Sorti en septembre 2016 au Japon, Persona 5 est enfin arrivé chez nous. Et ce serait un vrai crime de s’en passer. Même si ce jeu, disponible exclusivement pour PlayStation 3 et PlayStation 4, n’a pas bénéficié de la même publicité que d’autres gros titres parus dernièrement, il s’agit de l’une des meilleures exclusivités pour les consoles de Sony sorties dans les dernières années.

  • Éditeur : Atlus
  • Développeur : Atlus
  • Date de parution : 4 avril 2017
  • Style : Jeu de rôle
  • Plateforme : PlayStation 3 et PlayStation 4
  • Mode de jeux disponibles : solo
  • Classement ESRB : M-Jeunes adultes
  • Langue d’exploitation : Français (audio et sous-titres)

Dans Persona 5, vous incarnez un adolescent. Au début de l’aventure, on vous demandera d’inscrire votre prénom et votre nom. J’ai inscrit mon prénom et mon nom pour ajouter de la véracité au jeu, mais sachez que vous pouvez aussi parfaitement inventer des prénoms et des noms.

Vous venez d’arriver dans la grande ville de Tokyo. Vous n’avez pas été souvent dans cette ville et vous êtes un peu perdu. Il faudra trouver vous-même votre nouvelle maison. Vous n’habiterez pas chez vos parents, mais chez le propriétaire d’un petit café. L’homme, que vous ne connaissiez pas avant ce jour, s’occupera de vous durant votre probation.

En effet, après avoir sauvé une femme qui se faisait agresser en pleine rue par un homme, on vous a accusé d’agression. Vous n’avez fait que votre devoir de citoyen, mais l’homme avait des contacts… Vos parents ont été forcés de vous changer d’école.

Persona 5 est bien plus qu’un jeu de rôle

Persona 5 offre une jouabilité un peu particulière, comme si on avait deux jeux en un. Il y a d’abord le volet étudiant. Dans ce volet, vous incarnez un « simple » élève qui tente de s’intégrer à son nouveau milieu de vie.

Cette partie du jeu est très scénarisée et n’a pas grand-chose à voir avec un jeu de rôle japonais classique. Dans les faits, vous passez le plus clair de votre temps à parler à vos collègues de classe, assister à vos cours et à vous balader à Tokyo, notamment à métro. Malheureusement, le jeu n’est pas traduit en français. Si vous ne parlez pas bien cette langue, je ne vous le conseille pas. Passez à côté des dialogues, c’est passer à côté de l’essence même du jeu.

Dit comme ça, cette partie de Persona 5 pourrait sembler ennuyante. Par contre, j’avoue que ça a été mon volet préféré. Même si on a déjà vu des jeux avec des plus beaux graphismes, on a vraiment l’impression d’être un élève japonais du secondaire. On prend plaisir le matin à prendre le métro, à répondre aux questions de nos profs et à envoyer des messages textes à nos amis.

Pour ajouter encore plus d’authenticité au jeu, celui-ci est découpé par moments de la journée (matin, midi, soir) et par jour (les sept jours de la semaine sont présents). Comme dans la vraie vie, notre temps est compté et on ne peut pas faire tout ce que l’on veut. Parfois, il faut choisir entre deux activités la fin de semaine.

Un univers parallèle terrifiant

Après une introduction plutôt lente, on pourra enfin découvrir l’autre monde. Ce monde est très sombre. Il est rempli de créatures singulières et peu accueillantes. Seuls votre bande et vous (et quelques autres personnages) pouvez y avoir accès.

Cet univers parallèle est composé de Palaces. Chacun de ces donjons représente les pensées les plus noires d’un personnage. Pour venir à bout de ces Palaces, il faudra aller au plus profond de ceux-ci pour les anéantir.

Détruire un Palace n’a pas juste des répercussions dans l’autre monde. Ça en a aussi dans le monde réel. Je n’en dirais pas plus à ce sujet pour ne pas vous gâcher la surprise.

Un jeu de rôle classique et d’infiltration

Quand vous infiltrez un Palace, la dernière chose à faire, c’est de foncer tête baissée vers les ennemis. Chaque donjon est soigneusement gardé par une équipe de gardes et de créatures. Si vous alertez trop d’ennemis, vous serez expulsé du Palace. Il faudra généralement attendre au lendemain avant d’y retourner.

