Haut-parleur sans fil Beoplay A9 de B&O

La mode au niveau du décor, aujourd’hui, demande d’avoir un style épuré, minimaliste. On se procure des appareils compacts ou discrets pour ne pas briser l’harmonie, des meubles pour tout cacher à l’intérieur. On fuit le gros, le voyant. Et c’est exactement ce que je craignais en introduisant le haut-parleur sans fil Beoplay A9 de Bang & Olufsen, aux allures de soucoupe sur chevalet.

J’avais tort.

Caractéristiques techniques

Le Beoplay A9 se veut un haut-parleur sans fil permettant de jouer votre contenu musical de n’importe quelle source, qu’elle soit branchée physiquement ou que le signal passe par votre réseau Wi-Fi ou même le Bluetooth.

Il est constitué de :

  • 2 haut-parleurs pour aigus (tweeters) de ¾’’ offrant une puissance de 80 watts
  • 2 haut-parleurs (mid-range) de 3’’ offrant aussi 80 watts de puissance
  • 1 haut-parleur de graves (woofer) de 8’’ offrant 160 watts de puissance

 

On retrouve aussi plusieurs ports, dans le compartiment arrière: port Ethernet pour un branchement facile au réseau, port USB pour un branchement avec un téléphone, une tablette ou autre appareil compatible, prises RCA stéréo pour y relier un appareil qui ne possède pas d’autre type de sortie audio (une bonne vieille table tournante, par exemple).

 

Mon test du Beoplay A9

Lorsque l’on ouvre la boîte, on n’a qu’à assembler les pattes afin de faire tenir l’unité debout, ou on peut aussi fixer la soucoupe au mur, grâce à des points d’ancrage situés à l’arrière. Les pattes de bois sont solides et présentent une belle finition. Une fois debout, l’appareil tient bien en équilibre.

On doit aussi installer la housse de finition, sinon la soucoupe donne un air plus industriel, voire dur, ce qui détonne un peu avec l’aspect naturel des pattes… mais qui peut aussi fonctionner, si vous aimez les contrastes. Voici une photo avant la pose de la housse, ainsi qu’une photo après.

Le problème, c’est que la housse est presque trop petite. Il faut vraiment la tendre au maximum, mais ce faisant, il est à peu près impossible de l’installer seul. Même à deux, il aura fallu PLUSIEURS minutes et tentatives pour l’installer… sans succès! J’ai finalement réussi à l’installer seul en me servant d’un genou et d’un coude, en plus de mes deux mains, afin que tout tienne en place. J’étais franchement dans une position ridicule et me serais attendu à quelque chose de moins compliqué pour un appareil haut de gamme.

Une fois la housse installée et l’emplacement idéal choisi dans la pièce, il suffit de régler le petit interrupteur de position situé dans le compartiment à prises, à l’arrière. On aperçoit l’interrupteur dans le coin supérieur droit de la photo ci-dessous.

La présence de ports Ethernet, USB et RCA est fort appréciée. Ceux-ci permettent d’y brancher une foule d’appareils, offrant une flexibilité au niveau de la source de contenu. Par contre, la porte qui permet de refermer le compartiment se ferme en alignant 4 embouts vis-à-vis 4 minuscules trous. Le tout est en plastique et difficile à aligner si l’on ne se trouve pas derrière pour bien voir et les embouts pourraient même finir par crochir et briser, si on les force.

Je me serais attendu à un «mécanisme» mieux conçu, plus solide.

Un point intéressant, mais qu’il m’a été impossible de tester, n’ayant qu’une unité sous la main, c’est la possibilité d’une configuration multipièces. Le Beoplay A9 peut jouer en solo, ou être géré en groupe(s). Intéressant pour ceux qui veulent une qualité sonore partout à la maison ou dans un événement (je verrais très bien quelques Beoplay A9 lors d’un vernissage, à cause de ses pattes qui donnent l’impression qu’il tient sur un chevalet).

 

Jumelage Bluetooth

On peut allumer directement l’unité et la jumeler via Bluetooth avec son téléphone ou sa tablette. C’est ce que j’ai d’abord fait. On appuie quelques secondes sur le voyant qui clignote en orangé jusqu’à ce qu’il devienne bleu et on effectue le jumelage Bluetooth. Ensuite, on peut simplement faire jouer la musique de notre choix et même régler le volume avec son téléphone, ou en utilisant les contrôles tactiles situés sur le dessus de la soucoupe, vers l’arrière.

