drone PowerEgg de PowerVisionPeu de drones ont une apparence plus bizarre que le PowerEgg, mais il vole vraiment, et une fois bien configuré, il peut voler très bien.

PowerVision fabrique même des drones étanches pour une utilisation sous l’eau, mais ce modèle est votre quadricoptère standard qui vole dans les airs. Sa forme est cependant très différente de celle des autres modèles sur le marché. Si on met de côté sa forme spéciale, il recèle plein de possibilités, mais vous devrez en apprendre beaucoup à son sujet avant même de penser à le faire voler.

Vous pourriez aussi vouloir consulter les règles en vigueur de pilotage de drones au Canada, dont la plus récente mise à jour date du 1er juin 2019.

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Style

La forme d’œuf est unique à ce modèle, même selon les normes des drones. D’autres modèles peuvent se replier sur eux-mêmes pour réduire leur taille, mais ce modèle-ci est complètement différent. Les bras d’hélice sortent manuellement du châssis, alors que le train d’atterrissage est mécanique. Vous ne pouvez pas simplement rétracter le train d’atterrissage ou le sortir manuellement.

C’est parce que le train d’atterrissage se rétracte lorsque le PowerEgg atteint une certaine altitude après avoir quitté sa position de décollage. Une fois le train d’atterrissage rétracté, le cardan de caméra offre une vision à 360 degrés, ainsi que directement vers le bas, à un angle de 90 degrés. Ses mouvements de piqué et de lacet sont aussi mécaniques, ce qui vous permet de contrôler à tout moment l’endroit où la caméra regarde. J’y reviendrai dans quelques instants.

PowerVision offre une base sur laquelle le drone peut se poser, mais vous n’en avez pas besoin pour voler. Le train d’atterrissage doit être sorti pour pouvoir le poser sur le sol en vue du décollage. J’aborderai la configuration dans la prochaine section, mais il va sans dire que vous avez besoin de quelques notions pour tout faire correctement.

Cela veut dire que vous devez aussi utiliser la manette incluse et ce qui s’appelle la station de base. La manette et la station se branchent l’une à l’autre au moyen d’un câble auxiliaire inclus. C’est la station qui reçoit le signal GPS et qui communique en fait avec le drone. Il y a aussi une deuxième manette de contrôle à distance, avec reconnaissance des gestes, appelée Maestro Motion. À l’aide des mouvements de la main tenant cette manette, les pilotes peuvent contrôler les mouvements du drone, offrant ainsi une alternative à la manette standard.

Connexions

Le PowerEgg utilise la bande de 2,4 GHz pour communiquer par Wi-Fi. Cela permet d’augmenter la portée de la station de base, qui fonctionne alors soit avec la manette de contrôle à distance, soit avec la manette Maestro Motion. Il y a le GPS intégré, bien que le drone peut également prendre en charge les satellites BeiDou de la Chine, mais ce dernier système n’est pas un facteur pour le vol.

La configuration pour voler

C’est la partie de l’évaluation qui m’a le plus frustré. Le plus gros problème est le manque d’information et de clarté dans les instructions. PowerVision n’indique pas explicitement que les utilisateurs doivent télécharger le manuel complet en ligne. Le guide de démarrage rapide qui vient avec le drone est bien trop sommaire pour connaître un bon début.

Le manuel complet est assez long, mais il contient des informations importantes. Malheureusement, il peut aussi être un peu déroutant. Par exemple, en regardant le diagramme de la manette de contrôle à distance, on pourrait penser que le bouton de décollage et d’atterrissage allume et éteint les moteurs (comme pour la plupart des drones). Mais ce n’est pas le cas. Il faut abaisser les leviers de commande et les envoyer l’un vers l’autre pour activer les moteurs. Il n’y a pas que cela, vous devez activer le levier de commande vers le haut pour faire décoller le drone.

J’ai dû fouiller dans le manuel pour trouver cette séquence d’opérations. Cela n’était pas non plus mentionné dans le tutoriel vidéo de bienvenue dans l’application Vision+. Ce manque de clarté m’a fait perdre une journée de vol parce que je ne comprenais pas pourquoi un bouton clairement étiqueté « Décollage » dans le manuel ne propulsait pas le PowerEgg dans les airs.

