
Lorsqu’il est question de jeux de sports à sortie annuelle, les fans de hockey connaissent le refrain. Chaque année, EA Sports revient à la charge avec sa série NHL, promettant des actions plus intenses et une expérience plus authentique sur la glace. Parfois, les mises à jour sont très réussies, tandis que d’autres années, on se demande si l’on ne fait pas que patiner en rond. Avec NHL 26, EA Vancouver revient sur la glace avec la promesse d’une expérience de jeu raffiné et de mises à jour très attendues pour les modes populaires. La question, comme toujours, est de savoir si ces changements font vraiment avancer la série ou s’il s’agit davantage d’un ajustement que d’une avancée majeure.
En lançant NHL 26 pour la première fois, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à mon expérience avec le jeu de l’année dernière. NHL 25 semblait être un pas dans la bonne direction avec ses améliorations en matière de patinage et son IA plus intelligente. Cependant, il portait également le poids de la frustration des fans face à des modes qui n’avaient pas été modifiés depuis trop longtemps. Ce mélange d’enthousiasme et de scepticisme se retrouve dans la version de cette année, qui tente à nouveau de trouver un équilibre entre les points forts familiers et les nouveaux ajustements.
L’un de mes premiers coups de patins dans NHL 26 m’a rappelé pourquoi j’attends toujours avec impatience chaque nouvelle saison. Une passe parfaitement synchronisée depuis le coin m’a permis de tirer sans encombre devant le but, mais cette fois-ci, la réaction du gardien m’a pris au dépourvu. Au lieu du résultat prévisible habituel, j’ai été surpris par un arrêt plongeant inattendu. Ce n’était qu’un petit moment, mais il m’a semblé suffisamment différent pour susciter un réel espoir.

Détails de NHL 26
Plateformes : PlayStation 5 et Xbox Series X|S
Développeur : EA Vancouver
Éditeur : Electronic Arts
Genre : Sports
Modes : Solo et multijoueur
Cote ESRB : E10+ (Enfants et adultes 10 ans et plus)
Première période : l’action sur la glace
NHL 26 fait ses plus grands progrès là où ça compte le plus : sur la glace. La principale amélioration cette année est ICE-Q 2.0, le système d’EA Sports conçu pour apporter des mouvements plus authentiques au jeu. Les joueurs vedettes se distinguent enfin de manière perceptible. Connor McDavid fonce avec une vitesse que peu de joueurs peuvent égaler, tandis qu’un tireur rapide comme David Pastrnak peut envoyer la rondelle plus vite que la plupart des défenseurs ne sont prêts à contrer. Ces petites touches rendent les matchs plus proches de la vraie LNH.
L’autre changement majeur se trouve devant le filet. Les gardiens bénéficient de plus de 80 nouvelles animations, et la différence est flagrante dès le premier match. Ils suivent les tirs de manière plus réaliste, plongent pour effectuer des arrêts spectaculaires et gèrent les tirs sur réception avec beaucoup plus de cohérence que l’année dernière. Il est toujours possible de voir un but étrange se faufiler derrière la ligne de but, mais dans l’ensemble, le jeu des gardiens semble plus intelligent et moins robotique. Lors d’un match, j’ai effectué une passe transversale qui semblait mener à un but certain, mais le gardien s’est élancé pour effectuer un arrêt avec son gant, ce qui n’aurait jamais été possible dans NHL 25. Ce genre de résultat rend l’action toujours plus passionnante.
Ceci étant dit, tout ne semble pas plus fluide pour autant. Les mises en échec restent raides et parfois maladroites, ce qui brise le rythme lorsque les collisions ne semblent pas naturelles. L’IA défensive a également parfois du mal, laissant des couloirs ouverts ou ne parvenant pas à faire circuler la rondelle lorsque le jeu l’exige. ICE-Q 2.0 contribue à rendre le maniement du bâton plus fluide, mais les améliorations ne sont pas toujours aussi perceptibles qu’on pourrait l’espérer lors des mêlées intenses devant le filet.
Malgré ces lacunes, NHL 26 offre du hockey rapide, amusant et stimulant. Les améliorations apportées aux gardiens de but, en particulier, rendent chaque match moins prévisible. Combinées à des comportements plus distinctifs des superstars, elles garantissent que l’action ne donne pas simplement l’impression d’être une copie de l’année dernière.

Deuxième période : les modes de jeu sous la loupe
S’il y a un domaine dans lequel NHL 26 fait un effort notable, c’est bien celui des modes auxquels vous passerez le plus de temps. Deviens pro sort enfin de sa routine avec une interface remaniée, des cinématiques et un sentiment de progression plus fort. Votre parcours commence aux Championnats du monde juniors et se poursuit à la Coupe Memorial avant le repêchage de la LNH. Les objectifs fixés par votre directeur général et les conversations avec votre mentor, Macklin Celebrini, déterminent le déroulement de votre carrière. Pour la première fois, des performances insuffisantes peuvent même entraîner une affectation à la Ligue américaine (LAH), ce qui ajoute un réel poids à chaque match.
C’est pendant la Coupe Memorial que j’ai le plus ressenti la pression du repêchage. Chaque erreur semblait pouvoir me coûter cher. Une perte de rondelle tardive m’a presque coûté le match, et je ne pouvais m’empêcher de me demander si cette gaffe me ferait perdre quelques places dans le repêchage. Ce sentiment de conséquence donne à Deviens pro un intérêt plus marqué qu’il n’en a eu depuis des années. En revanche, les dialogues semblent souvent plats et le doublage ne rend pas toujours justice au drame. Les jeux de simulation sont également punitifs, ce qui peut parfois faire dérailler la progression de manière frustrante.
Le mode Équipe de rêve de hockey (ÉRH) connaît également des changements importants. Le nouveau mode Course à la coupe remplace Clashs d’équipes, vous permettant de disputer une saison de 18 matchs couronnée par des séries éliminatoires pour gagner des récompenses. L’ajout d’un plafond salarial oblige à constituer des équipes de manière plus stratégique, empêchant ainsi les « super équipes » surpuissantes qui dominaient auparavant. Les options de jeu hors ligne rendent également le mode plus accessible si vous préférez ne pas passer tout votre temps en ligne. Ceci étant dit, le modèle de collection de cartes repose toujours largement sur la répétition en grande quantité et les microtransactions, ce qui peut gâcher l’expérience.
Le mode Franchise reste pour sa part largement inchangé. C’est décevant pour ceux et celles qui espéraient des options de gestion plus approfondies ou le retour tant attendu de GM Connected. Alors que les modes Deviens pro et ÉRH progressent, le mode Franchise continue de ronger son frein en attendant son tour.

