Avec Rise of the Rônin, Team Ninja nous transporte dans un Japon médiéval à la fin de l’ère du shogunat, au 19e siècle. Ceux qui nous ont habitué à des combats francs et coriaces, par exemple avec leur série Nioh, proposent maintenant une aventure à monde ouvert pouvant mieux s’adapter à tout type de joueur. Voici mes impressions de Rise of the Rônin, tout juste sorti en exclusivité sur PlayStation 5.
Rise of the Rônin en détails
Plateforme : PlayStation 5
Évalué sur : PlayStation 5
Développeur : Koei Tecmo Games / Team Ninja
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Style : Jeu de rôle et d’action
Modes de jeux disponibles : solo / coopération en ligne
Classement ESRB : M (Mature, 17 ans et plus)
Langue d’exploitation : Jeu disponible en français
La fin d’une époque
En 1863, les navires occidentaux viennent d’arriver et avec eux, la possibilité pour le Japon d’ouvrir ses horizons à un mode de vie et au commerce international. Évoluant dans une atmosphère chaotique après trois siècles de règne du shogunat Tokugawa, le joueur incarne un guerrier à la recherche d’une personne qui lui est chère. Pour arriver à ses fins, il forgera son propre chemin en créant des alliances stratégiques entre ceux qui tirent les ficelles des factions pro-shogunat, anti-shogunat et les forces occidentales. Cette joute politique entraîne le pays dans une guerre sanglante où la tradition affronte la modernité.
Une aventure engageante
Nous créons notre rônin de toute pièce, autant pour son genre et son apparence que sa spécialité. J’ai fait la mienne avec un talent accru pour l’assassinat discret. Même si l’arbre de compétence permet de renforcer les quatre branches de talents disponibles, si je peux avancer discrètement et éliminer mes ennemis sans être repérée, c’est ce que je préconise.
Après le prologue qui est linéaire et nous familiarise avec le style de combat auquel on va avoir à faire face, nous nous retrouvons dans un monde ouvert. Yokohama est grande et prête à être découverte. Ses lieux iconiques sont représentés et plusieurs missions nous seront proposées. J’aime que la liste ne soit pas séparée entre les missions principales, secondaires et optionnelles. Elles sont toutes sur un même pied d’égalité bien que celles faisant avancer l’histoire se placent en priorité. Les personnages croisés sont intéressants à suivre. Faisant partie d’un des trois groupes, j’ai trouvé parfois embêtant de choisir vers qui me tourner. Certaines quêtes nous offrent le choix de décider à qui donner ou aller chercher des informations, ce qui aura des conséquences sur les relations développées entre notre rônin et eux.
Rapidement, on rencontre Sakamoto Ryôma. Cet autre rônin nous aidera dans les missions majeures ouvrant le mode coopératif. Un deuxième acolyte pourra être sélectionné plus loin dans l’histoire parmi les combattants avec qui on se sera lié d’amitié. L’avantage est qu’ils nous aident réellement. Ils vont se battre à nos côtés et faire autant de dommage que nous en jouant. Selon notre stratégie pour déstabiliser l’ennemi et prendre l’avantage du combat, on peut changer de personnage d’une touche. C’est aussi durant ces missions que nous pourrons choisir d’ouvrir la partie à d’autres joueurs pour remplacer ces personnages virtuels.
Savoir raffiner son art
Ayant accès à deux armes principales, deux secondaires et des objets de soin ou affectant l’effet de nos armes, cela dynamise le combat et peut même en affecter l’issue si on les choisit bien. On en ramasse beaucoup dans les coffres et en battant les ennemis. Ce qu’on a d’extra, on le vendra ou le désassemblera pour modifier ceux qu’on utilise le plus souvent. Ces manipulations deviennent laborieuses et j’ai fini par trouver la combinaison d’armes qui me plaît pour rester pas mal avec eux tout le temps.
