Atomfall

Je suis toujours attiré par les jeux de survie, surtout lorsqu’ils sont basés sur une narration axée sur des choix. Lorsque j’ai lancé Atomfall pour la première fois, je ne savais pas à quoi m’attendre. S’agissait-il d’une véritable simulation immersive ou juste d’un autre jeu de tir à monde ouvert? La réponse m’a sauté aux yeux en quelques minutes à peine. Après m’être réveillé dans un bunker, je rencontre un scientifique blessé qui a besoin d’aide. Hésitation. Dois-je le soigner ou l’abandonner à son sort? Ce premier choix m’a permis de me rendre compte qu’Atomfall ne comptait pas me prendre par la main.

Développé par Rebellion, connu notamment pour Sniper Elite, Atomfall adopte une approche différente. Atomfall vous plonge dans une zone de quarantaine du nord de l’Angleterre des années 1960. Là, la survie va au-delà du simple fait de trouver de la nourriture et des armes. Au lieu d’un immense monde ouvert, le jeu se limite à des zones interconnectées. Chacune d’entre elles vous offre une multitude de choix, et chaque choix que vous faites peut changer le cours du jeu. Que vous négociez avec des factions, que vous partiez à la recherche de provisions ou que vous adoptiez une approche plus directe, la façon dont vous jouez influence votre parcours.

Mais Atomfall tient-il toutes ses promesses? Découvrons cela.

Article Image
Le jeu Atomfall pour PS5


Détails d’Atomfall

Plateformes : PlayStation 5Xbox Series X|S, PS4 et Xbox One
Développeur :
 Rebellion Developments
Éditeur : Rebellion Developments
Genre : Aventure
Mode : Solo
Cote ESRB : M (Mature, 17 ans et plus)

Un mystère enveloppé de radiations

Dès le moment où vous vous réveillez dans un bunker, Atomfall vous plonge dans un monde rempli d’incertitudes. Vous vous réveillez amnésique, dans un monde bouleversé par une catastrophe nucléaire. Chaque personne que vous rencontrez possède sa propre version de ce qui s’est passé et vous ne pouvez faire confiance à personne. Des factions se battent pour le contrôle, des événements étranges continuent de se produire et la zone de quarantaine renferme plus de secrets que de réponses.

Je me suis rendu compte de l’imprévisibilité d’Atomfall lors d’une de mes premières rencontres. En fouillant une ferme déserte, je trouve une note mentionnant des « étrangers dans les champs ». Une minute plus tard, j’aperçois du mouvement à l’extérieur. Je me cache sous une table, aux aguets, mais rien ne se passe. Ils étaient partis avant que j’ai le temps de réagir. Tout s’est passé très vite, mais cela m’a marqué. Le jeu ne raconte pas seulement son histoire à travers des quêtes. Il laisse aussi le monde parler de lui-même.

L’histoire suit son cours à travers des interactions avec les factions, des notes et des indices dispersés plutôt qu’avec des cinématiques traditionnelles. Vos choix influencent vos relations et les conséquences, conduisant à plusieurs fins possibles. L’ambiguïté morale ajoute du poids aux décisions : venir en aide à un groupe signifie souvent s’en mettre un autre à dos. Cependant, bien que le monde soit rempli d’histoires, le mystère central ne vous pousse pas toujours en avant. Certains fils narratifs semblent plus intéressants que d’autres et certains moments clés manquent d’impact. Pourtant, la façon dont le jeu vous permet de découvrir son monde à votre propre rythme vous garde motivé.

Atomfall

Survivre dans la zone de quarantaine

Au fond, tout revient à la survie et à la prise de décision, dans Atomfall. Les provisions ne se trouvent pas facilement dans le jeu. Vous ne trouverez pas de l’argent ou des vendeurs prêts à vous vendre tout ce dont vous avez besoin. Non, il vous faut échanger des ressources et faire des choix difficiles sur la façon de gérer chaque situation. Vous pouvez vous sortir de certaines rencontres en communicant. Parfois au contraire, mieux vaut se faire discret. Et parfois, un combat est le seul moyen de s’en sortir. Chaque zone est conçue comme un lieu autonome. Ainsi, l’exploration a toujours du sens, que vous tentiez d’échapper à des patrouilles ou que vous traquiez quelque chose de précieux.

Exploration, combat et luttes pour la survie

Dès le début, j’ai appris à quel point Atomfall pouvait être flexible. Je devais pénétrer dans un camp de prisonniers. Au lieu de me battre, j’ai proposé au directeur du camp de réaliser un travail. Cela m’a permis d’entrer sans problème. Et, une fois à l’intérieur, j’ai trouvé un moyen d’ouvrir toutes les cellules. Le camp a rapidement sombré dans le chaos. Tandis que les prisonniers tentaient de s’échapper et que les gardes leur couraient après, je me suis faufilé sans être remarqué. C’est le genre de scénario qui fait sentir à quel point vous pouvez contrôler le déroulement des événements.

Le combat est basé sur le tir et on ressent là toute l’expérience de Rebellion avec Sniper Elite. Le tir est précis, avec des animations de recharge soignées et une conception sonore percutante qui rend chaque tir plus réaliste. Les munitions ne sont pas faciles à trouver, donc gaspiller des balles n’est pas une option. Il est possible d’être discret : il suffit de s’accroupir, de rester à l’abri des regards et d’attendre le bon moment. C’est finalement le combat au corps à corps qui est le moins réussi. Il n’est pas possible d’esquiver ou de bloquer les coups. Ainsi, se battre au corps à corps semble souvent rigide, surtout contre des ennemis rapides.