De plus, le drone était un peu capricieux à une certaine distance. Le pilote doit se tenir à environ 30 pieds de l’appareil au moment du décollage. Chaque fois que je m’approchais, il y avait cette voix déplaisante qui me disait que j’avais pénétré dans une « zone protégée. » Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une zone d’interdiction de vol en vertu de la loi, mais il s’agissait en fait de ma position (et celle de la manette).

Puis, il y a aussi le fait que les feux de position sur les bras d’hélice doivent être orientés vers l’extérieur, loin de moi en tant que pilote, avant le décollage. Quand j’ai essayé de voler en mode Contrôle facile, la voix déplaisante s’est fait entendre à propos d’un signal GPS « faible ». Le manuel stipule que 13 satellites suffisent pour un bon verrouillage. J’en avais de 18 à 21 dans le champ ouvert où je l’ai testé. Pour une raison quelconque, j’ai été incapable de faire fonctionner le mode facile, même pas une fois.

Là où l’application entre en jeu

J’ai déjà mentionné l’application Vision+, mais c’est aussi un élément clé de toute l’opération. La configuration du compte a d’abord été problématique jusqu’à ce que je me rende compte que j’avais commis une erreur. Après ça, les choses se sont replacées. Relier le compte au drone a été relativement simple, et la calibration du PowerEgg a bien été aussi.

Parmi les choses que j’ai vraiment appréciées, il y a la « vérification du système » qui donne le feu vert à tous les différents aspects indiquant qu’ils sont connectés. Des capteurs du drone à la manette, en passant par la station de base et le GPS, ce balayage est un premier indicateur que tout est en ordre.

La présentation visuelle de l’application est également assez simple, montrant soit une caméra, soit une vue d’une carte depuis le drone lui-même. Vous pouvez changer les trajectoires de vol, définir les points de cheminement et régler d’autres paramètres liés à l’utilisation de la manette, ou changer l’identificateur d’ensemble de services (SSID) et le mot de passe pour la connexion Wi-Fi du drone.

Caméra

L’interface Vision+ comprend également tous les paramètres de la caméra. La plupart sont automatiques, mais les pilotes peuvent aussi régler manuellement la vitesse d’obturation, l’ISO et la balance des blancs, si nécessaire. La caméra 4K intégrée peut prendre de bonnes photos et vidéos, même si ça ne semble pas toujours le cas lorsqu’on regarde les images en direct sur un téléphone.

Par défaut, elle a une résolution 4K, avec une option pour la baisser à 1080p, si désiré. Le cardan a une bonne liberté de mouvement, et quand je l’ai utilisé, j’ai aimé la facilité de modifier le piqué et le lacet, en tournant latéralement ou en regardant vers le bas verticalement pour capturer des scènes d’en haut de différentes manières.

Le défi consiste à prendre de bonnes séquences visuelles dans des conditions différentes. Le PowerEgg, comme les autres drones, est sensible au vent. Les modes Facile et Normal utilisent le GPS pour garder le drone là où il est censé être. Le Mode professionnel retire tout ce qui est automatisé et tout le contrôle repose alors dans les mains du pilote. C’est un mode où tout est possible et il s’adresse aux pilotes expérimentés.

Pour ce qui est de la qualité d’image, les images vidéo étaient de bonne qualité, pourvu que les conditions de vol du drone étaient stables. Les photos se sont avérées de bonne qualité également, mais il faut s’éloigner un peu du soleil pour que ce dernier ne soit pas au centre de l’image. J’ai trouvé que tout était surexposé lorsque c’était le cas. L’effet d’éblouissement se dissipe considérablement lorsque le soleil est un peu de côté.

Le pilotage du PowerEgg

J’ai déjà souligné certaines choses sur le vol, mais ce que je peux dire, c’est que j’ai vraiment apprécié le drone quand il était dans les airs. Je l’aimais moins lorsqu’il ne l’était pas. Le train d’atterrissage a aidé le PowerEgg a descendre doucement jusqu’au sol. Le seul atterrissage ardu vécu a été un écrasement dû au mode orbital que j’avais choisi, dont le rayon était plus large que prévu.