Reconnaissant la patte de Team Ninja, les chefs de lieux et généraux sont forts. Même des gardes peuvent s’avérer être un grand défi si on n’a pas le niveau ou le bon équipement pour le battre. Le niveau d’une quête y est indiquée mais malgré cela, il faut savoir placer les coups adéquatement. Je me suis pas mal entraînée à bouger, bloquer, esquiver et contre-attaquer. En plus de notre santé, on doit garder un œil sur le Ki, soit notre endurance. Une fois épuisée, on ne peut bouger pendant un moment ce qui va avantager l’adversaire. Dans le cas d’une défaite, une vandetta est lancée et le Ki accumulé (notre expérience en quelque sorte) est perdue. Pour la retrouver et la convertir en points de compétences, il faut retourner et vaincre celui qui nous a fait mordre la poussière.
Si après plusieurs tentatives infructueuses le jeu propose de baisser la difficulté d’un combat, j’ai préféré quitter cette mission et aller gagner quelques niveaux d’expérience avec les quêtes secondaires et des combats spontanés pour réessayer plus tard. Et c’est payant. En étant entièrement ouvert, l’aventure permet de gérer nous-mêmes l’ordre dans lequel on accomplit les tâches disponibles, ce que j’adore dans ce type de jeu.
De vastes territoires peut-être un peu vides
Rise of the Rônin est ambitieux. La carte est vaste et séparée en plusieurs régions qu’il faut explorer à cent pour cent afin de tisser des liens solides avec ses gens qui y habitent. Or une fois découverte en entier, je ne trouvais pas l’intérêt d’y retourner à part si j’ai une mission qui m’y envoie. Heureusement les nombreux drapeaux déployés permettent le voyage rapide. Sinon on n’a pas beaucoup d’interaction avec la population en général.
Visuellement, le jeu se tient très bien. L’époque représentée offre de magnifiques paysages. Les habitations, les villes et les costumes des personnages m’ont beaucoup rappelé la série télé Shôgun. Un beau souci du détail y a été effectué de la part des développeurs. Durant mon test, j’ai croisé des bogues graphiques, qu’il sera curieux de voir après la mise à jour de lancement si ça a été corrigé.
Rise of the Rônin est un jeu ambitieux
Contrairement à l’habitude de Team Ninja de nous concocter des jeux testant nos talents de combattant, Rise of the Rônin s’avère plus accessible. Il contient bien sûr des affrontements corsés. Or, avec trois niveaux de difficulté disponibles et la possibilité de faire grimper notre niveau d’expérience avec de l’équipement efficace et un arbre de compétences détaillé, chaque joueur sera en mesure de façonner sa progression à son rythme.
La joute politique de l’histoire est ce qui a gardé mon intérêt dans le jeu, et la raison pour laquelle j’y ai joué presque tous les jours depuis que j’ai reçu ma copie. Le Japon est en changement et cette période est intéressante à suivre. Allez-y en sachant dans quoi vous vous embarquez, mais ce titre est le moins intimidant de ce que Team Ninja nous a fait jusqu’à maintenant parmi ses jeux de rôle et d’action tels que Nioh et Ninja Gaiden.
+ Chaque type d’arme a ses avantages et inconvénients
+ Grande liberté d’action
+ Beau souci du détail pour les lieux et les costumes d’époque
+ Des alliés utiles en combat
+ Le voyage rapide est recommandé pour éviter trop de longueurs
– On ramasse beaucoup trop d’objets à gérer
– Devoir surveiller nos alliés virtuels qui restent parfois bloqués dans une texture en nous suivant
– Quelques soucis graphiques
– Une carte un peu vide une fois chaque région découverte à cent pour cent
ÉVALUATION GLOBALE DE RISE OF THE RÔNIN
Expérience de jeu : 3,75/5
Graphisme: 3,5/5
Son : 3,75/5
Durée de vie potentielle / Rejouabilité: 5/5
Note globale : 3,75/5 (77%)
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Merci à PlayStation Canada pour la copie média ayant permis de réaliser ce test.
Les images illustrant cet article proviennent de ma partie sur PlayStation 5.
