Quand est venu le temps de faire ma liste de mes jeux préférés de l’année en 2019, The Outer Worlds est passé proche d’être mon jeu de l’année. Sans être parfait, il est sans contredit un des meilleurs jeux de rôles sortis l’an passé et a été un gros coup de coeur. Mon seul problème est que je manque de temps pour y jouer sur mon ordinateur de bureau alors j’attendais impatiemment la version sur Nintendo Switch pour finalement pouvoir le finir. Est-ce que The Outer Worlds réussit aussi bien le saut que d’autres jeux amenés sur la petite console de Nintendo?

 

The Outer Worlds en détail

Plateforme : Nintendo Switch
Critique effectuée sur : Nintendo Switch
Développeur : Obsidian Entertainment
Éditeur : Private Division
Style : Jeux d’action et de rôle
Mode de jeu disponible : Solo
Classement ESRB : M pour Mature

Langues disponibles : Français et anglais (voix en anglais avec sous-titres)

 

Dans une galaxie lointaine…

Nous n’irons pas par quatre chemins en disant que la plus grande influence de The Outer Worlds est la série de jeu Fallout. Ce n’est pas très surprenant quand on sait que le développeur Obsidian Entertainment était en charge de la conception de Fallout: New Vegas. Sans dire que c’est une copie intégrale, l’atmosphère du jeu est fortement teintée de la même folie qui en fait un jeu assez comique à l’occasion. Même le design des menus et des écrans de téléchargements est similaire. Ce n’est pas négatif en tant que tel mais c’est impossible de ne pas faire de parallèle.

On est encore une fois dans une uchronie qui se trouve modifiée alors que le président des États-Unis William McKinley n’est pas assassiné en 1901. Puisque Théodore Roosevelt n’arrive pas au pouvoir pour scinder les corporations, celles-ci deviennent encore plus puissantes et deviennent des mégacorporations omnipotentes.

Fort heureusement, The Outer Worlds arrive à se démarquer de Fallout en transportant le joueur sur une autre planète à l’autre bout de la galaxie. En 2285, votre personnage est envoyé sur un vaisseau colonisateur nommé Hope pour se rendre dans le système de six planètes nommé Halcyon. Quelque chose arrive à votre vaisseau et ce n’est qu’en 2355 qu’on vous ramène à la vie pour transporter sur Terra 2. Vous aurez donc une toute nouvelle faune, des décors très différents et une ribambelle de personnages non joueurs tous plus colorés les uns que les autres.

C’est d’ailleurs avec eux que la majorité de l’histoire se passe et c’est dans vos choix que la trame narrative du jeu s’en trouvera modifiée. Décidez d’aider une faction et sa faction ennemie vous tournera le dos ou pire vous attaquera à vue. Vos décisions auront un impact important sur ce qui se passe dans ce nouveau monde et rendent la campagne d’une bonne vingtaine d’heures très agréable.

Je sais que plusieurs personnes préfèrent des jeux de rôles plus longs mais pour ma part je trouve que plus ou moins 25 heures est parfait. C’est d’autant plus vrai que vous pouvez refaire le jeu plusieurs fois en prenant des décisions diamétralement opposées pour voir quelles seront les conséquences.

À vos armes soldat!

Peu importe comment un jeu de rôle est bon, il reste toujours limité par son moteur de combat. S’il est bon, le jeu triomphe sinon…

The Outer Worlds arrive à frapper cette bonne balance en offrant un bon éventail d’armes et d’outils pour rendre votre combat efficace. Situé à la première personne, vous pouvez simplement tirer à vue sur vos adversaires. Sinon vous pouvez aussi choisir de viser plus précisément avec le bouton de gauche pour atteindre une cible particulière. Les gyroscopes dans votre manette aident aussi (si vous les activer) à viser plus précisément.

Finalement, vous pouvez aussi utiliser votre habileté pour ralentir le temps. C’est avec cette dernière que vous pourrez asséner des attaques meurtrières. Il faudra tout de même en user de façon ponctuelle puisque votre habileté est limitée.

