Avec le mois de mai, la saison des mariages est commencée!
Un membre de la famille, un collègue ou un ami vous ont peut-être demandé d’être le photographe à leur mariage, parce que vous faites de belles photos… mais avez-vous déjà photographié un mariage?
Ce n’est pas aussi facile qu’on le croit. Car si vous êtes sérieux, vous savez qu’il s’agit probablement là de l’événement le plus important pour ce couple et vous ne voudrez pas manquer votre coup!
Si c’est votre première ou seconde fois, vous voudrez prendre quelques minutes pour lire les 5 conseils qui suivent.
Signez un contrat avec les futurs mariés
Que vous acceptiez de le faire gratuitement ou en étant rémunéré, vous devriez signer un contrat pour éviter les problèmes. Après tout, ils vont signer un contrat avec le traiteur et les autres fournisseurs de produits ou services, pourquoi pas avec vous?
De plus, vous pourrez déterminer les limites (la licence) d’utilisation de vos photos.
Par exemple, si vous le faites gratuitement, vous conservez les droits et pouvez les utiliser pour illustrer une scène de mariage dans le cadre d’un autre contrat, et eux pourront évidemment utiliser les photos à leur guise dans un but non commercial.
SI vous êtes payé, convenez des termes de paiement (généralement « sur livraison », mais il est toujours préférable de le préciser par écrit), des délais approximatifs pour la livraison (souvent quelques mois – assurez-vous de vous laisser suffisamment de temps!), etc.
Connaissez votre matériel
Il n’y a rien de pire que de vouloir photographier un événement avec un appareil que vous ne connaissez pas parfaitement : vous allez chercher des fonctions pendant de précieuses secondes et manquer des occasions photo ou simplement avoir l’air d’un débutant qui ne sait pas ce qu’il fait, ce qui ne mettra personne en confiance devant votre objectif.
Assurez-vous donc de connaître au moins . Celui avec lequel je préfère travailler, c’est le mode « priorité à l’ouverture » (indiqué par « A » ou « Av » sur la plupart des appareils). Ce mode vous permet de régler l’ouverture et donc d’avoir le contrôle sur la profondeur de champ (ou zone de netteté), ce qui facilite la chose lorsque vous voulez créer un flou artistique, en arrière-plan de vos sujets.
Ne vous encombrez pas avec trop de matériel
Pour photographier un mariage, vous aurez besoin de deux boitiers : votre boitier principal, et un boitier secondaire ou « d’assurance » (au cas où votre boitier principal briserait).
Vous aurez aussi besoin de deux objectifs : un zoom du type 24-70mm (f2.8 ou f4) et un objectif 85mm pour les photos de portrait. Ou, encore, un zoom 70-200mm (f2.8 ou f4) et un objectif à focale fixe de 50mm (f1.4 ou f1.8) pour les portraits.
C’est tout!
Évidemment, si vous optez pour l’objectif 24-70mm, vous pourriez décider d’apporter aussi un objectif 70-200mm « juste au cas », ou d’avoir un 50mm et un 85mm pour les mêmes raisons… mais vous perdriez probablement plusieurs occasions de photos uniques en passant votre temps à changer d’objectif sur l’un ou l’autre de vos appareils.
Si vous n’êtes pas suffisamment à l’aise avec les objectifs à focale fixe, optez alors pour deux zooms qui se complètent, comme les 24-70mm et 70-200mm.
Bref, la meilleure chose à faire, c’est d’avoir vos deux boitiers prêts avec un seul objectif chacun, histoire de pouvoir capter la scène qui se présente devant vous. Si vous devez changer l’objectif sur l’un de vos appareils, optez pour celui qui aura le moins servi jusqu’à ce moment-là, au cas où vous auriez à vous en servir encore rapidement.
Mais pourquoi des objectifs à ouverture aussi grande? Pour capter un maximum de lumière et éviter le flash (si possible), en plus de pouvoir créer des flous artistiques en arrière-plan.
Ensuite, viennent les accessoires : apportez toujours au moins 2 cartes SD par appareil (1 appareil = 2 cartes, 2 appareils = 4 cartes), ainsi qu’une pile supplémentaire.
Un flash peut s’avérer utile lors de la réception, mais généralement, les prêtres n’aiment pas trop se faire bombarder de lumière pendant la cérémonie, car c’est plutôt distrayant pour tout le monde… et surtout pour les mariés! Optez alors pour l’objectif de portrait afin de profiter d’une plus grande ouverture (f1.8, f2.2…).
Anticipez l’émotion
Vous savez que la mariée risque de faire son entrée dans l’église avec son père? Assurez-vous d’être prêt à capter le moment, les regards dans les yeux…
Il en va de même lors de la prononciation des vœux : captez le regard des mariés en gros plan, si vous le pouvez, et vous aurez là des photos incroyables.
N’hésitez pas à vous déplacer, à aller au devant de l’action. Renseignez-vous sur le déroulement de la cérémonie, la sortie de l’église, la route en voiture, s’il y a lieu, puis la réception : qui sera assis où, qui portera un toast, etc.
En connaissant le « plan de match », vous pourrez plus facilement vous faire le vôtre, au niveau de la photo.
Soyez aussi prêt à faire faire à des imprévus, soyez à l’affût des moments cocasses, observez les gens qui dansent… et photographiez les éléments du décor qui ressortent!
Faites-vous discret… mais ne soyez pas timide!
Un photographe discret peut capturer des moments candides, sans que les gens ne regardent dans sa direction (d’où l’aspect pratique des objectifs 85mm ou 70-200mm, qui vous permettent d’être un peu plus éloigné du ou des sujets).
À l’inverse, si vous êtes trop discret ou réservé, vous ne serez pas en mesure de faire certaines photos de groupe ou de diriger les mariés pour leurs photos de couple.
D’ailleurs, n’hésitez pas à diriger les mariés, mais vous pouvez aussi leur demander s’il y a des photos qu’ils aimeraient faire en particulier. La mariée a peut-être remarqué un décor intéressant où elle se voit photographiée.
Et n’hésitez pas à prendre 3 ou 4 photos (ou même une rafale) de chaque scène, histoire de vous assurer de ne pas avoir de sujets avec les yeux fermés ou en train de bouger, ce qui causerait du flou dans l’image.
Après l’événement… sauvegarde et postproduction
Une fois le contrat terminé, assurez-vous que la première chose que vous faites, c’est une copie de sauvegarde sur votre ordinateur (et idéalement, une deuxième copie sur un disque externe). Après tout, vous ne voudriez pas qu’il arrive quoi que ce soit à ces photos!
Puis vient le temps de faire la postproduction et du tri, avec Lightroom ou un logiciel du genre…
Certaines photos sont floues? Rejetez-les.
Certaines photos contiennent du bruit? Ces petits points ou artéfacts de couleur lorsque l’on doit monter l’ISO un peu trop haut… Ça importe peu. En fait, ça fait de très jolies photos en noir & blanc, à la limite.
Après tout, vous que vous n’avez pas à livrer la TOTALITÉ des photos prises lors de l’événement. Ne livrez pas des photos presque identiques. Assurez-vous que chaque photo soit unique.