Civilization-beyond-earth-4-1024x1449.jpgJ’en ai déjà parlé ici : je suis membre de CivAnon. Oui, je suis dépendant de Civilization. Je ne suis juste pas capable de me dire que c’est le dernier tour auquel je vais jouer. Non. À chaque fois je me dis : bah, juste un autre petit tour encore. Sauf que « juste un autre petit tour » se transforme en une série interminable d’autres petits tours et la première chose que je sais, il est rendu trois heures du matin et je me lève dans deux heures. Bref, tout ça pour dire que je me suis sacrifié pour vous et que j’ai testé le dernier titre de la série Civilization, Civilization: Beyond Earth. De quoi ça a l’air ? Suivez-moi pour le savoir !

Civilization: Beyond Earth est la suite spirituelle de Civilization V (version originale, extension et version complète) – il est à noter que ces titres se jouent sur PC. Le titre arrive dans un automne fort chargé en sorties et tente de se faire une place dans un marché fort compétitif. Le vénérable titre qui met en place une mécanique de jeu de stratégie tour par tour s’en sort toutefois plutôt bien. Jetons-y un coup d’œil de plus près.

 

Graphismes

Les graphismes sont, de manière surprenante, pas mal pour un jeu du genre. Évidemment, il ne fait pas s’attendre à la qualité visuelle d’un Destiny ; c’est quand même bien juste un jeu de stratégie tour par tour. Malgré tout, on doit quand même saluer les efforts qui ont été déployés pour rendre le titre agréable pour les yeux ! J’ai particulièrement aimé l’originalité de certaines unités et de certaines animations. De voir l’aspect « science-fiction » dans ce titre est particulièrement intéressant !

 

Jouabilité

civtree.jpgD’emblée, il faut dire une chose : ceux qui n’ont pas apprécié Civilization 5 seront nécessairement déçus par Civilization: Beyond Earth. On fait vraiment face au même système de jeu et au même fonctionnement global dans la jouabilité. C’est donc « plus de la même chose »; le même poulet avec une autre sauce. Les invétérés de la licence seront donc en terrain connu et voudront assurément replonger dans ce système qui a fait le succès de la licence.

Par contre, il y a un gros changement à l’intérieur du titre : l’arbre de technologies. Cet élément fondamental au jeu a été revu. Ainsi, ce n’est plus un arbre en tant que tel auquel nous faisons face. Il s’agit plutôt d’une espèce de matrice qui va dans tous les sens. Ce n’est pas un développement hiérarchisé auquel ont fait face, mais un déploiement plus organique qui ira en fonction de la direction que l’on veut donner. Dans cette perspective, il est presque impossible de voir l’ensemble des technologies dans une seule partie.

civmap.jpgAutre élément à considérer avec l’arbre technologique : il y des éléments de surprise. Dans les itérations précédentes du titre, les arbres technologiques étaient relativement faciles à déduire. On pouvait se douter que la roue allait par exemple finir par mener au chariot et, éventuellement, à l’automobile. Avec ce nouveau titre, ce n’est pas évident de faire de la déduction technologique. Comme on fait face à des technologies fictives, on a plusieurs éléments inattendus. C’est on ne peut plus intéressant et ça change de la dynamique habituelle de Civilization.

Il faut noter un fonction qui varie par rapport à Civilization V : les extra-terrestres et la planète jouent des rôles importants. On est ainsi devant une façon de faire proche que ce que l’on a pu voir dans le vénérable titre Alpha Centauri. Ces rôles doivent être pris au sérieux par le joueur ; il ne peut tout simplement pas les escamoter, contrairement aux barbares que l’on voyait dans Civilization V. Le joueur peut toujours tenter de vivre en harmonie avec ces créatures, mais il sera vite mis devant l’évidence qu’elles nuiront à sa progression. Or, en détruisant des créatures, cela peut finir par mettre le feu aux poudres et vous mériter une invasion massive. Le joueur devra donc apprivoiser la présence de ces « adversaires » et bien les jauger. C’est intéressant, car ça ajoute un élément de profondeur au titre.

En commençant la partie, le joueur devra choisir une faction ; cela lui donner des bonus mineurs. Cependant, il est important de mentionner que la majorité de la customisation dans Civilization: Beyond Earth provient d’un système d’affinité. Cela signifie que, tout dépendant de la façon dont le joueur va appréhender la vie extraterrestre et le futur de l’humanité, cela va modifier votre style de jeu et vos objectifs. Ainsi, vous serez placé devant trois choix, la Pureté, la Suprématie et l’Harmonie. Chacune de ces affinités vous apportera des choix déchirants, mais aussi des jouabilités qui leur sont propres. C’est vraiment intéressant comme concept et ça apporte vent de fraîcheur au genre.

Affinities.jpg

Musique et ambiance sonore

Cet aspect est un peu similaire aux graphismes : c’est difficile de se démarquer dans cet élément pour un titre de ce genre. Pourtant, le jeu offre une bande originale on ne peut plus adéquate. Elle fonctionne très bien avec la thématique du jeu. En plus, on doit avouer que les ambiances sonores générales sont plutôt bien faites et appuient ce qui est en train de se passer dans la partie. Bref, Firaxis a fait du bon boulot pour arriver avec quelque chose de solide, alors que les paramètres ne sont pas évidents à la base.

Seule ombre au tableau

Si globalement, Civilization: Beyond Earth est un bon jeu, il existe toutefois une ombre au tableau ; l’intelligence artificielle. Je l’ai personnellement trouvé très inégale. Alors que je trouvais que c’était la faiblesse de Civilization V, j’espérais pouvoir constater une amélioration dans Civilization: Beyond Earth. Ça n’a pas été le cas et c’est vraiment malheureux, parce que ça m’empêche d’apprécier pleinement mon expérience.

Conclusion

Civilization: Beyond Earth est définitivement un bon jeu. Il plaira toutefois surtout aux admirateurs du genre. Les autres seront peut-être un peu plus froids, surtout s’ils n’ont pas apprécié Civilization V. Comme c’est sensiblement la même mécanique de jeu, il faudra s’y attendre. Néanmoins, le titre apporte beaucoup et tout amateur du genre devrait, à tout le moins, tenter de l’essayer, histoire de voir s’il va s’accrocher. Pour ma part, je vais aller faire juste un autre tour.

Note globale : 4,25 / 5

Benoit Gagnon
Benoit "Ben the Man" Gagnon est né nu et sans défense jusqu'au moment où il a découvert les jeux vidéo et la technologie. À ce moment, il s'est mis à découvrir un monde rempli de promesses et de découvertes. Depuis, il s'est intéressé aux jeux vidéo, aux technologies émergentes, à l'industrie technologique et à la sécurité.