Après plusieurs années d’absence au Canada, Samsung remet ses portables sur le marché en commençant par le Galaxy Book S, mais ce retour en vaut-il la peine?
Samsung n’est pas un novice dans le domaine des portables, puisqu’il en fabrique depuis de nombreuses années. Le Galaxy Book S marque son retour sur le marché canadien où il est proposé dans deux types de configuration. La première comporte un processeur Snapdragon tandis que l’autre embarque un jeu de puces Core « Lakefield » d’Intel. Mon évaluation porte sur cette seconde configuration, qui est également celle que vous devriez envisager. Bien que je n’aie pas testé la version dotée de Snapdragon, il est difficile de rivaliser avec Intel dans ce domaine.
Il s’agit d’un portable haut de gamme à bien des égards. De la conception aux performances en passant par le prix, il a tout ce qu’il faut pour faire partie des meilleurs. Les résultats sont essentiellement positifs, bien que quelques sacrifices s’imposent en cours de route.
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Conçu pour être beau
Je commencerais par présenter brièvement l’importance du jeu de puces Lakefield d’Intel. Dans une certaine mesure, il s’agit d’une unité centrale conçue pour assurer simultanément puissance et efficacité. La version Snapdragon est moins puissante, ce qui explique que son autonomie soit meilleure que ce modèle-ci. Je n’ai pas eu l’occasion de la tester pour en faire la comparaison, mais à ce prix-là, je suis d’avis que la performance prime sur le reste.
Il s’avère que c’est effectivement le cas, car les autres éléments sont pratiquement identiques dans les deux versions. Même structure mince et légère, même couleur, mêmes ports, mêmes caractéristiques (pour la plupart). Il y a quelque chose dans ce portable qui est indéniablement typique de Samsung. C’est un produit raffiné et le genre de chose qu’un ordinateur Windows devrait être à ce niveau-là. Avec ses lignes épurées combinées à quelques touches d’élégance du plus bel effet, c’est le genre de portable que l’on peut trouver attrayant en toute objectivité.
Ouvrez-le pour dévoiler un superbe écran tactile DEL de 13,3 po et d’une résolution de 1920 x 1080 avec un format d’image 16:9. La résolution et le format d’image vous feront peut-être bondir, mais quoi qu’il en soit, ils n’en limitent pas les capacités. Ils ne l’ont du moins pas fait pour moi. Samsung a ajouté plus de luminosité ainsi qu’un mode HDR pour rendre cet excellent écran encore plus beau visuellement.
Les choses se corsent un peu face au nombre limité de ports. Il n’y a que deux ports USB-C et une seule prise pour écouteurs. Il y a bien une fente pour carte microSD en dessous, mais pas de port HDMI ni Ethernet. Vous pouvez facilement trouver un concentrateur USB-C pour les ajouter si besoin est. Ici, le nombre réduit de ports contribue à la finesse du portable. C’est peut-être aussi ce qui explique que les haut-parleurs intégrés ne produisent pas un son aussi puissant qu’ils le devraient. C’est l’une des premières choses que j’ai remarquées, et comparativement à un MacBook Air, la différence est notable.
Le Galaxy Book S que j’ai évalué était doté d’une mémoire vive de 8 Go et d’un stockage interne de 256 Go, ainsi que d’une carte graphique intégrée UHD Graphics d’Intel. Il prend également en charge les connectivités Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.0 et est équipé du système d’exploitation Windows 10 Famille.
Galaxy Book S de Samsung (configuration testée) :
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Ce Galaxy Book S est puissant, mais pas pour les jeux
C’est une bonne chose que Samsung ne présente pas les jeux vidéo sous un angle empirique ici, mais de toute façon, même s’il le voulait, il en serait vraiment incapable. La carte graphique de cette machine n’est pas conçue pour ça, ce qui explique que l’accent soit mis essentiellement sur l’unité centrale et la batterie.
La raison étant qu’il est censé constituer un bourreau de travail élégant. Si vous voulez être productif, vous devez vous attendre à ce que votre portable traite les tâches avec assurance. J’ai n’ai pas rencontré beaucoup d’obstacles au niveau du multitâche. Plusieurs onglets dans le navigateur, lecture de musique, traitement de texte, retouche d’images – tout allait bien. Le véritable écueil, c’est la mémoire vive. Si vous ouvrez trop de choses en même temps, en particulier des applications gourmandes, tout se met à ralentir. Un peu comme si vous utilisiez en même temps Adobe Photoshop et Lightroom. Tout se passe bien si vous le faites, mais ouvrez un navigateur ou d’autres applications et le ralentissement est brutal.