Troisième période : la présentation et l’apparence
La présentation a souvent été un point sensible pour la série NHL, et NHL 26 fait quelques progrès sans pour autant rompre complètement avec les anciennes habitudes. L’amélioration la plus évidente concerne les reprises. Au lieu de se concentrer uniquement sur les buts, le nouveau système de reprise intègre également les jeux défensifs, les arrêts et les échappées. Les superpositions NHL Edge ajoutent des statistiques détaillées, donnant ainsi à l’ensemble un aspect plus télévisuel. Ce n’est pas parfait, mais la variété rend les reprises plus agréables à regarder.
Une autre nouveauté bienvenue est l’ajout des entrées des joueurs. Avant d’entrer sur la glace, vous verrez les équipes se préparer dans le tunnel, avec des lumières et des commentaires qui créent l’ambiance. En voyant l’entrée pour la première fois, je l’ai laissée jouer au lieu de la passer, ce que je ne fais pas d’habitude. La musique sous licence ajoute également de l’énergie, contribuant à rendre chaque amphithéâtre un peu plus réaliste.
Les menus et la navigation ont également été simplifiés. Le passage d’un mode à l’autre est plus rapide, et l’écran optimiser pour modifier l’alignement est disponible dans tous les modes. L’accès au jeu est moins fastidieux, ce qui constitue une amélioration notable par rapport à l’année dernière.
Tout ne fonctionne parfaitement pas pour autant. Les commentaires restent problématiques, avec des phrases répétées beaucoup trop souvent. La présentation dans le mode Franchise semble encore rudimentaire par rapport à d’autres titres sportifs, et à part les nouvelles sorties, certaines introductions sont toujours identiques à celles de NHL 25. Bien qu’il y ait des améliorations, la présentation peut encore être améliorée.

NHL 26 s’améliore dans des domaines clés, mais peine à innover
NHL 26 poursuit la tradition d’EA Sports qui consiste à privilégier les petites améliorations plutôt que les changements radicaux. Les mises à jour les plus importantes concernent des domaines que les fans réclamaient depuis des années. Le mode Deviens pro fait enfin peau neuve avec une nouvelle interface, des cinématiques et un sentiment de progression plus marqué, même si le doublage et les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur. Équipe de rêve de hockey bénéficie d’un coup de pouce grâce à Course à la coupe et au nouveau système de plafond salarial, qui contribue à équilibrer les effectifs et donne plus de sens au jeu hors ligne. Les gardiens de but sont également les meilleurs qu’ils aient été depuis des années, avec de nouvelles animations qui rendent les arrêts moins prévisibles et plus passionnants à regarder.
Points positifs | Points négatifs |
---|---|
Les gardiens disposent de plus de 80 nouvelles animations qui rendent leurs arrêts plus intelligents et moins prévisibles. | Les commentaires sont redondants, ce qui perturbe le déroulement des matchs. |
Le mode Deviens pro fait enfin peau neuve avec une nouvelle progression, des cinématiques et des conséquences significatives. | Le mode Franchise n’a pas bénéficié de mises à jour significatives et ne dispose toujours pas de GM Connected. |
Les joueurs vedettes se démarquent grâce à ICE-Q 2.0, ce qui rend les matchs plus proches du hockey réel. | ÉRH repose toujours largement sur la répétition intense et les microtransactions. |
Le nouveau mode Course à la coupe dans ÉRH ajoute des récompenses de type séries éliminatoires et des options de jeu hors ligne. |
Dans le même temps, NHL 26 ne peut échapper à un sentiment de déjà-vu. Le mode Franchise n’a pas connu de changements significatifs, et la présentation reste en deçà d’autres titres sportifs. Les mises en échec restent rigides, les commentaires se répètent trop souvent, et l’impact d’ICE-Q 2.0 est subtil par rapport à la façon dont il a été commercialisé. C’est un jeu meilleur que NHL 25 dans des domaines clés, mais il ne fait pas autant progresser la série qu’il le pourrait.
Évaluation globale de NHL 26
Expérience de jeu : 4/5
Graphismes : 3,5/5
Son : 3,5/5
Intérêt à long terme/Rejouabilité : 4/5
Note globale : 3,8/5 (76 %)
Pour moi, les améliorations apportées aux gardiens de but suffisaient à elles seules à rendre les matchs plus compétitifs, et la nouvelle structure du mode Deviens pro m’a donné des raisons d’y revenir plus souvent que l’année dernière. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de penser que de nombreux aspects de NHL 26 laisseraient les fans de longue date sur leur faim. Les amateurs de hockey y trouveront leur compte, mais ceux qui espéraient une véritable refonte devront peut-être attendre encore un an.
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