Silent Hill f

Plus de dix ans se sont écoulés depuis que nous avons eu droit à un tout nouveau jeu Silent Hill. L’attente a parfois semblé interminable. Après que le remake de Silent Hill 2 eut prouvé que Konami était toujours capable de faire honneur à la franchise, Silent Hill f va encore plus loin en proposant quelque chose de nouveau.

Cette fois-ci, la série délaisse les rues américaines familières pour le Japon des années 1960. La ville d’Ebisugaoka sert de cadre à une histoire pleine de folklore, de survie et d’horreur qui vous marquera longtemps après avoir joué. Le changement de décor rend ce jeu unique, mais il reste fidèle à l’esprit de Silent Hill.

Ayant passé de nombreuses nuits blanches à jouer aux anciens jeux Silent Hill, j’ai immédiatement ressenti le même sentiment d’inconfort en lançant celui-ci. L’atmosphère m’a immédiatement envahi et je me suis retrouvé happé par le mystère, comme auparavant. Ce n’est pas seulement une question de nostalgie. Ce nouvel opus donne une nouvelle identité à la série tout en respectant ses racines. Silent Hill est de retour, et Silent Hill f prouve que l’attente en valait la peine.

Le top de la techno
Boîte couverture de Silent Hill f pour PS5

Détails de Silent Hill f

Plateformes : PlayStation 5Xbox Series X|S et PC
Développeur : NeoBards Entertainment
Éditeur : Konami
Genre : Horreur/survie
Mode : Solo
Cote ESRB : M (Jeunes adultes 17 ans et plus)

Une histoire ancrée dans le folklore et la peur

Silent Hill f sort la série de son cadre américain habituel pour la transposer dans le Japon rural des années 1960. L’histoire est centrée sur Hinako Shimizu, une étudiante confrontée à des abus domestiques et à des relations amicales instables. Elle n’est pas l’héroïne typique d’un film d’horreur. Sa vulnérabilité et sa quête d’appartenance rendent son parcours encore plus poignant, et ce lien ajoute du poids à tout ce qui se passe.

C’est dans la ville d’Ebisugaoka que tout se déroule. Ses ruelles étroites et ses vieilles maisons en bois semblent fragiles, attachées à la tradition, mais cette stabilité ne dure pas. Une fois que le surnaturel se répand, des lys araignées rouges commencent à envahir chaque espace, transformant ce qui est familier en quelque chose d’hostile. Le brouillard est également épais, non seulement cachant le danger, mais rendant chaque recoin imprévisible.

Les thèmes de l’identité, de l’autonomie et de la pression sociale sont omniprésents dans l’histoire. Avec Ryukishi07 à la barre de l’histoire, il ne s’agit pas seulement de dialogues. Le symbolisme est présent partout, dans les notes, les journaux intimes et les détails disséminés dans la ville. Ces touches ajoutent à l’histoire des niveaux de lecture qui vous poussent à reconstituer les divers éléments de contexte. Une scène qui m’a particulièrement marqué est celle où les amis de Hinako se retournent contre elle sous l’influence de l’infection. Voir des visages familiers se transformer en quelque chose de dangereux était troublant et personnel, le genre d’horreur qui persiste après avoir posé la manette.

Silent Hill f récompense également ceux et celles qui veulent revivre l’histoire après l’avoir complétée une première fois. Les multiples fins et le mode New Game+ apportent de nouveaux documents, dialogues et perspectives. Le jeu ne vous donne pas les réponses sur un plateau d’argent. Il vous invite à creuser. Ces choix des développeurs rendent l’histoire encore plus captivante et garantit qu’il y a toujours quelque chose à découvrir après votre première partie.

Silent Hill f sort la série de son cadre américain habituel et la transpose dans le Japon rural des années 1960.

Survivre au combat et à la peur

Silent Hill f m’a tenu sur le bout de mon siège grâce à un mélange de combats, d’exploration et d’énigmes à résoudre. Les armes sont des armes de mêlée, allant des tuyaux aux haches, chacune ayant ses propres caractéristiques. Vous devrez gérer votre endurance avec soin, car si vous videz la jauge, vous serez complètement vulnérable. Le système de santé mentale ajoute une autre dimension en vous punissant si vous abusez des attaques concentrées, même s’il ne va pas aussi loin qu’il le pourrait. Malgré tout, le fait de devoir surveiller à la fois votre endurance et votre santé mentale rend chaque combat risqué sans pour autant être injuste.

Les esquives et les contre-attaques apportent davantage de variété au combat. Si vous effectuez une esquive au bon moment, votre jauge d’endurance se recharge, vous laissant le temps de riposter. Certaines attaques ennemies scintillent avant d’atteindre leur cible, vous permettant de contrer avec un coup puissant qui les étourdit. Réussir un tel coup est très gratifiant et permet souvent de renverser le cours d’un combat désespéré. Les armes s’abîment également avec le temps, mais des trousses d’outils vous permettent de réparer vos armes préférées et de continuer à les utiliser.

L’exploration est directement liée à la progression. Les points de prière font office de points de sauvegarde et vous permettent de dépenser des points de foi pour améliorer vos statistiques, notamment la santé et l’endurance. Vous pouvez également débloquer des emplacements Omamori, qui vous permettent d’équiper des charmes qui augmentent vos capacités. Le système est simple, mais rend chaque objet que vous ramassez utile. Le journal de Hinako est un autre élément phare, rempli de notes, de croquis et d’indices qui relient l’histoire et les énigmes.

