No Man’s Sky est un jeu d’aventure ambitieux. Ses développeurs ont travaillé fort pour nous offrir un univers immense généré de manière aléatoire comprenant des milliards de systèmes où l’on peut y visiter chaque planète. Le pari était immense et les attentes, énormes. C’est si vaste que même si nous sommes des milliers à y jouer, il y a fort à parier qu’on y sera au final, seul au monde. Je me suis plongée dans cet univers qu’est No Man’s Sky dont voici mes impressions après quelques semaines de jeu.
No Man’s Sky est développé par Hello Games et publié par SCEA
- Plateformes: PlayStation 4 / PC
- Date de sortie: 9 août 2016
- Styles: Monde ouvert / Aventure
- Mode de jeu disponible: solo, mais évoluant dans un univers connecté
- Classement ESRB: T (Adolescents, 13 ans et plus)
- Langue d’exploitation: Jeu disponible en français
Un faible scénario
No Man’s Sky nous plonge dans la peau d’un explorateur spatial qui visite des planètes inconnues à la recherche d’informations sur la vie extraterrestre. En apprenant des mots dans leur langue, on déchiffre leurs artéfacts pour découvrir ce qui leur est arrivé. Le but ultime du jeu est de se rendre au centre de la galaxie pour en trouver la finalité concernant l’Atlas mais tout n’est pas aussi limpide. Le manque de contexte concret concernant le fameux Atlas pourrait rebuter ceux qui cherchent une histoire à laquelle participer. La jouabilité devrait plaire davantage aux fans d’exploration pure car No Man’s Sky, est un jeu à monde ouvert avec une panoplie d’objectifs secondaires à remplir axés sur les découvertes quotidiennes de l’astronaute, sans toutefois présenter les cinématiques d’un jeu AAA pour nous immerger dans l’histoire et sentir qu’on l’influence par nos actions.
De l’aventure à l’état pur
La première chose qu’on remarque en lançant No Man’s Sky est la totale liberté d’action que nous confère le jeu. Sans aucune phase d’entraînement, on est propulsé sur une planète et l’aventure commence aussitôt. J’ai aimé cette approche à l’ancienne qui m’a permis d’y aller à mon rythme et d’apprendre « sur le tas ». Sans trop d’indications, on se balade pour savoir ce qui est requis pour progresser. Notre vaisseau s’est écrasé alors il faut d’abord le réparer. Tout ce que nous avons comme indice se trouve au bas de l’écran concernant les éléments à trouver pour remplir notre prochain objectif. En tant qu’explorateur, on envoie un rapport régulier des planètes découvertes, du système solaire dans lequel elle est située ainsi que la faune et la flore qui s’y trouvent.
No Man’s Sky est un jeu exploratoire calme et peut-être un peu zen pour la plupart du temps. C’est du moins comment je l’approche. Je peux m’y plonger pendant quelques heures sans que je ne voie le temps passer. Je me balade pour repérer chaque station abandonnée en suivant tranquillement mes objectifs de mission. Les bases sont développées sous quelques modèles mais ensuite, on les retrouve en versions copier-coller. Étant donné la manière dont le jeu a été développé, ça ne m’a pas trop surprise même si je peux me questionner à savoir comment plusieurs races extraterrestres peuvent créer le même type de bâtiment?
Si on retrouve du minerai sur la majorité des planètes, elles y sont en concentration différente. La faune et la flore également de même que le climat qui est changeant. Ma première planète était très chaude alors que je gelais sur la deuxième. La troisième avait une atmosphère empoisonnée. Ma tolérance en était grandement diminuée m’obligeant à me soigner aux dix minutes pour ne pas mourir. Ma planète préférée est la quatrième car elle est d’un beau vert florissant, affichant un ciel bleu clair avec des animaux nombreux et dociles. S’il y en a une où j’irais m’installer, c’est celle-là!
