Il y a un peu moins de quatre ans, j’avais fait le test de Little Nightmares qui m’avait impressionné par son ambiance lugubre et son histoire intrigante. J’étais donc très intéressé de jouer à Little Nightmares II. À ma grande surprise, j’ai découvert que le jeu n’est pas vraiment une suite mais plutôt un antépisode. Venez donc avec moi plonger dans cet univers cauchemardesque qui est aussi mystérieux que terrorisant.

 

Little Nightmares II en détail

Plateforme : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Stadia et PC
Critique effectué sur Nintendo Switch
Développeur : Tarsier Studios
Éditeur : Bandai Namco Entertainment
Style : Jeu de plateforme et de casse-tête
Mode de jeu disponible : Solo
Classement ESRB : T ( Teen – Adolescent)
Langues disponibles : Français et anglais

 

Un monde étrange et inquiétant

Comme le premier Little Nightmares, vous êtes immergé directement dans le jeu sans introduction ni explication. Vous vous levez et vous devez simplement aller vers l’avant dans ce monde en 2.5 dimensions. En lisant un peu sur internet, il est possible d’en savoir un peu plus sur l’histoire du jeu.

Vous incarnez un jeune garçon portant un sac d’épicerie brun sur la tête nommé Mono qui se réveille d’un rêve devant une porte ornée d’un œil. Après être passé au travers de celle-ci, il se retrouvera alors dans différentes locations peuplées d’êtres tous plus grotesques les uns que les autres. Grosse nouveauté dans le jeu, il sera accompagné d’une jeune fille nommée Six (la protagoniste du premier opus) qu’il libérera des griffes d’un de ces monstres.

La relation entre ces deux personnages est justement une des meilleures parties de Little Nightmares II. On s’attache aux deux protagonistes et leurs tribulations vous garderont sur le bout de votre siège jusqu’à l’incroyable finale.

 

Des énigmes simples mais une belle jouabilité

Depuis toujours, je suis un amateur de jeux d’aventure et j’aime bien me compliquer la vie pour trouver des énigmes. Cela dit, il arrive souvent que les puzzles soient si complexes que ça devient frustrant d’essayer de les résoudre. Tout ceci est aidé par des contrôles très simples. Vous avez un bouton pour sauter, un bouton pour prendre des choses ou vous accrocher, un bouton pour exécuter des actions et un dernier bouton pour marcher lentement ou vous pencher.

Avec Little Nightmares II, la grande majorité des énigmes sont simples et très satisfaisantes à résoudre. Lors de l’entrée dans une salle, vous devrez examiner toutes les portes de sortie et comment vous y rendre. Lorsque c’est simple, vous aurez peut-être simplement à vous accrocher à une tablette pour vous échapper par une fenêtre, ou grimper une bibliothèque jusqu’à une grille cachée en hauteur.

À d’autres moments, vous devrez user de toute votre subtilité pour vous cacher du regard des terrifiants monstres que vous rencontrerez (comme dans l’école) ou même courir pour vous échapper. Vous aurez aussi des armes à utiliser de temps pour disposer de certains ennemis ainsi que de très ingénieuses nouvelles mécaniques de plus en plus complexes alors que le jeu progresse. La courbe de difficulté augmente un peu mais c’est tellement progressif que c’est très agréable.

Six vous aidera aussi de temps en temps à monter à des endroits hors d’atteinte ou en prenant votre main pour réussir un saut beaucoup plus long. L’intelligence artificielle de la jeune fille n’est pas fantastique mais il ne vous met pas dans le trouble non plus puisqu’elle n’est pas visible par vos adversaires sauf si le scénario le dicte. On pourrait se désoler qu’il n’est pas possible de jouer à deux avec Six mais la façon dont l’histoire est faite, ça serait impossible.

Ça aide aussi que le jeu est somme toute assez linéaire avec ses tableaux en 2.5 dimensions. La majorité d’entre eux se déroule sur le même axe de droite à gauche et en haut ou en bas. Parfois, vous devrez monter ou descendre dans un couloir. Le déplacement dans le jeu est bon mais peut parfois être un peu problématique.

