Si vous êtes sur Internet depuis longtemps, vous avez vu passer un très grand nombre de navigateurs. Vous vous souvenez de Netscape? Aujourd’hui le marché est toujours aussi dynamique, voire encore plus, car ce n’est plus une bataille à deux, mais bien à quatre!
Si avant nous avions Internet Explorer contre Netscape, depuis Internet Explorer est mort et enterré. Oui, Microsoft a même fait des funérailles à la version 6.0 de son navigateur. Avec la venue de Windows 10, Microsoft a voulu repartir à zéro avec un navigateur totalement réécrit et surtout doté d’un nouveau nom qui ne signifie pas lenteur et compatibilité médiocre avec les standards web modernes. Edge est le nom de ce nouveau navigateur web.
Google a lancé Chrome en 2008, un navigateur qui se voulait plus rapide et surtout axé vers le support des standards web. Avec les méthodes de développement agiles de Google, de nouvelles versions voient le jour de façon très régulière, et ce avec toujours de nouvelles fonctionnalités. Google décline même son navigateur en version bêta et alpha pour que les développeurs puissent tester les nouvelles fonctionnalités et mettre à jour leur site avec ces derniers changements rapidement. Les mises à jour régulières c’est bien, mais ce qui est encore mieux c’est l’utilisation d’un engin de rendu (ce qui convertit le code en page web à l’écran) nommé WebKit, un engin qui évolue selon le bon vouloir d’un comité représenté par plusieurs joueurs clés dont Google et Apple.
Firefox est parmi nous depuis bien longtemps et a ouvert les yeux de plusieurs quant à la possibilité d’avoir un autre navigateur qu’Internet Explorer. Firefox utilisant une structure de fondation se concentre exclusivement sur l’avancement du web et l’évolution de son navigateur. Faisant cavalier seul et ayant même été sur le trône du navigateur le plus populaire durant les années passées, il se fait plus discret aujourd’hui. Intégrant souvent de nouvelles fonctionnalités et proposant même une déclinaison pour les développeurs nommés Firefox Developer Edition, bourré d’outils pour facilité la vie aux développeurs, ce n’est pas dans sa part de marché, mais bien dans sa vision que Firefox nous apporte énormément.
Apple a lancé son navigateur Safari en 2003 avec la version 10 de son système d’exploitation Mac OS. Avec Apple parmi les membres du conseil qui s’occupe de l’engin de rendu WebKit, mais surtout comme étant l’instigateur de cet engin en reprenant le code source de KHTML, un engin roulant sur Linux. En permettant à ses employés de travailler sur WebKit de façon transparente, Apple à mis au monde ce qui serait la base de la renaissance des navigateurs modernes et mobiles. Cinq ans plus tard, Google utilisera le même engin dans Chrome et éventuellement dans Google Chrome sur Android. Apple fait de même avec Mobile Safari sur iOS.
Firefox utilise son propre engin de rendu et n’utilisera jamais WebKit pour des raisons de vocation à sa [mission](https://www.mozilla.org/fr/mission/), bien que des rumeurs voulait qu’en 2013 Firefox fasse le saut. Opera, un navigateur finlandais sur le marché depuis 1995 est toujours présent et après avoir offert des déclinaisons sur presque toutes les plateformes, incluant la Nintendo DS et la Wii, Opera a fait le saut a WebKit en 2013.
Microsoft Edge, sorti avec Windows 10 essaie quelque chose de différent. Au lieu d’être un simple navigateur web, Microsoft a mis beaucoup d’énergie à intégrer son navigateur à Windows. Nous avons maintenant des outils de prise de notes et de dessins qui permettent de dessiner directement sur les pages web. On peut ensuite exporter cette information et la partager.
Chaque navigateur, chacun sa force
Le fait d’avoir plusieurs navigateurs modernes apporte un dynamisme que nous n’avions pas avant sur le marché. D’un côté Google Chrome essaie d’aller le plus vite possible avec l’implantation d’un maximum de standards web, incluant ceux qui ne sont pas encore finaux. D’un autre Microsoft repart à zéro pour tenter de partir sur une base solide et possiblement suivre les autres navigateurs. Firefox continue à être fortement impliqué dans tout ce qui touche le web et la démocratisation de ce dernier. Safari quant à lui tente de nécessiter un minimum de ressources pour rouler le plus efficacement possible tout en intégrant des nouveautés sur une base annuelle.
Peu de développeurs peuvent être satisfait de tous les navigateurs, mais heureusement ils peuvent maintenant se concentrer sur la création d’expériences web novatrices et non plus de simplement faire fonctionner leur sites web sur un navigateur archaïque. Sans savoir un seul navigateur qui les gouverne tous, tous et chacuns est suffisamment moderne pour offrir une expérience similaire. La sécurité étant au coeur de leurs préoccupations, les navigateurs font tout ce qu’ils peuvent pour intégrer une quantité incroyable de fonctionnalités pour protéger l’utilisateur. Que ce soit sous forme d’avertissement ou carrément bloquer des sites connus comme étant malicieux, les navigateurs évoluent et vous permettent de vous concentrer sur ce que vous voulez réellement faire sur le web.
Les navigateurs web mobiles sont aussi bien plus puissants qu’ils ne le paraissent et peuvent maintenant offrir une expérience tout aussi complète que leurs grands frères. Le web n’aura jamais été aussi intéressant et dynamique qu’aujourd’hui! La prochaine décennie sera toute particulièrement intéressante à suivre!