La série d’action à la première personne BioShock a été marquante sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Presque dix ans après la sortie du premier volet, je suis bien contente de voir arriver BioShock : The Collection sur PlayStation 4 et Xbox One. Par cette réédition rehaussée en 1080p, Rapture et Columbia sont plus beaux que jamais et un privilège à revisiter.

BioShock : The Collection est développé et publié chez 2K Games.

  • Date de parution : 16 septembre 2016
  • Style : Action
  • Plateformes : PlayStation 4 / Xbox One / PC
  • Mode de jeu disponible : solo
  • Classement ESRB : M (Mature, 16 ans et plus)
  • Langue d’exploitation : Jeu disponible en français

Dans BioShock, on incarne le survivant d’un accident d’avion. S’écrasant en pleine mer, nous arrivons à atteindre la plateforme d’un phare. En pénétrant à l’intérieur, nous voilà propulsé à Rapture, une ville construite sous la mer et peuplée de gens étranges. Qu’est-ce que Ryan Industries a fait avec cette ville sous-marine? Comment peut-on attaquer les gens avec des pouvoirs spéciaux tels que les décharges électriques, des flammes ou la télékinésie? Nous devons absolument nous échapper de cet endroit isolé, sombre et terrifiant. Si les deux premiers opus se déroulent à Rapture entre 1960 et 1970, BioShock Infinite nous amène cette fois à Columbia, un genre d’utopie américaine flottant en plein ciel. Dans ce troisème opus se déroulant en 1912, le détective Booker DeWitt, doit retrouver une jeune fille, contrat qui devrait lui permettre d’éponger une dette importante.

Une jouabilité irréprochable

Bien que les adversaires soient nombreux, sans pitié et s’amusent joyeusement à nous prendre à revers quand cela est possible, j’aime la mécanique de BioShock qui permet de reprendre un passage difficile en réapparaissant dans une capsule à proximité. Les ennemis abattus demeurent à terre permettant parfois de s’y prendre à plusieurs fois pour vider les lieux. Pirater les distributeurs et les bornes de santé pour qu’on paie nos objets moins cher et même les tourelles ennemies afin qu’elles travaillent pour nous est génial.

On sent clairement l’influence de BioShock derrière BioShock Infinite. C’est toutefois apporté dans un tout autre contexte avec une mécanique peaufinée pour améliorer plusieurs aspects irritants de ses prédécesseurs. Cela rend l’expérience de jeu vaguement similaire mais très différente à la fois. C’est comme un esprit de déjà-vu qui nous fait se questionner à savoir pourquoi le tout semble familier alors qu’on navigue dans un lieu à l’opposé des deux titres précédents, surtout quand on se met à agripper les corniches et les rails pour se rendre d’une plateforme à une autre, ou encore que nos ennemis sont des soldats armés plutôt que des êtres possédés.

Une facture graphique et sonore qui se démarquent

L’histoire de BioShock peut sembler simple d’approche en surface. Toutefois, c’est en observant comme il faut tous les détails du scénario et les éléments présents qu’on s’aperçoit de toute la profondeur apportée à la série. Les artistes qui y ont travaillé ont créé une œuvre originale reconnaissable d’entre tous encore aujourd’hui. Elle nous immerge dans cette ambiance unique qui en a fait sa signature. Autant les décors que les slogans utilisés et les bandes audio à écouter attentivement enrichissent notre aventure. Cela permet de savoir ce qui s’y passe et comprendre la nature des événements dont on est témoin au fil des jeux.

La musique reprend des pièces connues adaptées à l’époque dépeinte dans les jeux. J’ai particulièrement aimé les toutes premières notes de la pièce « La Mer » (composée par Charles Trenet) en introduction du premier jeu. Dès lors, j’étais conquise! La musique nous accompagne tout au long de notre périple. On entend la radio chaque fois qu’on en croise, laissant planer qu’on n’est jamais vraiment seul… qu’on est surveillé partout où l’on passe. À Columbia, les annonceurs appuient ce sentiment d’une propagande s’assurant que les information véhiculées par le Prophète soient bien ancrées chez les gens.

BioShock : The Collection affiche une image haute définition en 1080p avec un net rehaussement dans la clarté des images. Elles sont beaucoup mieux définies qu’à l’époque permettant d’y voir une belle profondeur. En jouant, on ne ressent pas l’âge des jeux à part peut-être dans l’interface de BioShock sorti en 2007. Les commandes affichées sont plus grosses que ce que l’on voit dans les jeux actuels mais dès BioShock Infinite, l’interface du joueur est beaucoup plus discrète, et peut-être même un peu trop petite à mon goût.

Une panoplie de contenu supplémentaire

Bioshock: The Collection comprend les trois jeux complets en mode solo ainsi que tout le contenu additionnel et les extensions parues par la suite. On peut aussi y voir les commentaires des concepteurs Ken Levine et Shawn Robertson mais avant, il faut trouver les dix bobines dorées placées dans le premier jeu. Ça fait énormément d’heures de jeu à passer dans les univers de Rapture et Columbia, et une motivation supplémentaire de revisiter ces endroits iconiques.

BioShock est la série qui nous a fait connaître ces « Petites sœurs » protégées par des colosses en costume de scaphandrier, ces fameux « Big Daddy ». Ils font maintenant partie du folklore vidéoludique mais il est intéressant de voir leurs premières esquisses avant d’arriver à leur forme finale. Les fans peuvent visiter le Musée de BioShock qui nous fait voir les dessous du développement du premier titre. Saviez-vous par exemple que les Petites sœurs devaient être des créatures hideuses et que les Chrosômes avaient au départ une allure plus monstrueuse qu’humaine?

Si vous n’avez jamais joué à la trilogie BioShock, cette collection est un incontournable. Acclamé autant des fans que de la critique, il faut l’avoir dans la collection. Je m’y suis plongée sur PlayStation 4 et malgré quelques petits accrocs mécaniques dû aux neuf ans d’âge du premier titre, BioShock : The Collection a su traverser les générations de console sans aucune crainte.

+ C’est la réédition d’une série phare dans le monde du jeu vidéo

+ Une production irréprochable

+ Tout le contenu disponible pour la série y est présent

– Quelques accrocs mineurs d’ancienne génération

Verdict

  • Jouabilité: 4/5
  • Visuel: 4,5/5
  • Audio: 4,5/5
  • Durée de vie potentielle: 5/5

Note générale: 4,5/5 (95%)

Mélanie Boutin-Chartier
Joueuse invétérée, j'ai eu la chance de travailler comme monteure sur l'émission M.Net à MusiquePlus. Mon expérience vidéo ludique s'est étendue aux évaluations de jeux vidéo pour Jouez.com, Le Blogue Techno de Future Shop et l'Épée Légendaire. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter, ma page Facebook, YouTube et Twitch.tv où je diffuse régulièrement mes parties lorsque j'ai une petite heure de libre.

1 COMMENT

  1. J’ai adoré Bioshock lors de sa sortie originale… et Infinite plus tard.

    Quelle ne fut pas ma déception quand je me suis rendu compte que sur Xbox One le premier Bioshock, mon préféré, est limité à du son stéréo sans aucune option 5.1/7.1… l’original sur Xbox 360 y arrivait sans problèmes !! La réponse du support de 2K «Pas de promesse que ce sera « patché » comme sur PC». Semblerait-il que la version PS4 n’a pas ce problème et la version PC l’avait mais à été « patché » depuis…

    Bref, si vous avez seulement une Xbox One attendez que le jeu descende à 19$…

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