C’est mieux lorsque le clavier et le pavé tactile sont agréables. Bien que j’en sois venu à détester la touche « Maj » plus petite située à gauche, j’ai bien aimé la sensation agréable en tapant sur chaque touche. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un clavier bilingue, ce qui justifie que certaines touches ne soient pas de la même taille. Le pavé tactile est fluide et réactif. Le capteur d’empreinte digitale intégré au bouton d’alimentation offre un mode de connexion qui évite de devoir taper systématiquement ses identifiants. Lui aussi est réactif.
En fait, le Galaxy Book S est le modèle le plus « entrée de gamme » des portables de Samsung. Le Galaxy Book Flex et le Galaxy Book Ion sont les modèles les plus prééminents. Chacun d’eux offre des configurations aux caractéristiques supérieures et c’est vers eux que vous devriez vous tourner si vous en voulez plus.
D’ailleurs, alors que le portable est doté de haut-parleurs AKG et prend en charge la technologie Dolby Atmos, c’est le volume qui m’a posé problème, et non la qualité du son.
Y a-t-il un piège?
Il y en a un qu’il vaut mieux connaître dès le départ. Contrairement à d’autres marchés, au Canada, le Galaxy Book S ne prend pas en charge la norme 4G/LTE. Il n’est pas possible d’y glisser une carte SIM pour profiter des données mobiles comme vous pourriez le faire dans d’autres régions du monde. Cette lacune n’est peut-être pas rédhibitoire pour vous, mais j’imagine qu’elle le sera sûrement pour d’autres.
Ensuite, il y a la performance par rapport au besoin. Je n’aime pas me répéter à ce sujet, mais je crois que c’est un point important lorsqu’on souhaite acheter un portable qui dure des années. Vous pouvez au moins compenser le stockage limité à 256 Go en utilisant le nuage, mais pour la mémoire vive, c’est une autre histoire. Sur ce plan, une mémoire de 8 Go n’est pas spécialement élevée, à mon avis, et quand elle vient à manquer, le processeur commence à la pousser d’un cran.
Si j’ouvrais trop d’onglets dans mon navigateur tout en lisant de la musique sur Spotify, puis que je voulais retoucher une image dans Photoshop, le ralentissement commençait à se faire sentir. Je précise toutefois que c’était en ouvrant beaucoup d’onglets, mais je préfère le signaler au cas où vous vous considéreriez comme un utilisateur intensif.
De plus, si vous faites beaucoup de traitement de texte ou de feuilles de calcul, il vaudrait mieux vérifier le clavier avant de vous lancer. Honnêtement, je crois qu’on finit par s’y faire au bout d’un moment, bien qu’il puisse falloir prendre le temps de s’y habituer si vous étiez très à l’aise avec ce que vous utilisiez auparavant.
Autonomie
J’aime à penser que cette partie du portable constitue l’un de ses points forts. Cependant, tout dépend de la façon dont vous exploitez la batterie. Contrairement au modèle doté du processeur Snapdragon, qui présenterait des taux par charge surprenants, ce Galaxy Book S équipé d’Intel est plus moyen. J’ai pu facilement tenir toute une journée sans aucun problème, en dépit d’un petit inconvénient tout de même.
En fait, la batterie reste presque entièrement inactive lorsque le portable est en veille ou passif. Cela permet de gagner un peu de temps lorsqu’il travaille, sauf que j’ai tout de même dû laisser le mode d’économie de la batterie se déclencher à 25 % pour la prolonger un peu plus. Tout cela étant dit, j’ai pu le faire tenir environ huit heures sans effort, et un peu plus en ne l’utilisant pas beaucoup. La diffusion vidéo en continu à une luminosité de 50 à 60 % n’épuise pas trop la batterie non plus. Une fois que j’ai commencé à repousser les limites avec le multitâche, j’ai pu la faire durer six heures.
Heureusement, elle se recharge assez rapidement par USB-C. Je ne pourrais pas donner de chiffre exact, mais le chargeur est tellement petit qu’il est facile de le garder sous la main. Étant donné qu’on en trouve partout maintenant, vous pouvez aussi utiliser à la rigueur des concentrateurs ou d’autres chargeurs, au besoin.
Impressions générales du Galaxy Book S
J’ai du mal à me prononcer avec certitude sur la façon de comparer ce portable avec les autres modèles de Samsung. Malgré cela, je me suis fait une bonne idée de la catégorie dans laquelle il entre, et il s’agit de la productivité. Je ne choisirais pas ce modèle pour un usage créatif consistant à travailler sur des photos, des vidéos ou des productions audio. Il existe des modèles bien mieux adaptés pour cela. Par contre, si vous faites un travail mixte pouvant comporter différentes tâches, alors il pourrait vous convenir.
La portabilité est excellente et ne posera donc pas de problème. Pas plus que l’écran, en dépit des points pouvant sembler négatifs sur le papier. L’autonomie est acceptable, selon ce que vous faites. Heureusement, Windows fonctionne bien sur ce portable et vous n’avez pas à vous soucier de la compatibilité des applications.
Le Galaxy Book S de Samsung est offert dès maintenant.