Améliorer son équipement pour survivre
Pour progresser, il est essentiel d’avoir en mains les éléments qui nous soutiennent. Notre survie en dépend. La majorité de l’équipement se régénère avec du carbone, du plutonium ou du zinc. Ayez-en toujours en réserve et ça devrait aller. On ira ensuite fabriquer des morceaux plus élaborés pour s’assurer que notre vaisseau a du carburant pour se propulser hors de l’atmosphère. Tout gérer requiert de l’espace sur notre combinaison et dans l’inventaire du vaisseau. Pour libérer de l’espace de stockage, je vendais mes items communs ainsi que certains artéfacts alien. Vouloir les conserver m’empêche de ramasser les matériaux utiles donc il faut parfois prendre une décision déchirante.
Seul au monde?
Au début, je croyais croiser d’autres gens quand j’apercevais des vaisseaux voler au-dessus de ma tête. J’ai rapidement compris que ce sont des drones et quelques vaisseaux extraterrestres. J’en croise régulièrement, certains vont même atterrir pour me proposer de faire affaire avec eux. Si on attaque les animaux ou quelques endroits clés, les drones nous chassent. Les descendre nous octroie des plans pour améliorer notre équipement et quelques ressources plus rares mais ils vont répliquer et appeler des renforts. Il faut être prudent. Si l’on meurt, on perd le contenu de notre sac à dos et c’est en retournant sur les lieux qu’on le récupère.
L’action du jeu est légère. En plus des drones qui surveillent nos mouvements pour nous prendre à défaut, on va croiser des vaisseaux ennemis quand on voyage dans l’espace. Leur tirer dessus est chose ardue. Ils bougent constamment, mon vaisseau peine parfois à les viser convenablement pour arriver à les éliminer. J’ai d’ailleurs quelques effets personnels flottant dans l’espace attendant que j’aille les récupérer… Il est toutefois rare que je revienne en arrière. J’avance toujours devant, vers le centre de la galaxie pour tenter d’arriver à la destination finale. S’il me manque un élément, je l’achète à la boutique intergalactique. C’est souvent plus simple que de parcourir le terrain de fond en comble pendant des heures.
Un jeu moyen qui a tout de même réussi à me charmer… et qui tient ses promesses!
Comme vous pouvez le constater en furetant sur le web, No Man’s Sky polarise les gens. Pour ma part, j’aime son côté indie notamment dans son approche graphique qui me fait penser aux jaquettes de vieux romans de science-fiction. Côté sonore, bien que la voix électronique dictant ma situation dans mon casque d’astronaute devienne redondante, les sons épousent l’hostilité des planètes et sa musique est bien adaptée à l’expérience que Hello Games propose aux joueurs.
Je ne m’attendais à rien avec le jeu. J’en avais même un peu peur depuis son annonce. Peur que l’ambition des développeurs ait été trop grande pour offrir un produit final de qualité. Mon appréhension a fait que toute l’aventure et les découvertes que j’y ai trouvées m’ont agréablement surprise. Il faut quand même savoir que No Man’s Sky n’est pas un jeu qui plaira à tout le monde. Même si j’explore mes planètes de fond en comble, je n’y trouve pas l’attachement d’une histoire bien ficelée et d’un personnage qu’on vient à connaître à force de l’incarner. Toutefois, No Man’s Sky nous est livré exactement comme les développeurs avaient promis, ce qui est tout à leur honneur. Espérons maintenant que sa version sur PC soit mise à jour rapidement car celle-ci a vécu des problèmes au lancement. Mon expérience sur PlayStation 4 s’est bien déroulée malgré le manque de scénario selon mon goût personnel.
- Une exploration libre
- Les planètes fourmillent d’endroits à découvrir
- Je m’attache à certaines espèces d’animaux identifiées sur mes planètes
- Contrôles simples et agréables…
- …à part le tir qui est approximatif
- L’histoire n’est racontée que par les monuments et les artéfacts trouvés
- J’aurais voulu pouvoir renommer mes galaxies et planètes. Une fois enregistré, c’est fini
- Une redondance s’installe rapidement
- L’inventaire limité devient un irritant
Verdict
- Jouabilité: 3/5
- Visuel: 3,5/5
- Audio: 4/5
- Durée de vie potentielle: 5/5
Note finale: 3,5/5 (70 %)