En matière d’audio, la plupart des solutions disponibles sur le marché répondent à des besoins que je qualifierais de «spécialisés». Les écouteurs permettent de s’isoler du bruit ambiant sans déranger son prochain, mais il faut être joyeusement antisocial pour en porter pendant une sortie en groupe. Les hauts-parleurs de cinéma-maison produisent un son exceptionnel dans la pièce où ils sont installés, mais ils ne sont pas très portables. Même la plupart des hauts-parleurs Bluetooth ou wi-fi dits «mobiles» occupent un peu trop de place pour qu’on les apporte partout avec soi, dans une poche ou dans un sac à dos, et que l’on puisse s’en servir à la moindre occasion.

Ce n’est pas du tout le cas du haut-parleur miniature Monster Superstar. Si je devais décrire cet appareil avec un seul mot, ce serait: «polyvalent». Voici pourquoi.
Monster Superstar.jpgCaractéristiques techniques

  • Sources audio: Bluetooth, micro USB ou prise 3,5 mm
  • Dimensions: 12,9 x 6,5 x 2,2 cm
  • Poids: 224 grammes
  • Autonomie: jusqu’à 5 heures
  • Hauts-parleurs: 2 de pleine gamme à l’avant, 1 pour les basses à l’avant, 1 pour les basses à l’arrière
  • Microphone intégré
  • Garantie: 5 ans

Consultez la liste complète des caractéristiques du Monster Superstar ici.

 

Pieces du Monster Superstar.jpgPremières impressions

J’ai reçu une unité de test noire, avec des accents argentés et fluos. La grille qui recouvre les deux hauts-parleurs, en plastique dur, est perforée de quelques centaines de trous; les côtés et le dos de l’appareil sont recouverts du genre de silicone couramment utilisé dans la fabrication d’étuis pour téléphones.

La première chose que j’ai remarquée lorsque j’ai reçu le haut-parleur Monster Superstar, c’est qu’il est étonnamment petit: en effet, le Superstar est à peine plus long et plus large que mon téléphone intelligent à écran de trois pouces, à peu près deux fois plus épais, et même un peu plus léger. Je n’ai aucun mal à imaginer transporter cet appareil avec moi un peu partout, même dans une poche de manteau ou de pantalons pas trop serrés. (L’épaisseur du Superstar en fait cependant un mauvais candidat pour un logement dans une poche de jeans, par exemple.)

Le Monster Superstar est livré avec un câble de recharge USB d’une longueur de 50 cm et avec une pochette de transport perforée. Pourquoi perforée? Peut-être pour que l’on puisse faire jouer le haut-parleur alors qu’il est dans sa pochette; quand j’ai fait le test, je n’ai pas remarqué de changement à la qualité du son.

Monser Superstar Pocket.jpgPerformance sonore

Impressionnante, surtout pour un appareil de cette taille. Le Monster Superstar offre des fréquences aigües claires, des basses puissantes, des médianes qui ne sont jamais noyées sous les fréquences extrêmes, et très peu de distorsion même à volume élevé. Le tout avec assez de puissance pour que le son voyage très bien d’un bout à l’autre d’un grand appartement ou même sur le bord de l’eau, au chalet. Encore là, la polyvalence du Superstar se signale: il peut faire le boulot à l’intérieur comme à l’extérieur, dans de petites pièces comme dans des espaces ouverts.

Bon, évidemment, on parle quand même d’un haut-parleur mobile: il ne faut pas s’attendre à des basses étourdissantes comme ce qui sort d’un caisson d’extrêmes-graves de cinéma-maison. Mais le Superstar se compare avantageusement avec plusieurs mini-chaînes stéréo, et à l’intérieur de son créneau il n’a de leçons à recevoir de personne.

Pour tester l’appareil, j’ai écouté plusieurs types de musique et des émissions de baladodiffusion parlées. J’ai trouvé la performance du Superstar particulièrement remarquable quand la source n’était pas trop riche en sons aigus; en effet, comme c’est souvent le cas avec les petits hauts-parleurs, le Monster Superstar projette une «image» sonore aérée où les aigües sont particulièrement présentes. Il y a plusieurs manières de régler ce problème; la plus simple est bien sûr d’égaliser les fréquences à la source, mais j’ai aussi obtenu de bons résultats (et un son généralement plus feutré) en utilisant le bon vieux truc qui consiste à tourner le haut-parleur vers un mur et à écouter le son réfléchi par celui-ci. La présence d’un haut-parleur de graves à l’arrière du Superstar aide d’ailleurs à équilibrer les fréquences dans un cas comme celui-là.