Par contre, un tel branchement ne permet pas de toute faire, ni à d’autres appareils de contrôler de haut-parleur. Il faut idéalement passer par la vraie configuration, grâce à l’application BeoSetup.

De plus, il fut beaucoup plus facile d’effectuer la configuration du Beoplay 9 en y branchant un câble Ethernet, car mon téléphone n’arrivait pas à voir le réseau créé par l’appareil, comme le suggérait l’application. Par contre, avec le câble, la détection fut instantanée.

Ensuite, on peut modifier divers paramètres comme la durée maximale durant laquelle la musique peut jouer (4 heures, 12 heures, 24 heures) si personne ne touche aux commandes, par exemple.

J’ai trouvé le temps de réaction de l’application plutôt lent et l’interface pourrait être mieux présentée, plus conviviale. Certains boutons sont si petits (même sur un écran de 5,7’’!) qu’il m’est arrivé de devoir appuyer à 2 ou 3 reprises pour revenir à l’écran précédent, par exemple.

Mais une fois l’appareil configuré, un peu y faire jouer le contenu que l’on souhaite. D’ailleurs, le Beoplay A9 est compatible GoogleCast, mais fonctionne aussi avec les applications Spotify, TuneIn et Deezer, notamment.

J’ai bien apprécié la compatibilité avec GoogleCast. Il suffit d’ouvrir une application Compatible et de cliquer sur l’icône Cast (diffusion), puis de choisir le Beoplay A9. Ça prend quelques secondes, le temps d’établir la connexion, et le tour est joué. On peut ensuite régler le volume avec son téléphone, du moment que l’on est dans l’application musicale en question. Par contre, pas d’indicateur de niveau de volume via GoogleCast et c’est un peu dommage, mais c’est GoogleCast le problème, pour l’avoir testé avec d’autres appareils.

 

Le son du Beoplay A9

Une fois la configuration terminée, on peut enfin lancer la musique et apprécier le rendu sonore du Beoplay A9 dans toute sa splendeur.

Le son est clair, précis, les sons graves sont profonds. Pas étonnant, puisque la plage sonore couverte s’étend de 33,1 Hz à 25000 Hz (ou 25 kHz). Pour avoir mis le son presque au maximum, disons que la puissance est au rendez-vous. Assurez-vous que le volume soit réduit lorsque vous lancez votre contenu musical ou vous risquez de faire le saut.

J’ai fait jouer tous les types de contenu, du podcast à la musique techno, en passant par de la musique acoustique et du chant (comme dans ma vidéo, avec une pièce du chanteur Seal). Tout est bien rendu.

 

J’ai aimé

  • La puissance maximale
  • Le rendu sonore
  • Le design très original qui se fond mieux dans un décor que je ne l’aurais cru
  • La compatibilité GoogleCast

 

J’ai moins aimé

  • Installer la housse
  • La configuration sans fil difficile (j’ai dû passer par le câble Ethernet)
  • L’application BeoSetup lente et peu conviviale

 

Mon verdict

Le haut-parleur sans fil Beoplay A9 de B&O n’est pas à la portée de tous les budgets, mais si vous cherchez plus qu’un simple haut-parleur et souhaitez ajouter un élément décoratif, une pièce de «mobilier» à votre décor, tout en obtenant un rendu sonore doublé d’une capacité à livrer la marchandise, au niveau de la puissance, vous avez trouvé.

Reste à espérer que B&O améliorera son application BeoSetup, aussi utilisée pour plusieurs autres appareils.

 

Stéphane Vaillancourt
Stéphane écrit à propos de la technologie depuis 1999 et est à l'origine du blogue LeTechnophile.net (2010-2017). Depuis 2010, il a aussi collaboré avec Branchez-Vous, Canoë, Sympatico, ainsi que le magazine Protégez-Vous, en plus de participer à plusieurs émissions de radio et de télé. Passionné de photographie, il a également animé le podcast Objectif Numérique durant 180 épisodes, de 2012 à 2022.