Lors du dernier Consumer Electronics Show (CES), qui s’est tenu en janvier dernier à Las Vegas, on a beaucoup parlé des téléviseurs à points quantiques ou boites quantiques (quantum dot, en anglais) présentées notamment par LG et Samsung. Cette technologie est très prometteuse et pourrait apporter quelques avantages au monde de l’électronique. Toutefois, elle est encore méconnue pour plusieurs consommateurs. J’ai donc eu envie de vous dresser un petit topo.
Pas si nouveau
Si vous suivez le monde des téléviseurs de près, vous avez peut-être déjà entendu parler de cette technologie qui ne date pas de 2015. En 2013 déjà, Sony avait été le premier fabricant à présenter une télévision à boites quantiques. Par contre, la technologie était restée assez discrète depuis cette annonce.
La présentation cette année par LG et Samsung de modèles à points quantiques devraient cependant permettre à cette technologie de se démocratiser dans les prochains mois et années. Il faut dire qu’elle est quand même prometteuse. Mais comment fonctionne-t-elle? C’est ce que nous allons voir immédiatement!
Comment ça marche?
Les écrans ACL utilisent en temps normal deux technologies pour rétroéclairer les cristaux liquides. Depuis des années, ils avaient recours majoritairement aux tubes fluorescents (Cold Cathode Fluorescent Lamps ou CCFL, en anglais). Puis, en 2005 environ, les DEL ont fait leur apparition et ont changé bien des choses.
En revanche, ces deux technologies sont reconnues pour afficher un spectre lumineux « imparfait ». En effet, le gamut, c’est-à-dire l’ensemble des couleurs que l’écran peut afficher, est moindre. Et c’est là qu’interviennent les boites quantiques. Concrètement, ces dernières peuvent augmenter le nombre de couleurs qu’une télé pourrait reproduire. On pourrait même avoir un plus grand étendu de couleurs que sur certains modèles OLED à venir, mais cela reste à prouver.
Notons quand même que les téléviseurs à points quantiques ne sont pas une nouvelle technologie à part entière qui veut remplacer l’ACL ou le plasma. Ce sont en fait des télés ACL rétroéclairé au DEL dans lequel on a inséré une mince couche de nanoparticules.
Les premiers modèles ne devraient pas être les plus abordables du marché, comme c’est souvent le cas des nouvelles technologies, mais ne devraient pas non plus être excessivement chers. D’après ce que j’ai lu, cette technologie serait plus économique que l’OLED. Et c’est une très bonne nouvelle, sachant qu’elle est censée être plus efficace que les technologies actuelles de rétroéclairage de l’ACL.
Tout porte à croire, également, que pour profiter de cette technologie, l’utilisateur n’aura pas besoin d’être dans une pièce sombre ou dans son sous-sol. En mettant notre télé dans une pièce très éclairée, on pourrait, techniquement, voir les couleurs que l’on serait censé voir dans la vraie vie. En d’autres mots, on aurait presque l’impression de regarder non pas une télévision, mais dans une fenêtre, à condition, bien sûr, que le contenu à l’écran ait été adapté. Si vous regardez un film de 1960 en couleur, vous ne profiterez pas complètement de cette technologie.
On devrait sûrement en savoir plus dans les prochains mois, alors que les premières télévisions grand public devraient débarquer dans les magasins. En tout cas, pour ma part, j’ai vraiment hâte de voir ce que ça donne en vrai. C’est technologie est très prometteuse!