Le combat n’est pas le seul défi à relever dans Atomfall : gérer votre inventaire est une bataille à lui tout seul. L’espace est limité et les provisions peuvent rapidement s’accumuler. Pourtant, elles ne peuvent pas être stockées dans le stockage illimité du jeu. La gestion des ressources est donc très contraignante. Il n’y a pas non plus d’option de voyage rapide, donc vous couvrirez souvent le même terrain. Néanmoins, explorer chaque recoin en vaut la peine, que ce soit pour découvrir des cachettes ou trouver une nouvelle manière d’atteindre un objectif.

Atomfall n’est pas un immense jeu de rôle à monde ouvert, mais il offre une liberté surprenante dans la manière d’aborder ses défis.

Image d'Atomfall

Un monde soigneusement construit

Atomfall s’ancre dans son cadre britannique des années 1960, entre paysages abandonnés et palette de couleurs sombres. Le monde est bien fait, avec des villes en ruine, des routes envahies de végétation et des bâtiments abandonnés racontant leur propre histoire. Au lieu d’un vaste terrain vague, chaque zone est soigneusement conçue, remplie de détails qui donnent plus de réalisme. La direction artistique garde les choses ancrées, bien que certaines zones qui arrivent plus tard dans le jeu introduisent des éléments étranges.

L’éclairage joue un rôle clé dans l’atmosphère du jeu. Les intérieurs sombres nécessitent l’utilisation d’une lampe de poche, tandis qu’un épais brouillard et des lumières vacillantes limitent la visibilité. Les visuels du jeu se concentrent sur l’environnement à raconter plutôt que sur un détail graphique élevé. Certaines textures et certains modèles semblent un peu passés, probablement en raison du développement multi-générations, mais l’approche stylisée maintient la cohérence du monde.

L’audio joue un rôle majeur dans Atomfall. La musique est utilisée avec parcimonie, principalement lors des combats ou de moments spécifiques. Les sons environnants, comme des échos lointains, du bois qui craque et des voix étouffées, remplacent souvent la musique. Le doublage offre des accents régionaux qui correspondent bien aux personnages. Cependant, les dialogues ennemis sont parfois répétitifs pendant les combats.

Bien qu’Atomfall n’impressionne pas nécessairement par sa puissance graphique brute, la conception de son monde et les détails de l’environnement rendent les lieux dignes d’être explorés.

Images d'Atomfall

Atomfall est un jeu de rôle de survie alimenté par les choix avec quelques défauts

Au lieu de s’étendre dans un immense monde ouvert, Atomfall garde les choses restreintes avec une structure en zones. Cela permet de concentrer l’exploration tout en offrant de nombreuses façons de relever les défis qui se présentent. Que vous entriez discrètement dans un camp ennemi, que vous résolviez un problème par la communication ou que vous régliez les choses avec une arme, le jeu ne vous force à emprunter une voie unique.

Points positifsPoints négatifs
La conception en zones permet de concentrer l’exploration et de lui donner du sens.La gestion de l’inventaire est limitée et peut parfois être frustrante.
Il y a de nombreuses façons d’atteindre les objectifs, pour des styles de jeu variés.Il n’y a pas de possibilité de se déplacer rapidement, ce qui entraine des retours en arrière et une exploration répétitive.
Les choix que fait le joueur impactent l’histoire et le monde.Certaines textures et modèles semblent passés.
Le tir est satisfaisant, avec un contrôle précis et un son percutant.

Certains mécanismes de jeu semblent sous-développés, comme le combat au corps à corps et le mode discrétion. De plus, la gestion de l’inventaire peut être frustrante. Le monde est chargé d’histoire, mais le mystère principal ne vous pousse pas toujours en avant. Cependant, même avec ces problèmes, Atomfall offre une expérience de survie qui récompense la patience et l’expérimentation.

Évaluation globale d’Atomfall

Expérience de jeu : 4/5
Graphismes : 3,5/5
Son : 4/5
Intérêt à long terme/Rejouabilité : 3,5/5

Note globale : 3,8/5 (76 %)

J’ai terminé le jeu en ayant apprécié l’accent mis sur la liberté du joueur. La capacité de résoudre des problèmes de différentes manières, ainsi que les détails apportés à l’environnement m’ont gardé motivé tout au long du jeu. Si vous aimez les mécanismes de survie, les quêtes ouvertes et un cadre différent de la plupart des jeux post-apocalyptiques, Atomfall mérite que vous lui donniez sa chance.

Acheter Atomfall

Article Image
Jon Scarr
Jon Scarr compte plus de 30 années d’expérience dans l’industrie des jeux vidéo et est joueur depuis avant l’ère du NES. En tout, il a plus de 27 000 abonnés sur les réseaux sociaux, et obtient en moyenne 150 000 impressions par mois en tout (blogue personnel, Vine, Twitter, Twitch et Instagram). Visitez le site Web de Jon, 4ScarrsGaming, où il discute de tout et de rien au sujet des jeux vidéo.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here