Ce n’est pas rare de manquer un saut parce que vous n’êtes pas parfaitement bien placé ou que vous êtes attrapés par un de vos adversaires. Ça serait vraiment plus frustrant si le jeu ne sauvegardait pas constamment. Quand vous recommencez, le téléchargement est minime et vous retrouvez Mono assis en boule prêt à affronter les prochains obstacles.

 

On n’utilise pas le mot cauchemar en vain

L’univers de Little Nightmares II est vraiment terrifiant non pas à cause des sauts qu’on retrouve souvent dans les jeux ou les films d’horreur. Si c’est un procédé que vous détestez, vous aimerez ce jeu parce qu’il comporte pratiquement aucun saut. En fait le jeu est effrayant par son atmosphère et ses situations.

Vous rencontrerez plein de personnages tous plus tordus les uns que les autres, vous verrez des corps pendus au plafond et même des gens se lancer dans le vide (avertissement de scènes de suicide un peu intense). Chaque section comporte un antagoniste principal que vous devrez échapper ou arrivé à vaincre d’une façon très spécifique. Pour augmenter la tension, les concepteurs utilisent bien la vibration de la manette dans certaines sections pour vous faire sentir les battements du cœur de Mono. C’est vraiment stressant mais vraiment satisfaisant. J’aimerais vous parler des antagonistes principaux mais je préfère de loin vous laisser le soin de les découvrir par vous-même. Disons simplement que le second m’a foutu la chair de poule.

La tension est présente dans tout le jeu et beaucoup plus efficace que tous les sauts épeurants qu’on trouve dans les films d’horreur. Le jeu a beau être côté adolescent, il comporte des scènes assez dérangeantes à l’occasion. Soyez prévenus.

 

Tout est sale et délabré

Le style visuel du jeu est un peu simple mais sert admirablement bien Little Nightmares II. Presque une bande dessinée grotesque, votre voyage dans l’horrible ville en ruines ne vous laissera pas indifférent. Pratiquement monochrome sauf nos deux héros, le jeu arrive à bien rendre l’atmosphère étrange qui règne partout.

Même si la Nintendo Switch, le jeu roule très bien à 30 images par seconde et je n’ai eu qu’un seul petit ralentissement tout le long du jeu.

Les effets sonores des monstres sont extrêmement bien rendus et glacent bien souvent le sang. C’est tout à fait rafraichissant de faire un jeu où on entend aucune voix seul quelques marmonnements de temps en temps.

Finalement la musique quand elle est présente est une excellente compagne qui soutient l’ambiance du jeu.

 

Verdict

Ayant été séduit par le premier jeu, j’ai beaucoup apprécié que Little Nightmares II ait construit sur les bases solides du premier en offrant plus de capacité et d’autres façons de résoudre les énigmes. L’ajout de Six est une très bonne chose et l’univers est toujours aussi fascinant et terrifiant. Mes seuls bémols sont que le jeu n’est pas très long avec ces 5-6 heures de jeux. C’est acceptable mais rien d’exceptionnel. Il n’y a pas vraiment de très bonne raison de refaire le jeu puisqu’il n’y a quelques chapeaux cachés ici et là mais pas vraiment d’autres façons de faire les énigmes.

+ Ajout de Six qui offre plein de nouvelles façons de résoudre des énigmes et un poids émotionnel au jeu.
+ Histoire simple mais engageante.
+ Mystère et atmosphère inquiétante à souhait.
+ Graphismes et musiques qui soutiennent beaucoup l’ambiance du jeu.

– Peu de raison de refaire le jeu.
– Un peu court à 5-6 heures de jeu.

 

ÉVALUATION GLOBALE DE LITTLE NIGHTMARES II

Expérience de jeu : 4.5/5
Graphisme: 4/5
Son : 4/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 3.5/5

Note globale : 4/5 (80 %)

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Christian Jarry
Joueur sur PC depuis 1984, j'ai acheté ma première console en 1999: la Dreamcast. Plusieurs autres consoles suivront par la suite mais je demeure toujours attaché au jeux PC. Dans mes autres temps libres, j'aime également m'entretenir sur la techno, la musique et la photographie.