus petite sur les deux objectifs, versus celle de f/2.0 de la version précédente, ce qui laisse entrer un peu moins de lumière et réduit la performance en faible lumière.

L’argument de Samsung est que c’était pour permettre la vidéo 4K (4066×2048), mais il n’est possible que de tourner à 24 images/seconde (en format H.265).

Photographier à haute résolution prend évidemment plus d’espace de stockage et le lecteur de carte SD devient nécessaire, puisqu’il n’y a pas de stockage interne dans la Gear 306. Le lecteur peut supporter une carte ayant jusqu’à 256 Go de capacité, soit le double de la version précédente.

Performance

La navigation dans les options du menu sur l’écran à DELO reste fonctionnelle, même si faire un ajustement rapide était plus simple dans la version précédente. L’application Gear 360 demeure la meilleure façon de gérer l’appareil, ainsi que les paramètres, surtout depuis que l’on peut voir en temps réel ce que la caméra voit. La compatibilité avec l’iPhone est aussi une belle nouveauté, rendant possible à plus de gens l’opportunité d’utiliser l’appareil. L’application iOS est robuste et offre sensiblement tout ce que la version Android pour appareils Samsung offre, à une exception près. J’y reviendrai plus loin.

Il était question de permettre à tous les utilisateurs Android roulant la version 5.0 (Lollipop) ou plus récente de contrôler la Gear 360, mais ce n’était toujours pas possible au moment d’écrire ces lignes.

Même si la vidéo 4K est limitée à 24 images/secondes, ce qui n’est pas idéal pour filmer de l’action rapide, il est tout de même possible de filmer en 2K à 60 images/seconde, ce qui permet de bien meilleurs résultats. Filmer à 24 images/seconde est préférable pour des sujets plus lents ou des environnements statiques.

Les deux objectifs peuvent simultanément capter des images qui seront ensuite jumelées à l’aide d’un logiciel, ou on peut aussi n’en utiliser qu’un seul et tourner à 180 degrés. Les options de capture comprennent la vidéo, la photo, la vidéo d’accéléré (timelapse), la vidéo en boucle et des images panoramiques HDR.

Ultimement, la qualité d’image n’est pas aussi bonne que celle du modèle précédent, mais tout dépend de ce que vous filmez et dans quelles conditions de lumière. Par exemple, des images tournées en plein jour seront tout aussi belles, sinon meilleures, si la caméra tient sur un trépied ou une surface plane. Les bâtons à selfies fonctionnent aussi, vous permettant de capter des scènes sous un angle différent.

Comme avant, la version originale d’une image à 360 degrés semblera nette et plus dynamique. Par contre, si on grossit l’image, on perd vite en qualité. C’est tout de même normal à ce stade-ci de l’évolution des caméras à 360 degrés, mais c’est pire lorsque la résolution est inférieure à celle à laquelle on avait eu droit auparavant.

On constate surtout les limites en conditions de faible éclairage ou en pleine nuit, parce que la caméra doit augmenter l’ISO et réduire la vitesse considérablement pour obtenir une image potable. La garder sur un trépied ou une surface plane aide à la netteté en faible vitesse, mais une fois que l’ISO passe à une valeur élevée, le bruit s’installe dans l’image. Bref, vous pourrez obtenir une image utilisable, mais rien d’extraordinaire.

Un dernier point à souligner au sujet des photos à 180 degrés, c’est la limite de résolution à 3 mégapixels, ce qui est faible si l’on compare aux autres appareils photo ou caméras sur le marché. Assurez-vous que votre sujet soit assez centré pour éviter la distorsion sur les côtés, avec un aussi grand angle.

Autonomie de pile et diffusion

Il m’est difficile d’évaluer l’autonomie de l’appareil. La pile ne peut être retirée comme le permettait le modèle précédent, mais elle est plus petite, n’offrant que 1160 mAh (versus 1350 mAh). Si vous ne faites que de courtes vidéos, vous en aurez probablement pour quelques heures avant de devoir recharger. Tourner de plus longues séquences la drainera toutefois plus rapidement.

Mais ce qui draine le plus la pile, ce sont les connexions Wi-Fi et Bluetooth avec l’application Gear 360. Si vous souhaitez utiliser votre téléphone comme moniteur, puis jumeler les images et les transférer à votre téléphone, vous verrez une baisse marquée de la charge. Le transfert de contenu 4K est plus long et plus exigeant. Il est préférable de filmer ce que vous avez à filmer, puis de faire un transfert à la toute fin.

L’option manquante à l’application pour iPhone, c’est la diffusion en direct. C’est une fonction qui permet de diffuser sur YouTube, Facebook et sur le service Gear VR de Samsung. Ça fonctionne bien, mais peut faire un gros trou dans votre plan mensuel de données mobiles. Il est donc recommandé de le faire lorsqu’une connexion Wi-Fi est disponible, ou de ne diffuser que de courtes séquences.

Conclusion

L’avantage majeur de cette version de la Gear 360 c’est son format plus compact. J’ai eu beaucoup plus de plaisir et de facilité à l’emporter partout avec moi et la tenir en main, ce qui compte pour beaucoup lorsque l’on utiliser de l’équipement photo ou vidéo.

Par contre, le boîtier plus mince signifie un prix à payer au niveau de la qualité d’image. Le jumelage d’images est mieux réalisé, mais la qualité globale en a pris un coup. On obtient donc un moyen plus simple et efficace de capter des images à 360 degrés, au détriment d’une image de qualité moindre. Si ça peut paraître un choix difficile à faire, sachez que la captation à 360 degrés en est encore à ses débuts et qu’il s’agit d’un appareil de milieu de gamme dans sa catégorie.

La caméra Samsung Gear 360 (Édition 2017) est disponible dès maintenant que le site de Best Buy.

Ted Kritsonis
Je suis chanceux d’occuper un emploi génial qui me permet de suivre et de rapporter les activités d’une des industries les plus excitantes au monde. J’ai eu l’occasion d’écrire sur les technologies pour de nombreuses publications, dont The Globe and Mail, Yahoo! Canada, CBC.ca, Canoe, Digital Trends, MobileSyrup, G4 Tech, PC World, Faze et AppStorm. J’ai aussi fait des apparitions à la télé en tant qu’expert des technologies pour Global, CTV et The Shopping Channel.