C’est fait et c’était attendu depuis longtemps : Microsoft a finalement lancé son premier ordinateur portable, le Surface Book. 30 ans d’attente pour un produit qu’on ne pensait jamais qu’il allait arriver. Que nous réserve cette annonce pour le moins surprenante de Microsoft ?
Depuis quelques années, on nous rabat les oreilles que l’ordinateur portable est mort et qu’il sera remplacé par des tablettes. Personnellement, je n’y ai jamais cru. Pour certaines personnes, une tablette fait définitivement amplement l’affaire pour payer vos comptes ou simplement naviguer sur internet. C’est rendu qu’on peut y ajouter un clavier quand on désire taper de plus longs textes. Personnellement, je préfère taper mes textes sur un portable depuis des années autant pour le confort que l’habitude. Aucun clavier de tablette ne m’a jamais complètement convaincu.
Mais bon, récemment, j’ai remarqué qu’il y avait une recrudescence des ordinateurs hybrides depuis quelques mois. Les portables hybrides sont ces portables qui intègrent un écran détachable. Le Surface Book entre très bien dans cette catégorie.
Alors qu’on doit débourser pour avoir un clavier pour la Surface Pro, on a ici un portable qu’on peut détacher l’écran pour l’amener sur la route ou qu’on peut utiliser pour prendre des notes directement sur l’écran grâce au stylo. Asus propose des solutions similaires depuis des années mais elles étaient plutôt basées sur Android. Ici on utilise Windows pour donner une expérience similaire à un ordinateur de bureau. Le but visé est vraiment de remplacer votre portable et votre tablette d’un coup et si on se fie aux promesses de Microsoft, ça pourrait bien marcher.
Côté visuel, c’est une très belle réussite. Je suis tout à fait partiel aux ordinateurs portables sans artifices qui misent sur le métal autant pour le visuel que pour la solidité. Ce n’est donc pas une surprise pour personne que j’aime tant les MacBook Pro. Or les concepteurs du Surface Book ont réussi à lui donner une apparence bien à lui qui ne donne pas l’impression d’être une pâle copie d’Apple comme d’autres manufacturiers (non je ne donnerai pas de noms). Ce n’est définitivement pas un ordinateur bas de gamme.
Une des choses qui aide le plus à le différencier des autres est la penture de l’écran. Jamais je n’avais quelque chose de similaire auparavant. Au lieu d’une simple penture qui glisse sur un axe, le mécanisme, qui ressemble à un bracelet de montre, se replie avec grâce sur le clavier en laissant un petit espace libre. Il est même possible de le replier complètement afin que l’écran vienne se reposer sur l’arrière de l’ordinateur. C’est aussi étrange que fascinant.
Toujours à propos de ce clavier, il proposera des touches rétroéclairées plus profondes que ce qu’on est habitué. Mieux encore, on pourra taper de façon quasi silencieuse. Une autre proposition attrayante si vous voulez mon avis.
Pour les spécifications, il n’y a pas à dire, Microsoft ne fait pas dans la demi-mesure. Vous pourrez donc opter pour des processeurs de sixième génération Skylake de moyen ou haut de gamme (i5 ou i7). Oubliez les versions moins chères. C’est un ordinateur sans compromis pour le meilleur et pour le pire. Vous aurez le choix entre 8 et 16 Go et un disque électronique (SSD) de 128 à 512 Go. Son écran de 13.5 proposera l’impressionnante résolution de 3000 x 2000. Le fameux écran Retina du MacBook Pro est de 2560 x 1600 et je le trouve superbe. Il me pèse de 3.34 kg (728 grammes quand il est en mode tablette) pour le portable alors que le MacBook en pèse 3.46.
D’ailleurs, si vous désirez utiliser seulement la tablette, vous n’avez qu’appuyez sur un bouton de la base pour libérer l’écran qui est normalement retenu par un système de barrures très solides. Ce mécanisme ne fait pas que déverrouiller l’écran puisqu’il désactive aussi le processeur graphique de la base et active celui contenu dans l’écran. Pourquoi n’utiliserait-on tout simplement pas le même processeur? Parce que celui dans la base est un processeur dédié de Nvidia avec sa propre mémoire. On peut donc s’attendre à pouvoir jouer à quelques jeux sur ce portable.
Et ce n’est pas fini! On annonce une durée estimée de sa pile de 12 heures. 12 heures! Disons que je vais le croire quand je vais le voir mais si c’est le cas, ça risque de se vendre comme des petits pains chauds malgré son prix un peu élevé. Qui sait c’est tout à fait possible avec l’arrivée des nouveaux processeurs mais aussi Windows 10. Oui Microsoft mise beaucoup sur son nouveau système d’exploitation et je dois dire que mes premières impressions sont beaucoup plus positives que Windows 8 que j’aimais pourtant bien. Ben quoi ce n’est pas parce que j’ai un Mac que je n’ai pas d’autres ordinateurs
Puisqu’il s’agit d’un portable avant tout, on trouve aussi un lecteur de carte SD ainsi que deux ports USB 3.0 mais aucun USB-C comme le Chromebook Pixel annoncé récemment. Sa caméra avant proposera 5 mégapixels tandis que celle de l’arrière en aura 8. Le réseau sans-fil 802.11AC et le Bluetooth 4.0 sont aussi au rendez-vous.
C’est impressionnant tout le travail d’ingénierie fait sur cette petite machine. Mon petit doigt me dit que Microsoft a ciblé directement le marché du MacBook Pro d’Apple et il risque de lui frapper tout un coup. La tablette Surface est déjà un excellent produit mais en quoi le Surface Book se différenciera-t-il de celle-ci? En misant sur le fait que c’est un ordinateur portable qui peut aussi servir de tablette et non pas le contraire. Choix audacieux? Sans aucun doute mais je suis tout à fait convaincu que le Surface Book trouvera des amateurs. Son design fougueux, sa puissance et sa versatilité lui trouveront un public j’en suis sur. Même l’amateur d’Apple que je suis aimerait bien mettre la main sur ce portable pour voir s’il arrive à remplir ses promesses. Et puis après tout, si ça force la main d’Apple, c’est le client qui en sortira gagnant. Rendez-vous sur le site de Best Buy pour la précommander.