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Test de Tell Me Why sur Xbox One X

septembre 14, 2020

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Les développeurs de Life is Strange reviennent avec une nouvelle aventure narrative, cette fois offerte en exclusivité pour Xbox One et PC. Disponible via l’abonnement à Xbox Game Pass ou en téléchargement, Tell Me Why raconte l’histoire des jumeaux Tyler et Alyson Ronan sur trois chapitres publiés au cours du mois de septembre. On y traite de santé mentale, de la vie en communauté autochtone, d’identité et d’acceptation pour Tyler, qui se trouve également en transition pour devenir un homme.

Tell Me Why en détails

Plateformes : Xbox One / PC
Évalué sur : Xbox One X
Développeur : DONTNOD Entertainment
Éditeur : Xbox Game Studios
Style : Aventure épisodique
Modes de jeu disponibles : solo
Classement ESRB : M (Mature, 17 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en anglais parlé, sous-titré en français

Des retrouvailles bouleversantes

Dix ans après le décès tragique de leur mère, les jumeaux Tyler et Alyson Ronan reviennent à la maison. Leur objectif est de la restaurer pour la vendre. Mais avant de tourner la page, ils replongent dans leurs souvenirs d’enfance. Ayant été séparés depuis toutes ces années, les retrouvailles sont bouleversantes. Les découvertes qu’ils font amèneront les jumeaux vers la recherche de réponses sur les circonstances ayant mené au décès de Mary-Ann. Certaines d’entre elles semblent différentes de celles dont ils se souviennent.

Tell Me Why nous place dans la peau des jumeaux en alternance. Le frère et la sœur ont un parcours différent. Tyler a passé dix ans dans en centre éducatif, en plus d’être en pleine transition identitaire. On sent d’ailleurs un malaise envers qui l’ont connu enfant. Il n’est pas évident de revenir dans son village alors que tous connaissent une version de son histoire.

Alyson a grandit à Delos Crossing. Elle a un parcours différent, ayant continué de côtoyer les gens de la communauté. Cette ville fictive de l’Alaska est un endroit où tout le monde se connaît. Tous connaissent la vie des autres. Un secret y est difficile à cacher. Or, les gens semblent en avoir plusieurs envers les Ronan, que l’on ne tardera pas à découvrir.

Résoudre les mystères du passé

Tyler et Alyson ont un lien spécial entre eux. Les jumeaux peuvent communiquer par télépathie, mais plus encore. Ils arrivent à voir des souvenirs. En visitant les lieux qui leur rappellent des événements clés, ils arrivent à les revoir se dérouler sous leurs yeux. En fait, ils en voient leur perception, car le même souvenir peut être vu sous plusieurs angles, selon ce dont ils de souviennent, ou l’impression qu’ils en ont eu. On aura parfois à choisir entre le souvenir de Tyler ou celui d’Alyson.

Étant jeunes, Tyler et Alyson ont inventé « Le Livre des Gobelins » avec leur mère, qui comprend plusieurs histoires fantastiques. La famille monoparentale avait son univers à elle truffé d’animaux parlants, de princesse et de monstres. Cet univers unique nous accompagne tout au long de Tell Me Why.

Ceci amène une mécanique de jeu propre à ce qu’on a connu avec les autres titres développés par DONTNOD. Dans une mécanique de pointer-et-cliquer, on parcourt un lieu pour interagir avec les objets devant nous. Des casse-têtes permettront d’ouvrir une porte, un coffre verrouillé, ou d’entrer le bon mot de passe d’un ordinateur par exemple. C’est en général assez simple, mais ça rend l’exploration plus intéressante. Nos choix dans les dialogues et nos réactions vont également influencer le cours des événements de cette aventure narrative.

La patte graphique de DONTNOD est toujours présente

Au fil du jeu, on explore des lieux situés dans une magnifique petite ville nordique. Ceux qui en sont équipés verront ces images en 4K et HDR. J’y ai reconnu automatiquement le graphisme de DONTNOD, présenté comme des dessins faits à la main. Mais depuis Life is Strange, la réalisation s’est peaufinée. C’est plus beau, plus détaillé et mieux rendu que ce dont je me souviens.

La musique est encore une fois parfaitement intégrée à l’ensemble. Elle a une place importante dans la charge émotionnelle qui nous accompagne durant ce périple de quelques heures. J’ai terminé les trois chapitres de Tell Me Why en trois heures chacun environ. C’est une bonne moyenne pour ce type de jeu. On en aura pour une dizaine d’heures à compléter, ce qui donne un bon rapport qualité-prix.

Tell Me Why marquera ceux qui vont s’y aventurer

En plus de nous livrer une aventure qui nous tient en haleine, DONTNOD Entertainment et Xbox Game Studios se sont associés à des organismes traitant de santé mentale et soutenant les gens en transition identitaire pour le développement de Tell Me Why. Des ressources traitant également de la vie en communauté dans ces régions éloignées quand à la culture ont été sollicitées. J’aime l’idée d’éveiller la conscience des gens sur les réalités que peuvent vivent nos proches en nous mettant dans leur peau, ne serait-ce que pour un moment, par le biais d’un jeu vidéo.

Les thèmes abordés dans Tell me Why sont intimes mais actuels, et pas mal plus près de nous que certains pourraient le croire. J’espère que cette aventure saura nous aider dans cette ouverture collective envers les gens différents, mais pas tant que ça finalement. Mon seul reproche est d’avoir l’impression de n’avoir qu’effleurer les sujets traités. Certains passages passent si rapidement que j’en aurais pris davantage.

Tell Me Why propose une histoire interactive prenante. Il est d’ailleurs heureux que la sortie de ses trois chapitres soit assez rapprochée les uns des autres. Je souhaite que le plus de gens possibles puissent y jouer. Il est donc parfait que Microsoft offre le jeu via son abonnement Xbox Game Pass pour les joueurs sur Xbox One et PC.

J’y ai trouvé quelques coquilles au niveau de sa présentation globale, mais rien qui n’a entaché mon expérience. Si on s’y laisse embarquer, c’est le genre de jeu qui nous accompagne encore, une fois la manette reposée.

+ Scénario captivant
+ Personnages principaux attachants
+ Sortie rapprochée pour les trois chapitres du jeu
+ Musique parfaitement intégrée

– Impression de n’avoir gratté que la surface des sujets traités
– Quelques bogues audio au niveau des portions de dialogues
– Voix en anglais seulement