Dans The Outer Worlds, vous rencontrerez plein de gens qui se joindront à vous pour vous donner un coup de main. Ne craignez rien si vous n’êtes pas un amateur de micro gestion puisque les personnages non-joueur sont assez autonomes par eux-mêmes. Disons qu’ils sont parfois un peu stupides mais comme les ennemis le sont aussi, ça balance le tout assez bien. Peut-être ma seule critique est qu’au niveau normal, il y a peu de défi pour le combat. C’est somme tout assez facile.

Après vos combats, vous pourrez donc distribuer votre expérience pour améliorer vos compétences et ainsi crocheter plus facilement un coffre la prochaine ou intimider vos adversaires sans effort. Le système de progression est simple et on sent très vite les modifications qu’on effectue sur notre personnage.

 

Mais qu’est-ce qui s’est passé??

Bien que le côté graphique n’était pas le point le plus fort du jeu The Outer Worlds, l’équipe avait réussi à créer une atmosphère colorée avec un design intéressant et détaillé. Tout le monde savait bien qu’il serait impossible pour la petite Nintendo Switch d’avoir une qualité graphique comme les Xbox One et PlayStation 4. Cela dit, c’est probablement le pire port que j’ai vu sur la Nintendo Switch.

Je suis très capable d’accepter que la résolution quand on est sur la station d’accueil soit limitée à 1080p et 30 images par secondes. Par contre, j’accepte beaucoup moins quand j’ai l’impression qu’on a induit une couche de beurre partout dans l’écran. Je ne blague pas. On a vraiment l’impression qu’on a appliqué un filtre pour limiter le niveau de détail du jeu. C’est particulièrement évident quand on joue dans un environnement extérieur et un peu moins pire lorsqu’on se trouve dans un building. C’est clair que la Nintendo Switch a beaucoup de misère avec les grandes contrées qui sont par ailleurs assez vides.

 

De déception en déception

Depuis le début de l’année, je joue pratiquement juste avec ma Nintendo Switch Lite. Je préfère de loin sa prise en main et sa portabilité. Comme je le disais plus tôt, j’espère pouvoir trainer ma Switch Lite et finir le jeu à temps perdu. Après l’avoir essayé sur l’autre modèle, mes attentes n’étaient pas hautes sauf que je ne me doutais pas que ça allait être encore pire.

Pour compenser la différence de vitesse entre le mode sur la station d’accueil et la mode portable, les concepteurs ont réduit la résolution à 720p pour s’assurer d’être capables d’atteindre 30 images par seconde. Malheureusement, c’est un échec et pour une raison que je m’explique vraiment mal, le filtre de “beurre” est encore plus présent et intense.

Je dois dire que j’ai quand même joué la majorité du temps en mode portable malgré que le jeu soit assez laid parce que pour moi, la portabilité est plus importante. Malgré cela, je ne pouvais m’empêcher de penser comment The Outer Worlds avait souffert pour arriver à se faire porter sur la Nintendo Switch.

 

VERDICT

Il est dur de passer sous silence la déception visuelle que nous apporte The Outer Worlds sur la Nintendo Switch. À mon avis, la beauté de l’histoire et des mécaniques de jeu arrivent quand même à surmonter cette injustice mais ce n’est pas facile de recommander cet achat.

Pour les gens qui comme moi préfèrent un bon jeu avec des graphismes ordinaires (ou presque mauvais dans ce cas), il n’est demeure pas moins que c’est quand même pas totalement désagréable d’y jouer. Si vous n’avez accès à une Xbox One, une PlayStation 4 ou un PC et que vous tenez absolument à y jouer, ça pourrait faire l’affaire tant que vos attentes sont basses. Et préférablement sur la station d’accueil.

+ Histoire solide qui propose plein d’alternatives et de personnages intéressants.
+ Bonne mécanique de combat avec des alliés pour vous aider dans les moments les plus durs.
+ Un bon humour pas déplacé.

– Des graphismes médiocres comme j’en ai rarement vu …
– … et c’est encore pire sur le mode portable.
– Chargements un peu long.

ÉVALUATION GLOBALE DE THE OUTER WORLDS

Expérience de jeu : 4 /5
Graphisme: 2/5
Son : 4/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 4 /5

Note globale : 3,5/5 (70 %)

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Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.