Notez aussi que l’image sonore du Superstar n’est pas particulièrement directionnelle. La différence entre le son perçu quand on place l’appareil directement devant soi et celui que l’on perçoit à un angle de 60 degrés dans n’importe quelle direction n’est pas très significative. À 90 degrés (i.e., quand on écoute «de côté»), on perd évidemment les effets stéréophoniques mais l’expérience reste très agréable.

Monster Superstar on table.jpgTrois sources audio

Autre signe de polyvalence: le Monster Superstar accepte des signaux audio venus par Bluetooth, par USB, ou par une prise 3,5 mm standard, comme s’il s’agissait d’une paire d’écouteurs.

J’ai d’abord testé les connexions filaires. Tout se passe comme prévu; en connectant le Superstar à mon ordinateur par USB, j’ai notamment pu faire jouer de la musique tout en rechargeant la batterie de mon Superstar par le même câble. Si vous avez votre portable avec vous sur la route, c’est un avantage non négligeable.

En matière de Bluetooth, le Superstar ne lésine pas sur le rayon d’action. Après avoir jumelé mon iPad, je me suis déplacé partout dans l’appartement, à l’étage et même dehors jusqu’à une quinzaine de mètres de distance, sans jamais perdre la connexion.
Monster Superstar Deux.jpgInterface

Rien de bien compliqué. Quatre boutons en relief sur le dessus de l’appareil: deux pour contrôler le volume, un pour mettre en marche, un pour jumeler le Superstar avec une source Bluetooth. Deux voyants lumineux: un rouge pour l’alimentation (qui clignote rapidement quand la batterie est faible et lentement quand elle est en train de se recharger et qu’on ne peut pas utiliser l’appareil), un bleu pour signaler qu’on est en train de synchroniser le Superstar avec un appareil par Bluetooth.

Seule particularité quelque peu discutable: pour mettre sa musique en pause ou pour la redémarrer, il faut appuyer sur le bouton Bluetooth. Si l’on n’a pas lu le manuel, ça peut surprendre… Et bien entendu, si on laisse le bouton Bluetooth enfoncé trop longtemps, on demande au Superstar d’établir une nouvelle connexion. Pas idéal.

Et attention: les boutons sont intégrés à la coquille en silicone souple et les connecteurs auquel ils sont reliés sont à l’intérieur du Superstar. On présume que cela pourrait permettre de remplacer la coquille en cas de besoin, mais si vous déplacez celle-ci accidentellement, ce qui n’est pas très difficile, vous pourriez perdre de la fonctionnalité.
Autonomie

Il m’a fallu une vingtaine de minutes pour que mon Superstar soit assez chargé pour être fonctionnel. Auparavant, je recevais des messages étranges: la connexion Bluetooth était établie et je pouvais interrompre ou redémarrer la lecture de la musique sur ma source à partir du Superstar, mais rien ne sortait du haut-parleur. Les messages vocuax «en fonction» et «hors de tension» étaient aussi apparemment inversés à ce moment; de quoi être un peu confus!

Après une heure de charge, j’ai eu assez d’énergie pour faire fonctionner le Superstar pendant toute la durée de mon test, soit environ 3 heures de lecture à volume variable réparties sur une journée. Le manufacturier annonce jusqu’à cinq heures d’autonomie; et bien sûr, il ne faut pas oublier qu’une source audio USB, comme un ordinateur portable, peut aussi alimenter et recharger l’appareil pendant la lecture.

Évaluation globale

  • Apparence: 4 sur 5. Le Superstar est assez joli, sans être distinctif.
  • Performance: 5 sur 5. Difficile de demander mieux pour un appareil de cette taille.
  • Autonomie: 3,5 sur 5. Suffisante pour la plupart des scénarios, mais un peu faible pour une journée à la plage.
  • Rapport qualité-prix: 4 sur 5. Un prix raisonnable, surtout si l’on prévoit se servir de son Superstar souvent.

Le verdict: le  Monster Superstar est un très bon achat, polyvalent, qui fera votre bonheur dans une multitude de situations.

 

François Dominic Laramée
Tour à tour concepteur de jeux vidéo, chroniqueur et scénariste à la télévision, journaliste, blogueur, auteur de 4 livres publiés aux États-Unis et scripteur pour la scène, FDL travaille dans le domaine des médias depuis 1992. Il est bien fier de détenir un doctorat en histoire et deux maîtrises, mais n’a cependant jamais accroché aucun de ses diplômes au mur de son bureau.

1 COMMENT

  1. Félicitations pour cette étude très bien faite.
    Question : comment faire pour faire taire le message d’accueil et de départ : « Your devise os connectes »,  » Good bye ». La voix est tonitruante, pas moyen d’ajuster le volume. Merci de votre réponse.

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