Pour cette raison, je recommande fortement de faire voler le PowerEgg dans un champ ouvert avec beaucoup d’espace. Moins il y a de gens autour, le mieux c’est. Autrement, il est difficile de vraiment expérimenter avec les différents modes de vol offerts. Il y a beaucoup de possibilités à faire en vol libre, alors que les modes rendent les choses intéressantes.

Un élément utile est la facilité pour le PowerEgg de revenir à son point de décollage et de maintenir une distance avec le pilote. Avec n’importe quel drone, ça prend du temps pour y arriver, mais avec celui-ci, ça prend plus de temps, à mon avis. Il y a une période d’adaptation, avec des essais et des erreurs, et ce modèle unique est un peu plus sensible aux changements de conditions climatiques.

Autonomie

PowerVision évalue la durée de l’autonomie de vol du drone à environ 20 minutes par vol. Je n’ai jamais atteint ce résultat une seule fois dans mon évaluation. La seule façon d’atteindre cette autonomie est de garder le drone surtout en vol stationnaire et de ne presque pas utiliser la caméra.

Si vous commencez à déplacer le cardan, à utiliser les modes de vol automatique, à voler de façon normale, votre autonomie est tout de suite réduite. J’ai obtenu des autonomies de 15 à 17 minutes dans mon évaluation. C’est une performance décente, mais pas renversante. Il vous sera peut-être nécessaire d’acheter une deuxième batterie si vous voulez passer plus de temps dans les airs.

Conclusion

C’est maintenant plus compliqué qu’avant de piloter un drone. Non seulement en raison des règles plus strictes, mais aussi parce qu’il faut plus de temps et d’efforts pour apprendre les fonctionnalités et atteindre un certain rendement. Le PowerEgg est précisément ce genre de drone, et ce que PowerVision n’a pas réussi à faire, c’est de permettre aux utilisateurs de se sentir à l’aise dès le départ. C’est ce que j’ai ressenti après avoir fait face aux instructions déroutantes.

Une fois dans les airs, je me suis sentis mieux. J’ai aimé la manière dont il vole et sa fonctionnalité. PowerVision est dans un marché difficile, étant donné la gamme de produits DJI, mais l’achat d’un PowerEgg vaut la peine d’être contemplé s’il est proposé au bon prix.

Le PowerEgg de PowerVision est maintenant disponible.

 

Ted Kritsonis
Je suis chanceux d’occuper un emploi génial qui me permet de suivre et de rapporter les activités d’une des industries les plus excitantes au monde. J’ai eu l’occasion d’écrire sur les technologies pour de nombreuses publications, dont The Globe and Mail, Yahoo! Canada, CBC.ca, Canoe, Digital Trends, MobileSyrup, G4 Tech, PC World, Faze et AppStorm. J’ai aussi fait des apparitions à la télé en tant qu’expert des technologies pour Global, CTV et The Shopping Channel.

1 COMMENT

  1. Bonjour,

    Votre article est fort instructif, mais je rencontre les même soucis que vous semblez avoir rencontré pour l’allumage du power egg vision que je viens d’acheter.

    Je suis désespérée de ne pas trouver d’interlocuteur pour m’aider ne serait ce que démarrer et faire voler le drone que je viens d’acheter.

    Je suis restée bloquée à deux reprises sur la phase de démarrage:

    première tentative en extérieur : tout est chargé, et connecté, sauf que pas d’enclenchement de la rotation des hélices, malgré le bon positionnement des manettes, en « V »

    deuxième tentative suite à ça, en intérieur, afin de vérifier le déclenchement de la rotation, qui a abouti à un autre souci: voyants restant rouges sous les pales les plus éloignées, comment faire pour que les 4 pales aient les voyants verts?

    Par ailleurs,le message WIFI décrétait que « pas de connexion internet », pour autant le wi fi avait détecté l’appareil.

    Pourriez vous me guider sur cette phase de démarrage?

    Ines

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