Vous aurez donc avantage à vous cacher derrière des caisses pour attendre que les ennemis passent ou les attaquer de dos ; le combat face à face étant la dernière option.

D’ailleurs, il est pratiquement impossible de terminer un Palace en une seule visite. Vous aurez à y retourner plusieurs fois, les soirs, après votre journée d’école. Si vous pouvez y aller habituellement tous les jours, il faudra faire attention à la date butoir. Par exemple, pour venir à bout d’un donjon, vous disposerez d’un délai de deux semaines. Je parle ici de deux semaines dans le jeu et non pas de deux vraies semaines.

Des combats au tour par tour

Quand on rencontre un garde, le jeu se transforme en jeu de combat en tour par tour, comme chez bien des jeux de rôle japonais.

Vous n’affrontez pas les ennemis seuls. Vous êtes accompagnés de plusieurs de vos amis dans vos combats. Pour chacun, vous devrez choisir les actions qu’ils feront quand ce sera à leur tour.

En plus des attaques physiques, vos camarades et vous disposez de pouvoirs. Chacun de vous disposez en effet d’un Persona, une sorte de créature magique visible seulement dans le monde parallèle.

Pour faire évoluer votre Persona, vous aurez notamment à le faire fusionner avec d’autres Persona que vous aurez capturé durant les combats.

Mais capturer un Persona n’est pas aussi facile que dans Pokémon. Il faudra d’abord le sonner. Une fois assommé, vous aurez à le convaincre de se joindre à vous. Vous aurez alors à répondre à quelques-unes de ces interrogations. Si vous ne dites pas la bonne chose, il va refuser de vous rejoindre et le combat continuera.

Vous pouvez aussi voler de l’agent et des articles à un Persona sonné. C’est à vous de décider ce que vous désirez faire.

Une musique enivrante

Dans un jeu, la musique joue un rôle plus important qu’on pourrait le croire. Comme dans un film, elle aide à créer une atmosphère. Dans Persona 5, la bande-son est assurée par le compositeur Shoji Meguro. Le Japonais s’est notamment inspiré de l’acid jazz. Concrètement, la musique est très envoutante et accompagne bien l’action. J’ai adoré.

J’ai également apprécié les nombreuses cinématiques sous forme d’animes. Magnifiquement réalisées, elles accroissent le sentiment d’immersion.

Avant de conclure, j’aimerais glisser un petit mot sur un élément qui m’a passablement irrité : les sauvegardes. Dans les Palaces, on peut juste sauvegarder dans les « safe rooms ». Or, des fois, ça peut prendre de longues minutes avant qu’on en retrouve une. Et si on veut retourner en arrière pour aller rejoindre l’autre « safe room », on risque de retomber sur les ennemis qu’on a éliminés.

Dans le vrai monde, on ne peut pas non plus sauvegarder quand on veut. Habituellement, on peut le faire dans notre chambre à coucher et sur le toit de l’école (le lieu sert de salle de breffage pour notre bande et nous).

Tout ça pour dire, que si vous ne prévoyez jouer que 20 minutes, assurez-vous de vous trouver pas trop loin d’un lieu où vous pouvez sauvegarder.

Mon verdict de Persona 5

Vous avez plusieurs dizaines d’heures de libres? Mettez la main sur Persona 5. Même si le début est un peu lent, ce jeu vous captivera avec son scénario bien ficelé, ses personnages attachants et sa musique sublime. Seul regret : il n’y a pas de localisation en français.

 

Ce que j’ai aimé

  • Un scénario profond
  • Le volet « vie étudiante »
  • Les cinématiques de type anime
  • Les combats classiques, mais amusants
  • La ville de Tokyo

 

Ce que j’ai moins aimé

  • Aucun doublage en français
  • On ne peut pas sauvegarder n’importe quand

 

Concours Persona 5

Ne manquez pas le concours Persona 5 sur le blogue Branche-Toi. Vous pourriez gagner l’un des nombreux prix géniaux. Le concours se déroulera du 14 au 30 avril 2017.

Découvrez d’autres jeux vidéo géniaux chez Best Buy.

Philippe Michaud
Blogueur pour Branche-Toi depuis sa fondation, Philippe Michaud a toujours été un passionné des technologies. Il adore tester toutes sortes de produits et partager ses découvertes. Au fil des années, il a collaboré pour plusieurs médias dont Québec Micro, Branchez-Vous! et MSN Techno. Il a également été recherchiste pour une émission à ZTÉLÉ.