La bande de South Park est de retour sur nos consoles avec un jeu aussi drôle et débile que le premier opus. Encore une fois, les créateurs Trey Parker et Matt Stone frappent tout un coup de circuit avec un jeu aussi irrévérencieux qu’amusant. Comment bien démarrer? Avec un titre tellement idiot qu’il frappe l’imaginaire soit South Park : L’annale du destin ou en anglais South Park : The Fractured But Whole. Disons qu’on se doute que ça ne sera pas du Shakespeare.
- Éditeur : Ubisoft
- Développeur : Ubisoft, Ubisoft San Francisco
- Date de parution : 17 octobre 2017
- Style : Jeu de rôle
- Plateforme : PS4 et Xbox One
- Mode de jeux disponibles : Solo
- Classement ESRB : M – Mature
- Langue d’exploitation : Anglais et français
Avant tout pour les amateurs de South Park
Mettons immédiatement les choses au clair : si vous n’aimez pas la série télévisée South Park, ce jeu ne changera pas votre opinion. Tout ce qu’on y retrouve pourrait se retrouver dans un épisode de la série télévisée. Même si je ne suis plus autant la série que je le faisais auparavant, c’est toujours autant un plaisir de retrouver les personnages de cet univers complètement déjanté.
On pourrait même dire que c’est un hommage incroyable à la série mais ça ne fonctionne pas quand on parle de South Park. C’est trop gentil. Je crois qu’on peut dire que c’est aussi méchant, mauvais et vulgaire que la série puisse l’être. Le scénario a été écrit par les créateurs de la série et c’est assez clair qu’ils avaient peu de censure.
Le jeu débute quelques instants après la fin du jeu South Park : Le bâton de la destinée. Pour mettre en contexte, l’épisode précédent était une parodie des films fantastiques genre Le seigneur des anneaux. Cartman, en tant que perpétuel élément perturbateur, décide qu’il est tanné du fantastique et qu’il est temps de changer pour des superhéros.
Dans un délire typique de son personnage, il s’imagine tourner plein de films pour tous les personnages que les enfants se sont créés. Le seul ennui est qu’ils auront besoin d’argent pour faire toutes ces suites. Aucun problème pour Cartman qui a déjà un plan en tête. Ils n’ont qu’à trouver le chat d’une voisine qui offre une récompense de 100$. On sait tous que c’est assez pour tourner un film de superhéros.
Fidèle à la série
Les joueurs ayant joué au premier jeu savent très bien à quoi s’attendre pour les mécaniques. Ici il n’y a rien de nouveau mais ce n’est pas négatif pour autant. C’est un jeu de rôle avec des combats tour à tour tout à fait conventionnel. C’est d’ailleurs, pas mal la seule chose de conventionnelle dans ce jeu…
Déjà à la création de personnages, le jeu montre bien ces couleurs. Les gens qui décideront d’augmenter la difficulté du jeu verront leur couleur de peau changer pour devenir plus foncée. On voit tout de suite que les créateurs n’ont pas froid aux yeux. Chose intéressante, votre aspect visuel peut être modifié par la suite. J’ai trouvé étrange qu’on ne pût pas choisir le genre de notre personnage mais la réponse est venue un peu plus tard dans le jeu.
Par la suite, vous devrez choisir la classe de votre personnage. Au départ, vous aurez trois choix soit le speedster (un personnage très rapide), un brutaliste (un personnage très fort physiquement) ou l’exploseur qui ressemble un peu à un magicien. Plus tard, vous aurez aussi l’option de changer votre classe pour d’autres options que je vous laisse découvrir en temps et lieu.
Finalement Cartman, vous fait installer l’application Coonstagram. Chaque fois que vous rencontrez quelqu’un vous pouvez faire un égoportrait afin d’avoir plus de suiveurs et obtenir plus de points d’expérience. L’autre façon de gagner des points d’expérience et d’utiliser toutes les toilettes que vous trouvez sur votre chemin. Les petits jeux pour faire dans la toilette sont vraiment drôles. Non je ne niaise pas…
À l’attaque!
Afin de réussir votre mission de retrouver le chat de votre voisine, vous aurez le loisir de vous déplacer partout dans la ville de South Park. Vous pourrez donc visiter les maisons de tous vos amis ainsi que plusieurs lieux comme l’école et d’autres lieux cultes. Le style visuel est complètement respecté et on croit vraiment être dans un des épisodes de la série. Certaines parties de la carte sont bloquées jusqu’à ce que l’histoire vous permette d’y accéder.
Lorsque vous rencontrerez un adversaire, le jeu s’arrête et vous trouvez un combat tour par tour comme c’était le cas dans les vieux jeu de Final Fantasy. Chaque tour, vous aurez l’option de déplacer votre personnage et quelle sorte d’attaque vous voulez faire. C’est à ce moment que vous allez découvrir un jeu extrêmement solide et sérieux. Bon, les pouvoirs de vos personnages sont totalement fous (j’ai un faible pour l’homme cerf-volant) mais ne croyez pas pouvoir faire n’importe quoi et espérez gagner.
Non vous devrez utiliser les forces de votre personnage et créer une équipe équilibrée qui saura allier force, défense et même des pouvoirs de guérison. Les mécaniques de ce jeu sont aussi solides que Mario+Rabbids : Kingdom Battle ou les jeux de la série Fire Emblem.
Finalement, on peut s’attendre à passer au moins 5 heures pour terminer l’aventure mais vous en aurez pour un bon 15 heures de plus afin de tout débloquer les extras.
Verdict
Je l’ai dit et je le redis, si vous êtes facilement choqué, ce jeu n’est pas pour vous. On pousse toujours les limites à l’extrême. C’est rare que ça m’arrive mais il y a des rencontres que je n’ose même pas retranscrire ici autant parce que je ne désire pas les gâcher mais aussi parce qu’elles sont carrément malaisantes.
Mais c’est ça South Park : L’annale du destin. Les amateurs savent tout à fait à quoi s’attendre et le jeu livre tout à fait la marchandise par son humour déjanté et ses mécaniques solides.
Ce que j’ai aimé
- Un scénario hilarant écrit par les créateurs de South Park
- Des mécaniques de combat super solides
- Un visuel totalement fidèle à l’émission de télévision
Ce que j’ai moins aimé
- Un tantinet court
- Vous devez aimer South Park pour pleinement apprécier
Évaluation globale
- Expérience de jeu : 4/5
- Graphisme : 3.5/5
- Son : 4/5
- Durée d’intérêt/Rejouabilité : 3/5
- Note globale : 3,75/5