Les énigmes sont typiques de Silent Hill. Certaines sont simples, tandis que d’autres demandent beaucoup de patience. Je n’oublierai jamais m’être retrouvé bloqué sur une énigme cryptographique. J’ai passé un temps fou à essayer de la résoudre avant de réaliser que j’avais manqué une note dans une autre pièce. La résoudre a été à la fois frustrant et satisfaisant, le genre de récompense qui fait la renommée de Silent Hill. Côté expérience de jeu, Silent Hill f mélange combat, exploration et énigmes d’une manière qui vous tient constamment en haleine.

Combat dans Silent Hill f.

Une présentation qui vient vous chercher

Silent Hill f vous captive dès que vous entrez dans Ebisugaoka. Le jeu fonctionne sur Unreal Engine 5 et offre des graphismes nets, mais c’est son atmosphère qui vous marque. Des lys araignées rouges tapissent les murs, envahissent les rues et s’enroulent autour des corps, me faisant hésiter avant d’avancer. Les ruelles étroites et les vieilles maisons en bois ne font qu’ajouter au sentiment de malaise, donnant l’impression que toute la ville est fragile et sur le point de s’effondrer.

Les monstres vont encore plus loin. Je suis tombé sur une créature cousue qui se traînait d’une manière si étrange que je suis resté figé avant de réagir. Un autre ennemi ressemblait à un épouvantail qui avançait par à-coups, me donnant toujours l’impression qu’il pouvait attaquer sans prévenir. Ce sont de nouveaux designs, mais ils conservent le ton inquiétant qui a toujours caractérisé Silent Hill.

Le design sonore vient compléter le portrait à merveille. Les morceaux mélancoliques d’Akira Yamaoka se marient aux rythmes plus marqués de Kensuke Inage, créant un contraste entre calme et chaos. La bande originale n’est pas seulement un bruit de fond. Elle modifie la façon dont les rencontres sont perçues. Le doublage japonais s’intègre également à la perfection, ancrant l’histoire dans son cadre. Un moment qui m’a particulièrement marqué est celui où la musique s’est presque complètement arrêtée avant une rencontre importante. Ce silence a rendu le bruit soudain derrière moi encore plus saisissant. Le jeu tire parti de moments comme celui-ci, rendant la présentation aussi importante pour l’horreur que l’histoire elle-même.

L'atmosphère de Silent Hill f vous saisit dès que vous entrez dans Ebisugaoka.

Silent Hill f montre que l’attente en valait la peine

Silent Hill f ne donne pas l’impression d’être simplement le nouveau chapitre d’une longue série. C’est un retour en force qui propulse la franchise vers de nouveaux horizons tout en conservant ce qui a fait son succès à l’origine. Le fait de transposer l’histoire dans le Japon des années 1960 lui confère une nouvelle identité. Le folklore, les traumatismes et la survie sont omniprésents à Ebisugaoka, et les difficultés rencontrées par Hinako rendent l’horreur encore plus palpable. Ajoutez à tout ça plusieurs fins possibles et le mode New Game+, et vous aurez toutes les raisons de vous replonger dans le jeu après le générique de fin.

Le jeu offre un mélange équilibré de combats, d’exploration et d’énigmes. Les systèmes d’endurance et de santé mentale rendent les combats risqués, tandis que les esquives et les contre-attaques ajoutent un peu de piquant. La durabilité des armes vous oblige à varier au lieu de vous fier à une seule. L’exploration est directement liée à la progression, les points de prière et les améliorations de foi vous permettant d’évoluer. Le journal de Hinako fait le lien entre les mécanismes et l’histoire. Les énigmes, quant à elles, peuvent mettre votre patience à rude épreuve, mais vous procurent une grande satisfaction une fois que vous les avez résolues.

Points positifsPoints négatifs
Le cadre japonais des années 1960 confère à la série une identité nouvelle.Le système de santé mentale semble sous-développé et aurait pu être approfondi davantage.
Le combat équilibre l’endurance, la santé mentale, les esquives et les contre-attaques de manière satisfaisante.La durabilité des armes peut être frustrante, même avec des kits de réparation.
Les puzzles mettent votre patience à rude épreuve, mais les résoudre vous procure une grande satisfaction.Certaines énigmes peuvent traîner en longueur si vous passez à côté d’indices clés.
Les difficultés personnelles de Hinako rendent l’histoire réaliste et percutante.

C’est dans la présentation que tout prend vie. Des lys araignées rouges rampent sur toutes les surfaces, des monstres vous traquent de manière grotesque et le son fait en sorte que rien ne semble sûr. La bande sonore oscille entre calme et chaos, et le doublage japonais contribue à ancrer l’histoire dans son décor. À part quelques baisses de régime, les performances restent stables.

Évaluation globale de Silent Hill f

Expérience de jeu : 4/5
Graphismes : 4/5
Son : 4,5/5
Intérêt à long terme/Rejouabilité : 4,5/5

Note globale : 4,3/5 (86 %)

Terminer Silent Hill f ne m’a pas donné l’impression d’avoir simplement terminé un autre jeu d’horreur. Il m’a rappelé pourquoi j’aimais cette série au départ. Je suis ressorti épuisé, satisfait et déjà curieux de savoir où une éventuelle suite pourrait nous mener. Silent Hill f prouve que la série a encore des histoires à raconter, et celle-ci valait la peine d’attendre.

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Jon Scarr
Jon Scarr compte plus de 30 années d’expérience dans l’industrie des jeux vidéo et est joueur depuis avant l’ère du NES. En tout, il a plus de 27 000 abonnés sur les réseaux sociaux, et obtient en moyenne 150 000 impressions par mois en tout (blogue personnel, Vine, Twitter, Twitch et Instagram). Visitez le site Web de Jon, 4ScarrsGaming, où il discute de tout et de rien au sujet des jeux vidéo.

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